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Jusqu'où ira l'ouverture de Nida Tounès ?
Coordination nationale des partis au pouvoir
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 07 - 2015

Hachemi Hamdi, leader de Tayyar Al-Mahabba, cherche à intégrer la coordination nationale des partis au pouvoir. Nida Tounès promet son soutien au leader d'Al Mahabba basé à Londres
Avec Nida Tounès au pouvoir secondé par Ennahdha, son allié de conjoncture quoi qu'en disent ou théorisent les passionnés de la théorie consensuelle ou du principe participatif, les Tunisiens sont assurés de se réveiller pour découvrir une surprise quotidienne.
Pas plus tard qu'hier, Mohsen Marzouk, le secrétaire général de Nida Tounès, a fourni à l'opinion publique et au paysage politique national une de ses perles : le parti des Berges du Lac soutient l'adhésion de Tayyar Al-Mahabba dirigé par Hachemi Hamdi à partir de Londres, à travers skype, à la coordination nationale des partis au pouvoir, composée comme on le sait de Nida Tounès, d'Ennahdha, d'Afek Tounès et de l'Union patriotique libre (soit les quatre partis qui représentent la coalition gouvernementale).
Mohsen Marzouk aurait aussi promis, comme l'a déclaré Hachemi Hamdi, que «Nida Tounès va faire tout son possible pour convaincre les trois partis de la coordination d'accepter que Tayyar Al-Mahabba rejoigne la coordination». Jusqu'ici, Ennahdha n'a exprimé ni refus ni accord alors qu'Afek Tounès et l'Union patriotique libre ont rejeté la demande de Tayyar Al-Mahabba bien avant que le conseil dirigeant la coordination ne décide l'examen de la demande.
Et Hachemi Hamdi d'ajouter : «J'ai proposé à Mohsen Marzouk la création d'un grand front électoral en prévision des élections municipales qui pointent à l'horizon et qui devraient se tenir en 2016».
Une ouverture sans limites
Et les analystes et observateurs ainsi que les citoyens ordinaires de se poser la question : jusqu'où ira l'ouverture de Nida Tounès sur les autres partis politiques, y compris ceux qui ne disposent d'aucun siège au parlement, pour les associer au gouvernement puis à la coordination censée suivre l'action du gouvernement, se concerter avec son chef Habib Essid ainsi qu'avec les ministres chacun dans son domaine et intervenir, le cas échéant, pour rectifier les erreurs à temps et éviter leurs retombées négatives ?
Une autre question s'impose : quel est le poids réel de Tayyar Al Mahabba sur la scène politique nationale pour qu'il sollicite la possibilité de faire partie de la coordination soutenant le gouvernement ?
Enfin, Mohsen Marzouk a-t-il placé les partenaires de son parti devant le fait accompli en promettant à Hachemi Hamdi le soutien de Nida Tounès ?
Au sein de Nida Tounès, l'ouverture sur l'autre est toujours de mise.
Noureddine Ben Ticha, membre de la direction du parti, confie à La Presse : «Nous ne voyons aucun inconvénient à ce que Tayyar Al Mahabba accède à la coordination nationale des partis au pouvoir. Tant que Hachemi Hamdi et son parti ont exprimé leur volonté de soutenir le gouvernement, Nida Tounès ne peut que soutenir leur demande d'apporter leur expertise et leur savoir-faire. Et puis, ayons le courage de le reconnaître et de le révéler au public : Hachemi Hamdi bénéficie d'une crédibilité avérée dans une région aussi importante que Sidi Bouzid, plus particulièrement dans ses régions rurales. Il est important pour le gouvernement et pour Nida Tounès que cette région soit maîtrisée».
Quant à ceux qui soutiennent que Nida Tounès ouvre la voie à tout le monde pour participer au pouvoir même s'ils n'ont aucune représentativité au sein du parlement, Ben Ticha réplique: «Dans les démocraties et au terme des élections, il est normal que les partis gagnants cherchent à susciter le maximum d'alliances, que ce soit au sein de l'équipe gouvernementale ou au sein des lobbies qui soutiennent ce gouvernement. Pour nous, à Nida Tounès, l'idée est que les partis représentés au Parlement et dont les orientations sont proches des nôtres peuvent participer à l'élaboration des grandes orientations du gouvernement. Ceux qui ne sont pas représentés au palais du Bardo peuvent constituer un cordon de soutien mais en dehors du pouvoir ou de la coordination nationale. L'étape actuelle exige que toutes les bonnes volontés soient écoutées et que toutes les approches soient prises en considération, la finalité recherchée étant que tous participent à la construction de la Tunisie démocratique».
Mohsen Marzouk a-t-il bien fait en promettant le soutien de Nida Tounès à Tayyar Al Mahabba ?
«Oui, répond Ben Ticha, le secrétaire général dispose des attributions qu'il faut pour prendre une telle décision. Et il n'a pas agi sans que les autres membres du bureau directeur ne soient avisés. Il est certain que sa promesse à Hachemi Hamdi n'est pas une décision personnelle mais bien la position du parti».
Voilà qui est clairement dit. Nida Tounès persévère dans la voie qu'il s'est choisie aussi bien lors de sa création que lorsqu'il a remporté les élections législatives du 26 octobre 2014 ainsi que l'élection présidentielle.
Il reste que cette ouverture illimitée peut avoir des retombées négatives sur le processus à la base de laquelle Nida Tounès a fondé son approche générale de gouvernance. Beaucoup d'observateurs n'hésitent pas à rappeler aux nidaistes que le gouvernement actuel défend les couleurs de Nida Tounès, même si son chef est considéré comme une personnalité indépendante ainsi que plusieurs parmi les ministres dont certains y participent à titre individuel aux côtés de leurs collègues siégeant au nom de leurs partis.
Certains vont jusqu'à se poser la question suivante : hier, c'était Ennahdha, aujourd'hui c'est Tayyar El Mahabba, demain pourquoi pas Ettahrir ?


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