Le rideau est tombé, vendredi à Sfax, sur le festival national culturel et sportif pour les jeunes de la formation professionnelle dans sa 38e édition dont les préparatifs ont été engagés depuis février dernier à une large échelle. La clôture s'est, donc, déroulée dans une ambiance compétitive, favorisant, au départ, l'opportunité pour plus de 1.700 jeunes stagiaires d'y participer dont 600 ont été retenus comme finalistes. Qualifiés ainsi, ils ont remporté les prix de la session 2015 au titre de plusieurs compétitions à caractère culturel et sportif organisées pour l'occasion. Matchs de foot, de voley-ball, de basket, tennis de table, jeu d'échecs, pétanque, cross-country et bien d'autres activités artistiques (danse, chants et poésie, arts plastiques...), la manifestation n'a pas manqué de passion et de talent. Le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, M. Zied Laâdhari, était également présent pour donner le coup d'envoi. Ce rendez-vous intervient annuellement pour récompenser les efforts créatifs consentis au sein des différents centres de formation. Mais aussi un signe de promotion et d'encouragement à la formation comme tremplin pour l'emploi. C'est que le milieu d'apprentissage professionnel devrait être un véritable vivier du savoir et des compétences humaines. Cela relève, en partie, de la responsabilité de l'Atfp l'agence qui préside à la destinée de ces structures de formation. La réforme de ce dispositif national telle que voulue et conçue ne manquera pas de redonner dans les centres un brin d'espoir pour l'avenir professionnel. De même, le volet culturel n'est pas aussi de moindre importance. Car l'animation constitue bel et bien un catalyseur d'invention et de création, au moyen duquel le stagiaire aura à développer ses capacités intellectuelles. Ce qui pourrait l'aider à s'imposer et à s'épanouir. Un atout qui lui permet d'avoir l'autonomie de son choix d'avenir. L'accompagnement culturel et professionnel est tel que le jeune apprenant aura tout pour réussir son cursus. Faute de quoi, le regard que portent les jeunes demandeurs sur la formation n'a pas, jusque-là, changé. Ils la considèrent comme une voie d'échec, sans avenir. Face à ce constat, le ministère de tutelle, à travers l'Atfp, est appelé à revoir ce secteur, en lui insufflant un sang neuf. Car ce qui était autrefois rentable ne l'est plus aujourd'hui. Cela amène à dire que certaines spécialités et filières, déjà en cours d'être enseignées dans les centres de formation, sont quasiment boudées. Elles sont jugées être à faible employabilité et avoir encore moins de chance dans le circuit économique.