En marge du séminaire organisé au siège de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (Utica), par la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Tunis, portant sur « Le commerce de distribution et les opportunités d'emploi », quelques dizaines d'offres d'emploi ont été présentés par certains hommes d'affaires participants, dont une dizaine présentés par Magasin Général, pour 9 jeunes diplômés. Les travaux du séminaire ont essentiellement porté sur les nouvelles réglementations régissant l'activité du commerce de distribution Inaugurant les travaux de ce séminaire, Ridha Ben Mosbah, ministre du Commerce et de l'Artisanat a relevé l'importance du secteur du commerce dans l'économie du pays en indiquant que « 30 mille commerçants sont aujourd'hui recensés en Tunisie, ce qui permet au secteur de contribuer à hauteur de 10% dans le PIB national, de même pour ce qui est de l'emploi ou le commerce contribue de 10% aussi dans les créations de nouveaux postes d'emploi ». Le ministre a par ailleurs précisé que le total des investissements du secteur commercial en Tunisie avoisine les 250 Millions de dinars, soit 2% du total des investissements. Le secteur du commerce a connu un rythme de création soutenu ces dernières années avec quelques 1637 nouvelles créations en 2008 et 1572 en 2009. Pour ce qui est du commerce de détail, 15173 nouveaux postes d'emploi ont été créés en 2008, alors qu'en 2009, le chiffre a un peu baissé pour se situer à 15104 nouveaux postes d'emploi créés. Pour ce qui est des investissements, la BTS (Banque Tunisienne de Solidarité) a contribué au financement du secteur d'un rythme plutôt ascendant, puisque le total des crédits accordés au secteur ont atteint en 2007 les 9 millions de dinars, pour passer une année après, 2008, à 12 millions et puis à 12 millions de dinars au cours des trois premiers trimestre de 2009. Ces financements ont contribué à la création de 1879 postes d'emploi en 2007, puis de 3000 emplois en 2008 et à plus de 2100 emploi durant la même période indiquée de 2009. Cette importance au niveau des postes d'emploi créés provient essentiellement du fait que les financements dans le secteur du commerce ne nécessitent que des financements moyens. Selon le ministre du Commerce « le développement du secteur durant les dernières années lui a permis d'attirer des diplômés de l'enseignement supérieur ». Mais et même avec ces contributions, le secteur se doit encore de se développer, surtout face à des mutations nationales et internationales de plus en plus accélérées. Ainsi, le programme de mise à niveau mis en place ambitionne de préparer le secteur à mieux se positionner face à une concurrence intérieure de plus en plus féroce, surtout avec la montée en flèche du commerce des grands espaces, ainsi qu'une concurrence internationale non moins soutenue, surtout avec la dynamique qui caractérise les négociations sur la libéralisation des services avec l'Union Européenne, et dans le cadre de l'OMC (Organisation Mondiale de Commerce). L'enthousiasme visant l'amélioration du climat d'affaires dans le secteur, ainsi que la nécessité d'éclaircir davantage la vue aux yeux des investisseurs sont aujourd'hui des exigences de premier ordre. Le programme de mise à niveau vise essentiellement l'encouragement des grandes et moyens espaces à travers le pays, ainsi que la mise à niveau des petits commerces et la hausse de son rendement, avec la garantie de préserver l'équilibre entre elle et les grands espaces. Le programme vise aussi à promouvoir la distinction de marques tunisiennes ainsi que le travail en franchise, compte tenu des avantages que ce mode ne cesse de présenter et des atouts dont il est capable d'apporter surtout pour les petits commerces outre sa capacité de générer des emplois. Le PMN dans le secteur vise aussi à promouvoir le commerce électronique ainsi que les marchands ambulants dans les différents souks de la Tunisie. Le séminaire a par ailleurs illuminé sur la « modernisation du secteur du commerce ; le cadre réglementaire mise à jour du commerce de distribution », ainsi que sur « le programme national de mise à jour des circuits de distribution des produits agricoles et de la mer ». D'autres panels de la journée ont évoqué « les opportunités d'emploi dans le secteur du commerce », notamment les mécanismes et les programmes de travail indépendant, ou encore le rôle des centres d'affaires dans l'accompagnement des jeunes promoteurs.