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Pour que l'économie ne cale pas
L'association "Ahate" tire les hommes d'affaires de leur léthargie
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 06 - 2015

En ces temps de grisaille économique, hommes d'affaires, investisseurs, acteurs politiques, activistes des organisations nationales ou de la société civile, ainsi que le reste des forces vives du pays, sont concernés par la bataille économique, condition de baliser la voie à une reconciliation économique juste, équitable et porteuse de croissance
Quatre années de harcèlement, de stigmatisation et de persécution ont mis à l'épreuve les hommes d'affaires en Tunisie et à l'étranger. Quatre années de calvaire durant lesquelles les troubadours de l'aurore révolutionnaire qui, par les bruits des tambours qu'ils portent en bandoulière, sont venus corser l'atmosphère d'un film d'épouvante à la pointe du jour et troubler le sommeil de paisibles investisseurs. Et voilà qu'une association vient leur faire reprendre du poil de la bête et les tirer de leur torpeur. Il s'agit de la création de l'association «Ahate» pour les hommes d'affaires en Tunisie et à l'étranger et qui a tenu sa première rencontre hier à Tunis autour du thème «Quelle réconciliation économique avec les hommes d'affaires?».
Chasse aux sorcières
Ils étaient nombreux hier, hommes d'affaires, investisseurs, représentants de l'Utica ou de l'Ugtt et hommes politiques à assister à cette rencontre. L'association «Ahate», fruit des gémissements et des souffrances qu'ont endurés pendant ces années de chasse aux sorcières, hommes d'affaires et investisseurs, ont pris leur courage à deux mains pour prêter main-forte aux forces vives du pays quant à une éventuelle sortie de crise. Donc, aujourd'hui, et au bout de neuf mois d'organisation, ils se sont décidés à se serrer les coudes et à faire bloc face aux détracteurs. Certes, ils ne veulent pas servir de bouclier aux corrompus, aux immoraux et aux pervers parmi les acteurs économiques. Néanmoins, ils sont déterminés à affronter ceux qui crient à tue-tête et font des aubades sous leurs balcons, annonçant l'instant du point du jour et appelant à la persécution de ces acteurs économiques.
C'était donc hier lors d'une conférence de presse que M. Slah Lahmar, homme d'affaires et transitaire, très réputé, a annoncé la création de l'association «Ahate» pour les hommes d'affaires en Tunisie et à l'étranger.
Unir les rangs
Prenant la parole devant un parterre d'hommes d'affaires, de journalistes, de syndicalistes et d'hommes d'affaires venus en nombre assez important, le président de l'association, M.Slah Lahmar, a présenté le champ d'action et les objectifs de cette association. Selon le président de l'association, "Ahate" est une association apolitique dont l'objectif est de servir l'intérêt national. Il s'agit également de renforcer les liens entre les hommes d'affaires à l'intérieur du pays ainsi qu'à l'étranger, de soutenir les opportunités d'investissement, de soutenir les entreprises économiques locales, d'encourager les jeunes investisseurs, de soutenir les efforts de l'Etat dans la recherche de solutions pour encadrer les entreprises confrontées aux difficultés. «Nous allons veiller à unir les rangs des hommes d'affaires et de tout faire pour aboutir à une réconciliation économique en vue de rallumer les moteurs de l'économie nationale», a-t-il souligné. M.Lhamar a fait allusion au harcèlement subi par les hommes d'affaires, en l'occurrence l'interdiction de voyage, qui plombe leur activité. «Seule la réconciliation est capable d'encourgaer l'investissement et de créer par conséquent l'emploi», a-t-il ajouté.
Pour sa part, le juge Kamel Ayari, chargé de mission auprès du ministre de la Coopération internationale et de l'Investissement, a pointé du doigt le cadre juridique de l'investissement. «C'est un cadre juridique compliqué, incohérent et insuffisant», a-t-il asséné. «En 20 ans, ce code a connu 33 amendements. Ce qui fait que la question de l'accessibilité aux textes devient douteuse», a-t-il martelé. Continuant dans le même sillage, il a affirmé que la «politique économique en Tunisie est fermée et irrationnelle». Pour argumenter sa thèse, il précise que la multiplication accentuée entre les agences, l'absence de coordination, la lenteur administrative, la divergence au niveau de l'interprétation, donnent du fil à retordre aux investisseurs.
Justice et réconciliation
Emboîtant le pas à son prédécesseur, Moez El Joudi, expert en la matière, a insisté sur la fragilité économique du pays. «Avec un taux de croissance de moins d'un pour cent, nous sommes en situation de blocage», a-t-il souligné. «On ne peut pas creuser encore plus, nous avons besoin d'une opération de sauvetage», a-t-il indiqué. M.Moez El Joudi préconise des solutions pour sortir de la crise. Il s'agit d'abord de baliser la voie à une reprise de confiance des investisseurs quant à la fiabilité de l'économie nationale, d'arrêter l'hémorragie des équilibres financiers de l'Etat, d'engager les réformes nécessaires, de relancer les grands projets en faisant sauter les derniers verrous de blocage administratif, de lutter contre la corruption et d'engager une réconciliation économique avec les hommes d'affaires.
Pour sa part, M.Abdelaker Labbaoui, expert de renom, reste un peu méfiant dans ses propos quand il s'agit de réconciliation. Apparemment, il cherche à trouver un équilibre entre la justice transitionnelle et le processus de réconciliation économique tel que préconisé par les fondateurs de l‘«Ahate».
Intérêt national
Appelé à la tribune, le secrétaire général adjoint de l'Ugtt, M.Bouali Mbarki, avec son franc-parler habituel, a affirmé que la reconcialitaion nationale commence par une réconciliation économique. «Tous les acteurs politiques, des organisations nationales et ceux de la société civile sont concernés par cette bataille économique», a-t-il révélé. «On peut être en désaccord avec les hommes d'affaires mais quand il s'agit de l'intérêt national, on doit tous nous aligner pour un avenir meilleur de notre pays». Bouali Mbarki, qui a souhaité plein succès à cette nouvelle association, a indiqué que l'Ugtt se tient toujours aux côtés de ceux qui font prévaloir l'intérêt de la nation. Bouali Mbarki n'a pas manqué de pointer du doigt les troubles sociaux aux desseins occultes qui visent à nuire au pays. Il reconnaît que les hommes d'affaires ont subi pendant quatre années les foudres de toutes les forces vives. Résultat des courses : accentuation du chômage, baisse de l'investissement, arrêt de production des entreprises. «Les dommages collatéraux sont partout et tout le monde en est sorti perdant. Aujourd'hui, toutes les parties devraient s'unir pour sauver le pays», a ajouté M.Mbarki.
Confiance
Le secrétaire général de Nida Tounès et ministre conseiller auprès du président de la République Mohsen Marzouk, qui a rehaussé par sa présence cette rencontre, a insisté sur la notion de création de richesse. «Les revendications portent sur le partage de la richesse alors qu'il s'agit d'abord de créer cette richesse», a-t-il asséné. «Nous devons focaliser sur les moyens à même de favoriser une relance de l'économie et une création des richesses au lieu de se lamenter sur notre sort et de continuer sur la voie de la mentalité l'assisté» a-t-il assuré. Et de préciser que «la question du chomâge ne saurait être résolue sans investissement». «A cet effet, M.Marzouk a souligné que le rôle de l'Etat est d'élaborer une vision et de tracer une stratégie. Le reste, c'est aux acteurs économiques d'en endosser la responsabilité, a-t-il averti. Toutefois, M. Marzouk insite sur le fait que les spécialistes devraient éliminer le discours éclectique en matière économique pour se concentrer sur la voie du salut que tracent la spécialisation et le leadership. M.Marzouk a clôturé son intervention par un message à l'adresse des hommes d'affaires ; «La révolution tunisienne entame une deuxième phase, celle du progrès et de la propérité économique, nos hommes d'affaires seront-ils au rendez-vous pour mener à bon port cette évolution? Je n'en doute pas et je place ma confiance en cette nouvelle génération d'investisseurs. Il n'empêche qu'il est indispensable d'engager des réformes structurelles, administratives et conjoncturelles, pour baliser la voie du salut du pays qui passe par la réconciliation de ses principaux acteurs».
Composition du comité fondateur
- Slaheddine Lahmar, président
- Bechir Saïed, secrétaire général, directeur exécutif et porte-parole
- René Trabelsi, vice-président chargé des relations extérieures
- Mohamed Loukil, vice-président chargé des relations économiques
- Iskander Fadhel Mzabi, vice-président chargé des jeunes entrepreneurs
- Mohamed Msaddek, trésorier
- Houcem El Berri, trésorier-adjoint
- Sassi Ben Aïcha, sectréatiare général-adjoint chargé des structures
- Ouazipha Trabelsi, secrétaire général-adjoint chargé de la programmation, de la formation et du recylage
- Mohamed Abderraouf El Bohli, secrétaire général chargé du suivi et de l'exécution des programmes
- Wafa Makhlouf, conseillère auprès de l'association chargée des femmes d'affaires et des relations avec les organisations et les associations nationales et internationales.
- Marwa Zarrad, chargée de l'information et de la communication extérieure.


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