«La sécurité est indispensable pour remettre la Tunisie sur les rails de l'ouverture, de la modernisation et du développement, on ne peut rien construire dans l'insécurité », a souligné M. Mustapha Ben Jaafar, secrétaire général et fondateur du Forum démocratique pour le travail et les libertés. M. Ben Jaafar a été l'invité d'honneur d'un petit déjeuner débat, organisé par le centre des jeunes dirigeants, avec le concours de la fondation Konrad Adenauer. Selon le secrétaire général du FDTL, il est impératif de rompre avec le passé et de faire preuve de vigilance afin d'achever le processus révolutionnaire. Le but est également de barrer la route devant les tentatives visant la récession du pays. Le programme du FDTL est basé sur des fondements solides : la construction d'un Etat capable de réaliser un rôle vital, le renforcement de l'investissement national privé et l'incitation des investissements étrangers. « On doit garder l'indépendance dans nos décisions surtout sur le plan économique », a-t-il ajouté. Au sujet du programme économique, le FDTL a mis en place un plan baptisé « Take-off ». Il comporte une stratégie globale touchant tous les secteurs et les principales réformes sectorielles. En termes de stratégie, il s'agit de favoriser un climat d'affaires ouvert et transparent pour la promotion de l'investissement. Un développement territorial intégré et durable semble fondamental. Il est primordial aussi de créer de l'emploi pour une vie digne et d'adopter une économie du savoir partagée par l'innovation et l'excellence, une croissance soutenue dans le respect des équilibres macro-économiques. Pour les émergences sectorielles, l'agriculture doit être au cœur de la stratégie tunisienne de développement. Hisser le tissu industriel tunisien au plus haut niveau s'impose. Selon le FDTL, il est nécessaire de réviser la stratégie de développement du secteur touristique, et de moderniser aussi le secteur du commerce. M. Ben Jaafar a souligné l'importance d'améliorer la qualité des services publics, et l'adaptation des services professionnels : « Procéder à une refonte du secteur financier pour le mettre au service de l'économie est une action indispensable » a-t-il ajouté Le FDTL s'est déclaré favorable à toute alliance avec d'autres partis ayant les mêmes visions et principes politiques. Concernant les déclarations de Farhat Rajhi, M. Ben Jaafar a estimé que cette personne n'a pas respecté le seuil minimum des principes de la responsabilité en tant qu'ancien ministre de l'Intérieur. Il a relevé qu'il est du devoir de cette personne de ne plus adresser des accusations de la sorte, notamment contre l'institution militaire qui, a-t-il dit, continue à assumer parfaitement sa mission. Le mot de la fin a été cédé à l'animateur du débat. M. Anis Meddeb a précisé que le CJD n'a pas cessé de contacter le parti « Ennahdha » pour participer à ces rounds sans aboutir à une réponse. Alors, il est légitime de s'interroger sur les raisons de ce refus