n cycle de conférences-débats qui se veut un espace de circulation des idées de part et d'autre de la Méditerranée, conviant public, journalistes, penseurs, écrivains, étudiants... à se connaître dans ces conversations ouvertes à tous. Après une première conférence-débat sur le thème «Le nouveau califat, le retour du refoulé» et dans le cadre des «Mardi de l'IFT», L'Institut français de Tunisie accueillera, le mardi 16 juin 2015, la seconde rencontre, toujours animée par le philosophe Youssef Seddik. La philosophe Cynthia Fleury interviendra sur le thème : «Le mysticisme serait-il une solution à l'islamisme ?» Ce cycle de conférences-débats lancé par l'IFT, dans ses nouveaux locaux depuis début juin, se veut un espace de circulation des idées de part et d'autre de la Méditerranée, conviant public, journalistes, penseurs, écrivains, étudiants... à se connaître dans ces conversations ouvertes à tous. «Le mysticisme serait-il une solution à l'islamisme ?» Partant du constat, qu'aujourd'hui, les phénomènes du maraboutisme, du soufisme et de toutes les attitudes contemplatives et passives face à la question divine, se multiplient dans les pays musulmans de l'Indonésie au Sénégal, le mysticisme se pose comme une éventuelle «solution» à l'islamisme. «Mouvements, sectes ou même partis au sens politique du terme, opposent à l'effervescence et à l'activisme fanatique de ce qu'on appelle l'islamisme, une volonté de se retirer du débat historique, social, économique...» lit-on dans le texte de présentation de la conférence. La philosophe Cynthia Fleury, avec ses nombreuses «casquettes» dans le domaine des sciences humaines et même dans le journalisme, se penchera sur la question, en prenant pour exemple le Sénégal, un pays à forte majorité musulmane, qui n'est assagi politiquement que par l'existence d'une tradition soufie profondément enracinée dans les mœurs et les actes de la vie quotidienne. Rappelons, aussi, que le pays tout entier a accepté au lendemain de son indépendance (1960), qu'un chrétien catholique comme Léopold S. Senghor dirige longtemps les affaires publiques. Née en 1974, Cynthia Fleury est philosophe de formation, psychanalyste et professeur de philosophie politique. Ses travaux portent sur les conduites entropiques des démocraties, les outils de régulation démocratique et de gouvernance publique, la réforme des institutions et des comportements citoyens. Chercheur en philosophie au Cnrs et au Musée National d'Histoire Naturelle, Cynthia Fleury est également professeur à l'American University of Paris, à Sciences-Po et à l'école Polytechnique. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages et articles et est membre du Comité consultatif national d'éthique et du conseil stratégique de la Fondation Nicolas-Hulot. En 2014, Cynthia Fleury est faite Chevalier de l'Ordre national du Mérite. Elle a publié de nombreux ouvrages dont : L'exigence de la réconciliation, Biodiversité et Société, avec Anne-Caroline Prevot-Julliard, Fayard, 2012 ; La fin du courage, La reconquête d'une vertu démocratique, Fayard, 2010 (et Livre de poche, 2011) ; Les pathologies de la démocratie, Fayard, 2005 (et Livre de poche 2009) ; L'islam en France, sous la direction d'Yves-Charles Zarka, coordonné par Cynthia Fleury, Sylvie Taussig, PUF et d'autres encore.