« Le Bon, la Brute et le Truand » ! Prologue : Plusieurs de nos confrères en lisant cette chronique vont se sentir visés et diront qu'investirentunisie.info avec ce « papier » vient de cracher dans la soupe. Au contraire, cette chronique ne pointe personne du doigt, tout simplement, elle se veut un récit satirique en s'inspirant de l'univers de Sergio Leone pour un avenir meilleur de la presse électronique tunisienne. Ainsi, ce que vous allez le lire en dessous n'est qu'une fiction dont les faits sont dans le passé lointain comme l'atteste l'emploi de l'imparfait en mettant le lecteur dans la peau de l'internaute tunisien (dans le futur) tout en ayant un œil critique sur un milieu toujours perfectible et orphelin de son statut juridique. Nulle ne doute du poids de la presse électronique de nos jours dans la mosaïque médiatique en Tunisie. Après des années et des années de galère et de combats, la presse électronique est désormais le leader incontesté de la presse écrite. Fini les années sans statut juridique et les courses contre la montre derrière la Pub tels des spermatozoïdes qui partent à l'assaut d'un ovule pour le féconder. Fini les coups bas et le jeu déloyal entre les boites spécialisées dans la presse économique sur le web. On est en 2050, et la presse électronique est depuis des décennies « Maître » de son destin en devenant la figure de proue de la presse écrite dans les quatre coins du globe terrestre. Désormais, les journalistes du Web bénéficient de cartes de journalistes professionnels et des mêmes avantages de leurs confrères de la presse papier. Pour plusieurs de nos enfants et de nos jeunes qui n'ont pas vécus le début de cette épopée de la presse en mode 2.0. Voici un flashback dans la préhistoire de la presse électronique et des sites d'informations en Tunisie : Durant la première décennie des années 2000, la presse électronique débarquait dans l'univers des « mass media » tunisiens tel un O.V.N.I. (Objet Volant Non Identifié). C'était le « Far West » à l'image des western-spaghetti de Sergio Leone. Tout le monde partait à la conquête du Web en puisant dans le filon de l'économie tunisienne, qui était pour la plupart des investisseurs dans ce nouveau genre de presse, l'eldorado de la Pub et la fontaine de jouvence de ce genre de business. Ainsi, les sites pullulaient comme les méduses sur nos rivages en moi d'Août. Sauf, à l'opposé ce que nous vivons de nos jours, les pratiques étaient bel et bien différentes. Dans un milieu où le statut juridique faisait défaut, tous les coups étaient permis. Il y avait ceux qui utilisaient des subterfuges pour montrer à leurs annonceurs qu'ils étaient les champions de l'audience. Ces sites utilisaient des astuces high-tech qui leurs permettaient le rafraichissement et l'actualisation de leurs pages web continuellement (toutes les 100 secondes) afin d'avoir d'être bien référenciés sur Google et bonjour les statistiques aux chiffres soviétiques. Magique n'est ce pas ? Heureusement que de nos jours ces pratiques ne sont plus d'actualité. D'autres pour « une poignée de dinars » et « pour quelques dinars de plus » faisaient de la complaisance avec des pseudo-agences de sondages pour obtenir des statistiques dont le non crédibilité crevait l'écran. Et comme le disait Tuco (La Truand), personnage incarné par Eli Wallach dans le célèbre film de Leone à Blondin (Clint Eastwood qui incarnait le Bon) : « Le monde se divise en deux catégories : ceux qui passent par la porte et ceux qui passent par la fenêtre. » La rivalité était féroce au point qu'on se croyait dans une véritable guerre froide. Tout le monde avait un œil sur son confrère et le « Ctrl+V/Ctrl+C » était monnaie courante tant que la déontologie du métier et le code de presse électronique planait sur le milieu comme un fantôme à l'image d'un « no man's land » : c'est l'absence du sheriff dans le village. Et comme le disait aussi Blondin : « Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi tu creuses. » Il y avait ceux qui se croyaient le nombril du monde avec une arrogance égocentrique à la recherche d'un destin à la Pierre Haski et une célébrité semblable à celle de Michel Collon. Sauf qu'avec le temps, ces As du clavier ont compris que la modestie et le respect d'autrui reste bel et bien la seule garantie pour être à son tour respecté dans le milieu. Car à cette époque on avait la fâcheuse habitude d'oublier que le métier de journaliste et de la presse écrite est un métier qui a toujours ouvert ses portes à tous ceux qui possédaient la fibre journalistique avec un bon niveau linguistique et surtout une belle plume. A rappeler qu'en 2010, le nombre de journalistes pigistes (avocats, médecines, pharmaciens, enseignants et autres) en Tunisie frôlait les 7000 contre presque 2000 âmes de journalistes professionnels dont une grande partie no formés à l'IPSI. Et pour ne pas conclure, on achève cette chronique par la célèbre citation de Clint Eastwood dans le mythique film : « Le Bon, La Brute et le Truand » en s'adressant à Tuco : « Je vais dormir tranquille, parce que je sais maintenant que mon pire ennemi veille sur moi… » Epilogue : On ne peut passer inaperçu sans souhaiter la bienvenue au nouveau né de la presse électronique: www.kapitalis.com et son rédacteur en chef Ridha Kefi, romancier, essayiste, journaliste et sans doute l'une des plus brillantes plumes de Tunisie, comme l'a mentionné le site tekiano.com. L'investissement d'un tel personnage dans la presse électronique va sans aucun doute apporter au milieu plus de professionnalisme et du métier. Bienvenue Maître !