Suite à la révision du système de subventions et la mobilisation des ressources de l'Etat pour outrepasser la crise économique et couvrir la dette publique, le budget 2014 sera marqué par la hausse des prix de certains produits dans différents secteurs. Les principales hausses toucheront les prix des hydrocarbures et le prix de l'électricité et du gaz qui sera augmenté de 7%, à partir du janvier 2014. Ces augmentations permettront d'apporter à la caisse de l'Etat des ressources financières d'une valeur de 450 millions de dinars. La STEG a précisé que cette hausse ne concernera que le secteur industriel et les clients de grands consommateurs d'électricité. Les particuliers, dont la moyenne de consommation entre 200 et 300 kilowattas/h, subiront une légère hausse de tarification tandis que les classes dimuniées seront exhonorées de cette révision. Le nouveau projet de loi de Finances 2014 comprendra également une augmentation de prix de ciment gris suite à la supression progressive des subventions. Cette mesure s'inscrit dans le cadre des dispositions visant à mettre en place un système de maîtrise de la subvention. Quant aux tarifs du tabac, elles seront également majorées de 5 à 7% en 2014. La marge des bénéfices, étant de 4%, sera augmentée progressivement pour les kiosques à tabac. Cette augmentation n'inclut pas les cigarettes populaires. Le ministre des Finances, Elyes Fakhfakh, a annoncé, l'imposition des voitures populaires et celles de plus de 5 chevaux d'une redevance de compensation de 50 dinars, à partir de l'année prochaine. Cette mesure intervient dans le cadre du renforcement des ressources de la Caisse générale de compensation (CGC). Une nouvelle imposition au taux de 10% a été créée pour les sociétés totalement exportatrices, qui étaient jusque-là exonérées de toutes taxes. Une nouvelle taxe sur les biens immobiliers a été également créée. Cette taxe concerne tous les biens fonciers, à l'exception du logement principal et des terres agricoles situées dans les régions intérieures. Certains produits de base seront également touchés par la hausse des tarifs, à l'instar du prix de sucre et le prix de baguette qui atteindra 200 millimes contre 190 actuellement. Notons que le prix d'une boite de tomates en conserve a été augmenté récemment de 290 millimes, soit 1890 millimes pour une boite de tomates contre 1600 millimes auparavant. Ces hausses de prix interviennent avec la décision annoncée par Elyes Fakhfakh de geler les salaires des fonctionnaires en 2014, et ce dans le cadre d'une politique de rationalisation des dépenses.