Au moment où le monde entier tend vers l'ouverture du milieu médiatique à de nouveaux services et produits au profit des utilisateurs de l'information, la presse électronique en Tunisie commence à subir un nouveau modèle d'exclusion à intérêts restreints. Après le rafraichissement des bannières publicitaires dont l'effet est considérable sur les statistiques Web des sites et la rentabilité des actions Marketing des annonceurs, on a constaté dernièrement l'absence, au niveau des classements d'audience, de quelques sites d'informations. Ces classements, source de comparabilité auprès des annonceurs, font l'objet de manipulations injustifiées et dommageables par des confrères (puisqu'on a éliminé le terme concurrent depuis longtemps). Ces publicateurs de classements se cachent derrière une enseigne internationale en matière des « statistiques Web » et ce afin de limiter la présence des doyens des sites d'informations en Tunisie. Ces derniers ont contribué au développement de la presse électronique et l'utilisation des NTIC depuis plus de 5 ans d'existence à l'instar de Babnet, Tourismag, investirentunisie, dev export etc ... Le plus beau est que ces manipulations sont faites « à visage découvert » puisque ce classement indique une exclusion basée sur deux raisons à savoir l'absence d'un contenu journalistique propre et le masquage des identités des journalistes. Deux arguments qui font mal au cœur puisque le contenu existe déjà et « en force » quantitative et qualitative chez les médias « exclus ». Ensuite, la majorité des médias électroniques (figurant dans le classement) ne signent pas leurs papiers à cause d'un choix interne dont on respecte. Il est évident que la signature est un apport à part pour l'article mais vaut-il pas mieux ne pas mentionner les journalistes que d'essayer de gonfler l'effectif par des noms « imaginaires » dont on n'a jamais entendu parler ni vu au cours des conférences de presse auxquels on est systématiquement présents. Un autre point à signaler consiste dans l'élimination annoncée par le confrère des sites sportifs, sites d'entreprises, d'agences ou bureaux de conseil alors qu'au même temps, on remarque l'existence de beaucoup de médias appartenant à des agences de communication, de conseil ou de PR à l'instar de : leaders, madwatch, prosdelacom, tendancemag, Tustex et bien d'autres... Le plus dangereux dans toute l'affaire est le fait de se substituer au rôle de l'Etat qui reste le régulateur/contrôleur unique du paysage médiatique en Tunisie. Le fait de faire des jugements du genre « qui est journaliste et qui ne l'est pas » ne fait que masquer le rôle de notre prestigieuse administration publique dont on respecte beaucoup parce qu'elle ne cesse de booster les innovateurs et innovations. Reste à mentionner que ce classement infondé nuit aux règles de la concurrence loyale régies par la loi n°91-64 relative à la concurrence et aux prix et plus précisément son article 5 qui stipule : « Sont prohibées, les actions concertées, les collusions et les ententes expresses ou tacites ayant un objet ou un effet anticoncurrentielle lorsqu'elles visent : … 2) limiter l'accès au marché d'autres entreprises ou le libre exercice de la concurrence ». Ces agissements sont sanctionnés par l'article 34 et suivant de la loi mentionnée ci-dessus. A bon entendant.