Le comité directeur de l'Association des études internationales organise la conférence inaugurale du cycle de l'Institut des relations internationales (IRI), qui a pour thème "Les mutations de l'aire arabe : dimensions internationales". Jean-Pierre Filiu présentera son nouvel ouvrage : La Révolution arabe, dix leçons sur le soulèvement démocratique, le mercredi 16 novembre à 16h, à l'Ecole nationale d'administration, rue Calmette à Tunis. Depuis la chute des présidents Ben Ali et Moubarak, aucun pays arabe n'est épargné par un vent de contestation qui, à défaut d'être irrésistible, laissera partout des traces irréversibles. La rupture est profonde avec toute une culture du leader charismatique, tandis qu'émerge une forme inédite d'autodiscipline citoyenne. Mais il n'y aura pas d'effet domino, ni d'entraînement mécanique d'un pays à l'autre. Cette Révolution arabe se déclinera à chaque fois dans le cadre de l'Etat moderne et des frontières postcoloniales, les régimes ayant le choix entre la réforme substantielle ou la violence suicidaire. Nous ne sommes qu'au début d'une seconde renaissance qui, en écho à la Nahda du XIXe siècle (menée, déjà, par la Tunisie et l'Egypte), cherche à renouer avec les promesses des Lumières arabes. Professeur associé à Sciences-Po Paris, Jean-Pierre Filiu a enseigné dans les universités de Columbia (New York) et de Georgetown (Washington). Historien et arabisant, il est notamment l'auteur, chez Fayard, de L'Apocalypse dans l'Islam (prix des Rendez-vous de l'Histoire de Blois en 2008) et de La Révolution arabe, dix leçons sur le soulèvement démocratique (2011). Ses ouvrages et ses études sur le monde arabo-musulman ont été publiés dans une douzaine de langues. Il présente son dernier livre à Tunis, après Harvard et Columbia.