Alors que la région de Bizerte espère et attend des mesures appropriées pour la promotion de son chef-lieu et de toute localité aux différents niveaux économiques et sociaux, les responsables continuent à gaspiller leurs efforts dans des affaires qui auraient été réglées en un tour de main, en un simple coup de crayon, comme l'on dit. Et comme il se fait de nos jours relativement à des cas d'intérêt majeur. Voici en effet une énième réunion en haut lieu, qui a mobilisé les énergies au détriment d'autres sujets à portée plus significative. On y a programmé de discuter encore une fois de la meilleure manière de lutter contre les animaux errants : veaux, vaches, chiens, couvées,… (Avec toutes nos excuses pour La Fontaine). Nous dirions en l'occurrence « après qu'il se soit trouvé foutu, il s'est acheté un fusil ». C'est assurément l'apparition des graves cas d'affection survenus dans le pays qui a précipité la tenue de cette rencontre. On y a, semble-t-il, pris la décision ferme et irrévocable de renvoyer enfin les vaches ressasser la rancœur et l'amertume que cette courageuse décision aura fait naître en leur âme. Et fi de ce que pourraient penser leurs possesseurs et maîtres. C'est que pas plus tard que le mois dernier, on prenait de véritables pincettes pour traiter avec ces gens. Chose qui a toujours étonné le bon peuple. Bref, en cette solennelle séance, une décision cruciale a été prise : dorénavant plus aucune bestiole, même animée des meilleurs sentiments, ne viendra troubler la quiétude de l'honnête citoyen. Aux étables les vaches, aux écuries les équidés, aux poulaillers les gallinacées. Et si tant est que les proprios n'obtempèreront pas, ils viendront rendre visite à leur charmant bétail dans des étables mises à leur disposition par le contribuable qui continuera à payer l'inconscience des gens et la bonhomie des responsables. Bref, les éleveurs qui lâchent leurs animaux dans les avenues des cités résidentielles, auront jusqu'au 25 octobre pour rassembler leurs troupeaux et les ramener dans leurs écuries. Sans quoi, on verra ce que l'on verra ! M.BELLAKAHL