Le premier dirigeant ayant le courage de déclarer son salaire vient d'annoncer qu'il lui semble « inutile » de le faire. Cette déclaration a été faite à l'occasion du workshop organisé par l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises le mercredi 17 février 2010 sur le thème « Rémunération des dirigeants sociaux ». Le patron de Poulina a intervenu lors de la deuxième séance du workshop pour présenter un témoignage par rapport aux nouvelles exigences juridiques instaurées par l'article 200 du codes des sociétés commerciales. Il a expliqué les circonstances de sa déclaration, faite sur demande de son commissaire aux comptes tout en précisant qu'il s'alignera à n'importe quelle disposition juridique même s'il n'est pas d'accord avec. Ce point de vue émane des retombés négatives qu'une déclaration pareille est capable de faire surtout sur le plan social vu la sensibilité de ce genre d'informations pouvant faire l'objet d'une communication massive. Il a précisé que la publication de son salaire ne peut pas être un ratio à part puisque les modalités de calcul sont faites en fonctions de multiples indicateurs de performance, comme la plupart des cadres de son groupe, d'où l'analyse des retombés de ce chiffres reste loin du réel en absence d'une connaissance détaillée des ces grilles internes. Le débat a encouragé M. Ben Ayed à présenter des recommandations visant remplacer cette information (le salaire du premier responsable) par l'intégration d'un ratio de la masse salariale totale (ou même des dirigeants) par rapport au bénéfice afin de savoir la situation réelle des salaires par rapport à la performance de l'entreprise (-1% pour Poulina). Il y a lieu de rappeler que le dernier rapport spécial des Commissaires aux Comptes de Poulina Group Holding a communiqué le salaire annuel brut de M. Abdelwahab Ben Ayed qui est de l'ordre de 349 230 DT et de 549.515 pour la totalité des rémunérations reçues des sociétés qu'il dirige.