Le ministre du Transport appelle à l'achèvement des travaux de climatisation à l'aéroport de Tunis-Carthage    Tunisie – Les jeunes médecins décident une série de mesures d'escalade dont une grève de 5 jours    Tunisie – Sousse : Arrestation d'un criminel objet de 18 mandats de recherche et saisie de substances stupéfiantes.    Trump se montre en pape sur son compte numérique    Tunisie – METEO : Passages nuageux et températures nocturnes grimpant à 27°    Des changements à la direction générale de BH Assurance    Les imams appellent à la censure du film « Dabouss El Ghoul » !    À l'occasion de sa journée nationale, retour sur les racines de la diplomatie tunisienne [Vidéo]    Tunisie : Les agressions contre les journalistes en baisse de 40 %, selon le SNJT    Confusion de noms : un prisonnier dangereux relâché par erreur    L'Espérance de Tunis s'impose 1-0 face au CS Sfaxien    France : un Prince qatari se baladait à Cannes avec une montre à 600 000 €, ça a failli mal tourner    Le chanteur libanais Rayan annonce sa guérison et rend hommage à la Tunisie    La composition officielle de l'Espérance Sportive de Tunis    Le lundi 5 mai, 144 mille élèves passent le bac blanc    Ben Arous et Nabeul privés d'eau potable à partir du 6 mai : Les détails    Moins de plis, moins de fers : pourquoi les Français délaissent le repassage ?    ST : Inverser la tendance    Guerre en Ukraine : Trump voit les choses "un peu différemment", selon Zelensky    Projets ferroviaires : Sarra Zaafrani ordonne le lancement immédiat, les saboteurs risquent gros    Des investisseurs qataris intéressés par Tabarka : la Tunisie séduit à nouveau...    Tunisie : La BNA distribue un dividende de 1 dinar par action au titre de l'exercice 2024    Décès du producteur Walid Mostafa, époux de la chanteuse Carole Samaha    Affaire du gouverneur de Tunis : Enquête sur un cadre sécuritaire de haut niveau    Des plages sales, des routes dégradées : l'état alarmant des villes de Tabarka et Ain Drahem avant l'été    La Télévision algérienne s'en prend aux Emirats Arabes Unis suite à un passage télévisé !    Comment avons-nous été manipulés : ce n'était pas accidentel mais un plan méthodiquement exécuté    Sihem Ben Sedrine en aurait trop fait, Fatma Mseddi saisit Leila Jaffel    Alerte scientifique : le "monstre sous-marin" du Pacifique prêt à entrer en éruption à tout moment    Tunisie : coupure d'électricité et perturbation de l'eau ce week-end à Sidi Bouzid    Guerre Commerciale : La Chine réduit massivement ses avoirs en bons du Trésor américain et mise sur l'or    Le Canal de Panama: Champ de bataille de la rivalité sino-américaine    USA – La CIA annonce la suppression de 1.200 postes, la NSA le prochain ?    Le ministère de l'Agriculture recommande une série de mesures sanitaires aux éleveurs à l'approche de l'Aïd al-Adha    Tunisie : Découverte archéologique majeure à Sbiba (Photos)    Entreprises délaissées – Saïed : « Fini les comités, place à l'action »    La STB Bank plombée par son lourd historique, les petits porteurs à bout !    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    Drame en Inde : une influenceuse de 24 ans se suicide après une perte de followers    BCT - Le TMM recule à 7,50% en avril 2025    La Liga: Le Rwanda désormais un sponsor de l'Atlético de Madrid    Nouveau communiqué du comité de l'ESS    Foire internationale du livre de Tunis 2025 : hommages, oeuvres et auteurs primés au Kram    L'Open de Monastir disparait du calendrier WTA 2025 : fin de l'aventure tunisienne ?    Psychanalyse de la Tunisie : quatre visages pour une même âme    Ce 1er mai, accès gratuit aux monuments historiques    Par Jawhar Chatty : Salon du livre, le livre à l'honneur    Décès de la doyenne de l'humanité, la Brésilienne Inah Canabarro Lucas à 116 ans    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Regard sur l'équipe de Tunisie : Du coup de froid au grand froid
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 07 - 2019

La réorganisation du «professionnalisme» tunisien attendra. Des clubs traînant casseroles et dettes abyssales nous ont permis d'aller en demi-finale ! Pourquoi réveiller ce lièvre et se mettre à dos les clubs qui s'en tirent à la satisfaction de la BCT qui allonge les milliards en devises pour payer les sanctions et les amendes avec le sourire.
Qu'est-ce qui n'a pas été dit, écrit et largement commenté à propos de cette demi-finale qui a emballé et permettra peut-être de déballer bien des aspects savamment cachés de cette participation à la CAN 2019 ?
Derrière cette grande passion qui s'était emparée de tous, il y avait une stratégie de communication soigneusement orchestrée pour ne vivre que le temps présent. Oubliées les piètres prestations livrées devant le Mali, la Mauritanie et Madagascar qui ont jeté un grand froid sur des fans emportés par les superlatifs d'usage et qui engourdissaient les sens les plus aiguisés. Notre équipe nationale, nous l'avions dit au moment où il le fallait et cela a été confirmé par les déclarations du «préparateur physique» remercié avions-nous appris, ne devait se retrouver qu'après la troisième rencontre (?!), n'a pas été bien préparée. Cela n'a pas manqué de froisser les ego, mais le fait est bien là.
Pour relancer leur carrière
Que le sélectionneur réponde ou s'abstienne de faire des commentaires bateau, c'est son affaire.
La victoire, plus exactement la qualification, avait donné des ailes à tout le monde. Y compris nous. Etant donné que le visage de l'équipe avait changé et que les joueurs, piqués dans leur amour-propre, se sont pris en main. La vie en commun, les échos défavorables qui venaient de Tunis, les effets destructifs d'une élimination qui aurait menacé ambitions et visé des uns et des autres, venus à cette CAN pour relancer leur carrière et bien d'autres choses encore, ont acculé les cadres de cette sélection pour abattre leurs petites barrières de protection de leurs intérêts personnels et de leurs protégés, pour relancer la machine. Ils ont réussi à sortir un grand match(en deuxième mi-temps !) face à un Sénégal pris à la gorge par des joueurs tunisiens qui ne lâchaient rien et couraient derrière toutes les balles. C'est que nos joueurs possédaient un certain potentiel, mais sans être des vedettes à l'image de ceux qui opèrent au sein d'un certain nombre de formations telles que le Maroc, l'Algérie, le Nigeria, le Cameroun ou le Sénégal, étaient assez bons pour tenir tête aux meilleurs. Leur application stratégique, et leur bonne lecture du jeu ont fait le reste.
Plus d'une fois
Et nous voilà dans cette demi-finale que nous avions perdue, contre toute attente alors que le destin nous avait souri plus d'une fois. Le penalty tiré à la dilettante par Sassi qui croyait pouvoir prendre pour un idiot le gardien sénégalais qui avait deviné qu'il allait lui refaire le coup de son homologue ghanéen. Les deux ou trois occasions de but en tête à tête ont été ratées par notre meilleur buteur du championnat.
Et par la grâce du héros qui a eu le privilège, l'honneur de marquer le but sénégalais, Hassen qui avait dégagé sur la tête de son camarade Bronn, premier surpris de ce rôle fratricide. Hassen, en dépit de toute sa bonne volonté, n'était pas l'homme de la situation. Pour l'histoire, en 1978, on n'avait pas d'entraîneur des gardiens, mais nous avons eu aux commandes Chetali et Ben Othman. Deux entraîneurs qui avaient compris que le football avait évolué après la domination du «catenaccio» italien qui avait été mis à mal par le football total hollandais et par le nouveau rôle des latéraux dont les centres alimentaient des joueurs très habiles de la tête et qui montaient haut. Attouga, avec l'âge, avait perdu une partie de sa détente. Il risquait gros, surtout qu'on avait affaire à la Pologne et à l'Allemagne. Naili était très à l'aise dans les airs. Il cueillait les balles aériennes comme des marguerites. C'est la raison principale qui a poussé les deux entraîneurs de l'épopée de 78 à faire ce choix.
Les balles aériennes
Sommes-nous les seuls à avoir compris que Hassen était faible sur les balles aériennes ? Ni l'entraîneur des gardiens, ni l'imposant personnel d'encadrement n'a remarqué que la plupart de nos adversaires étaient de grande taille et que beaucoup de buts ont été marqués sur des centrages ?
Pourquoi l'avoir appelé et pourquoi lui a-t-on confié cette mission impossible ? Qui est derrière sa titularisation ? Nous éviterons, pour empêcher toute polémique et sous-entendus, de soulever les problèmes et les raisons profondes qui ont imposé ce joueur. Ceux qui l'ont fait ont-ils conscience de la bêtise monumentale qu'ils ont commise ? Rater autant d'opportunités pour s'imposer et faire le break ne pardonne pas dans ce genre de rencontres. Les Tunisiens l'on appris à leurs dépens. Les Sénégalais ne pensaient pas s'en tirer à si bon compte et voyaient déjà leur sort confié au hasard à la faveur d'une séance de tirs au but cauchemardesque. Jusque-là, nous n'avions pas soulevé le cas de la VAR. Parce que tout simplement, nous y sommes allés avec nos grosses godasses, tout en présentant le flanc à des interprétations que nous savions qu'elles risquaient bien d'être en notre défaveur. La preuve. En plus de cela, notre fédération, d'après les informations parvenues, pratiquerait la politique de la chaise vide. Et alors ? Qui s'en plaindra ? Il fallait au contraire assister, pour prouver à tous, que la Tunisie est là, sera toujours là et ne lâchera rien.
Enfantillage et réactions épidermiques qui ne mènent à rien. Des réactions qui n'ont cours que dans les pays où on ne sait pas défendre ses intérêts.
Nous n'avons pas tout perdu
De toutes les façons, à l'occasion de cette CAN 2019, nous n'avons pas tout perdu. Notre délégation ramènera encore de l'argent pour parfaire les réalisations de la FTF qui est en voie de moderniser la gestion des sélections nationales en leur offrant un hôtel de classe, des salles de musculation et de massage, un centre médical sportif, etc. La réorganisation du «professionnalisme» tunisien attendra. Des clubs traînant casseroles et dettes abyssales nous ont permis d'aller en demi-finale ! Pourquoi réveiller ce lièvre et se mettre à dos les clubs qui s'en tirent à la satisfaction de la BCT qui allonge les milliards en devises pour payer les sanctions et les amendes avec le sourire.
Ensuite, nous avons enregistré avec plaisir et fierté le choix du maillot tunisien comme le plus beau de cette CAN. Qui dit mieux !
Pour l'histoire, nous possédons également un joueur qui a marqué à la faveur des quatre CAN disputées. C'est très important !
Enfin, notre sélectionneur a enrichi sa collection de maillots. L'honneur est sauf !
Cela devrait suffire à notre bonheur en dépit du froid glacial qui s'est emparé de tous ceux qui continuaient à espérer des jours meilleurs.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.