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Regard sur l'équipe de Tunisie : Du coup de froid au grand froid
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 07 - 2019

La réorganisation du «professionnalisme» tunisien attendra. Des clubs traînant casseroles et dettes abyssales nous ont permis d'aller en demi-finale ! Pourquoi réveiller ce lièvre et se mettre à dos les clubs qui s'en tirent à la satisfaction de la BCT qui allonge les milliards en devises pour payer les sanctions et les amendes avec le sourire.
Qu'est-ce qui n'a pas été dit, écrit et largement commenté à propos de cette demi-finale qui a emballé et permettra peut-être de déballer bien des aspects savamment cachés de cette participation à la CAN 2019 ?
Derrière cette grande passion qui s'était emparée de tous, il y avait une stratégie de communication soigneusement orchestrée pour ne vivre que le temps présent. Oubliées les piètres prestations livrées devant le Mali, la Mauritanie et Madagascar qui ont jeté un grand froid sur des fans emportés par les superlatifs d'usage et qui engourdissaient les sens les plus aiguisés. Notre équipe nationale, nous l'avions dit au moment où il le fallait et cela a été confirmé par les déclarations du «préparateur physique» remercié avions-nous appris, ne devait se retrouver qu'après la troisième rencontre (?!), n'a pas été bien préparée. Cela n'a pas manqué de froisser les ego, mais le fait est bien là.
Pour relancer leur carrière
Que le sélectionneur réponde ou s'abstienne de faire des commentaires bateau, c'est son affaire.
La victoire, plus exactement la qualification, avait donné des ailes à tout le monde. Y compris nous. Etant donné que le visage de l'équipe avait changé et que les joueurs, piqués dans leur amour-propre, se sont pris en main. La vie en commun, les échos défavorables qui venaient de Tunis, les effets destructifs d'une élimination qui aurait menacé ambitions et visé des uns et des autres, venus à cette CAN pour relancer leur carrière et bien d'autres choses encore, ont acculé les cadres de cette sélection pour abattre leurs petites barrières de protection de leurs intérêts personnels et de leurs protégés, pour relancer la machine. Ils ont réussi à sortir un grand match(en deuxième mi-temps !) face à un Sénégal pris à la gorge par des joueurs tunisiens qui ne lâchaient rien et couraient derrière toutes les balles. C'est que nos joueurs possédaient un certain potentiel, mais sans être des vedettes à l'image de ceux qui opèrent au sein d'un certain nombre de formations telles que le Maroc, l'Algérie, le Nigeria, le Cameroun ou le Sénégal, étaient assez bons pour tenir tête aux meilleurs. Leur application stratégique, et leur bonne lecture du jeu ont fait le reste.
Plus d'une fois
Et nous voilà dans cette demi-finale que nous avions perdue, contre toute attente alors que le destin nous avait souri plus d'une fois. Le penalty tiré à la dilettante par Sassi qui croyait pouvoir prendre pour un idiot le gardien sénégalais qui avait deviné qu'il allait lui refaire le coup de son homologue ghanéen. Les deux ou trois occasions de but en tête à tête ont été ratées par notre meilleur buteur du championnat.
Et par la grâce du héros qui a eu le privilège, l'honneur de marquer le but sénégalais, Hassen qui avait dégagé sur la tête de son camarade Bronn, premier surpris de ce rôle fratricide. Hassen, en dépit de toute sa bonne volonté, n'était pas l'homme de la situation. Pour l'histoire, en 1978, on n'avait pas d'entraîneur des gardiens, mais nous avons eu aux commandes Chetali et Ben Othman. Deux entraîneurs qui avaient compris que le football avait évolué après la domination du «catenaccio» italien qui avait été mis à mal par le football total hollandais et par le nouveau rôle des latéraux dont les centres alimentaient des joueurs très habiles de la tête et qui montaient haut. Attouga, avec l'âge, avait perdu une partie de sa détente. Il risquait gros, surtout qu'on avait affaire à la Pologne et à l'Allemagne. Naili était très à l'aise dans les airs. Il cueillait les balles aériennes comme des marguerites. C'est la raison principale qui a poussé les deux entraîneurs de l'épopée de 78 à faire ce choix.
Les balles aériennes
Sommes-nous les seuls à avoir compris que Hassen était faible sur les balles aériennes ? Ni l'entraîneur des gardiens, ni l'imposant personnel d'encadrement n'a remarqué que la plupart de nos adversaires étaient de grande taille et que beaucoup de buts ont été marqués sur des centrages ?
Pourquoi l'avoir appelé et pourquoi lui a-t-on confié cette mission impossible ? Qui est derrière sa titularisation ? Nous éviterons, pour empêcher toute polémique et sous-entendus, de soulever les problèmes et les raisons profondes qui ont imposé ce joueur. Ceux qui l'ont fait ont-ils conscience de la bêtise monumentale qu'ils ont commise ? Rater autant d'opportunités pour s'imposer et faire le break ne pardonne pas dans ce genre de rencontres. Les Tunisiens l'on appris à leurs dépens. Les Sénégalais ne pensaient pas s'en tirer à si bon compte et voyaient déjà leur sort confié au hasard à la faveur d'une séance de tirs au but cauchemardesque. Jusque-là, nous n'avions pas soulevé le cas de la VAR. Parce que tout simplement, nous y sommes allés avec nos grosses godasses, tout en présentant le flanc à des interprétations que nous savions qu'elles risquaient bien d'être en notre défaveur. La preuve. En plus de cela, notre fédération, d'après les informations parvenues, pratiquerait la politique de la chaise vide. Et alors ? Qui s'en plaindra ? Il fallait au contraire assister, pour prouver à tous, que la Tunisie est là, sera toujours là et ne lâchera rien.
Enfantillage et réactions épidermiques qui ne mènent à rien. Des réactions qui n'ont cours que dans les pays où on ne sait pas défendre ses intérêts.
Nous n'avons pas tout perdu
De toutes les façons, à l'occasion de cette CAN 2019, nous n'avons pas tout perdu. Notre délégation ramènera encore de l'argent pour parfaire les réalisations de la FTF qui est en voie de moderniser la gestion des sélections nationales en leur offrant un hôtel de classe, des salles de musculation et de massage, un centre médical sportif, etc. La réorganisation du «professionnalisme» tunisien attendra. Des clubs traînant casseroles et dettes abyssales nous ont permis d'aller en demi-finale ! Pourquoi réveiller ce lièvre et se mettre à dos les clubs qui s'en tirent à la satisfaction de la BCT qui allonge les milliards en devises pour payer les sanctions et les amendes avec le sourire.
Ensuite, nous avons enregistré avec plaisir et fierté le choix du maillot tunisien comme le plus beau de cette CAN. Qui dit mieux !
Pour l'histoire, nous possédons également un joueur qui a marqué à la faveur des quatre CAN disputées. C'est très important !
Enfin, notre sélectionneur a enrichi sa collection de maillots. L'honneur est sauf !
Cela devrait suffire à notre bonheur en dépit du froid glacial qui s'est emparé de tous ceux qui continuaient à espérer des jours meilleurs.


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