TUNIS, 7 mars 2011 (TAP) - Le secrétaire général du Forum Démocratique pour le Travail et Les libertés (FDTL), M. Mustapha Ben Jaafar a souligné que l'édification d'une Tunisie nouvelle commande de rompre avec le passé et de faire preuve de vigilance afin de parachever le processus révolutionnaire et de barrer la route devant les tentatives visant à faire régresser le pays. Présidant une rencontre-débat organisée, samedi matin, par le centre des jeunes entrepreneurs, avec le concours de la fondation Konrad Adenauer, le secrétaire général du FDTL a indiqué que les partisans de l'ancien régime s'acharnent à défendre leur pouvoir et leurs intérêts, faisant remarquer que le pays n'a nullement besoin aujourd'hui d'un régime semblable à celui de Ben Ali. Concernant les déclarations de Farhat Rajhi, M. Ben Jaafar a estimé que cette personne n'a pas respecté le seuil minimum des principes de la responsabilité en sa qualité d'ancien ministre de l'intérieur, relevant qu'il est du devoir de cette personne de ne plus adresser des accusations de la sorte, notamment contre l'institution militaire qui, a-t-il dit, continue à assumer parfaitement sa mission. Après avoir rappelé le militantisme des membres de son parti sous l'ancien régime, en dépit des agissements répressifs menés à leur encontre, le secrétaire général du FDTL a passé en revue les développements survenus sur la scène politique nationale, en particulier, la profusion des partis politiques et le rôle joué par l'UGTT à l'heure actuelle. Il a, également, évoqué une série de questions d'ordre politique relatives, tout particulièrement, aux motifs de son écartement du premier gouvernement provisoire, les bienfaits du mode de scrutin qui sera adopté lors des élections de la Constituante ainsi que l'éventuelle coalition de son parti avec d'autres formations politiques en cas de convergence de vues sur une série de principes fondamentaux. Sur un autre plan, il a fait remarquer que le programme de son parti dans le domaine économique repose sur des fondements solides, en l'occurrence, l'édification d'un Etat capable d'accomplir son rôle vital et l'impulsion de l'investissement national privé ainsi que l'attraction des investissements étrangers, tout en veillant au respect de l'autonomie de la décision nationale. Il a, en outre, relevé que le partenariat auquel aspire la Tunisie avec l'UE doit être effectif et équilibré, et doit se baser sur le respect des valeurs communes, insistant sur la nécessité de veiller à ce que l'économie tunisienne soit ouverte, durant la prochaine période, sur les marchés étrangers en vue d'intensifier les investissements.