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Lutte contre le terrorisme et la radicalisation du discours religieux: La sécurité est la première des libertés
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 07 - 2019

Quand il s'est fait exploser, Aymen Smiri n'avait que 23 ans. Les premiers éléments terroristes qui n'ont pas connu la répression du régime de Ben Ali commencent à faire parler d'eux. Le pire est à craindre si les acquis de la Tunisie moderne ne sont pas préservés
Environ dix kilogrammes de matières explosives, minutieusement dissimulés à la mosquée El-Ghofrane, à la cité Intilaka, relevant du gouvernorat de l'Ariana, ont été découverts mercredi dernier grâce à la vigilance des unités sécuritaires spécialisées dans l'investigation et la lutte antiterroriste. Les éléments terroristes continuent à exploiter les lieux de culte à des fins terroristes, profitant du desserrement de l'étau autour des mosquées après la révolution.
La situation dans la majorité des lieux de culte dans le pays demeure préoccupante en raison de plusieurs facteurs dont notamment l'incapacité du ministère des Affaires religieuses de contrôler les prêches du vendredi dans toutes les mosquées, faute de moyens, comme l'avait avancé en mai dernier le ministre, Ahmed Adhoum. Notre pays compte actuellement 5.890 mosquées et 20.114 cadres opérant dans ces mosquées, ce qui rend difficile la tâche de contrôle, outre le peu de moyens financiers dont dispose le ministère.
Ahmed Adhoum avait annoncé en 2018 que son ministère s'est doté d'une stratégie de lutte contre le terrorisme qui repose sur plusieurs axes, dont l'analyse des causes de l'extrémisme et l'embrigadement, la prévention de la famille et l'éducation aux valeurs de la tolérance, la réforme du discours religieux et la diffusion d'un discours religieux éclairé. Il a expliqué en cette même occasion que son département s'oriente vers une nouvelle approche dans la gestion des affaires religieuses en vue de contribuer à lutter contre l'embrigadement et jeter les jalons de la tolérance.
Quand le chef du gouvernement franchit le Rubicon
Les bonnes intentions ne suffisent pas et dans la majorité des mosquées, des imams continuent à prêcher la haine et la discorde. L'embrigadement peut commencer par le rabaissement du rang de la femme dans la société et le refus de ses droits pour des calculs partisans. C'est à l'Etat de s'impliquer encore plus pour garantir la neutralité des mosquées, selon l'article 6 de la nouvelle Constitution. Toutefois, il paraît que l'Etat n'est pas aujourd'hui en mesure d'appliquer la loi dans certaines mosquées, notamment dans certains quartiers populaires.
Le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Adhoum, a appelé récemment à la nécessité de « suivre de près les mosquées et les lieux de culte afin de garantir leur sécurité et de rassurer les fidèles en coordination avec toutes les parties concernées », selon la TAP. Toujours, les mêmes déclarations dans les mêmes circonstances et chaque incident dans les mosquées se rapportant à un acte terroriste met au-devant de la scène un discours officiel détaché de la réalité et en dissonance avec les mesures «douloureuses» qu'il faut avoir le courage d'entreprendre du côté des décideurs.
A ce propos, le chef du gouvernement vient de franchir le Rubicon en signant une circulaire interdisant aux personnes à visage couvert l'accès aux établissements publics. Cette mesure n'est pas liberticide mais elle vise plutôt à protéger le pays des éléments terroristes usant du voile intégral pour échapper au contrôle des unités sécuritaires et même pour faire passer des armes à feu.
Pour rappel, l'ambassade américaine a été prise d'assaut par les obscurantistes en 2012 après les prêches du vendredi dans les mosquées. Certes, la situation a changé depuis, mais aujourd'hui ce sont les acquis de la modernité qui se trouvent menacés en Tunisie grâce aux discours de certains politiques qui refusent à ce jour l'égalité successorale. L'embrigadement des filles et garçons en bas âge dans plusieurs régions n'est qu'un prélude à une métamorphose désastreuse de la société tunisienne dans les années à venir.
Les politiques tentaient de leurrer les Tunisiens en confirmant que les terroristes qui ont tenté de déstabiliser le pays n'ont jamais été le fruit de la Révolution et qu'ils étaient les héritiers de Ben Ali qui a favorisé l'émergence de l'Islam extrémiste par sa politique répressive. On ne sait plus qui croire. Comment expliquer alors l'endoctrinement du terroriste Aymen Smiri qui s'est fait exploser au niveau de la station de métro de la Cité Intilaka .
Le terroriste en question est né en mars 1996 et n'avait pas encore dépassé le stade de l'adolescence quand la révolution a changé le cours de l'histoire de la Tunisie. A 15 ans, au moment de la révolution, il s'est retrouvé dans une société en pleine effervescence et en perte de repères en raison de ces imams et certains membres du parti islamiste qui appelaient à cette époque au jihad en Syrie, en toute impunité. Quand il s'est fait exploser, Aymen Smiri n'avait que 23 ans. Les premiers éléments terroristes qui n'ont pas connu la répression du régime de Ben Ali commencent à faire parler d'eux. Le pire est à craindre si les acquis de la Tunisie modernes ne sont pas préservés.


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