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Nida Tounès:«Il faut des engagements et des garanties véritables, officiels, signés et règlementés pour participer au dialogue national», affirme Taïeb Baccouche La vie des partis
Ils étaient nombreux dans la salle ZiniFilms à Hammam Sousse pour participer au meeting de Nida Tounès, organisé par la coordination locale d'Akouda, samedi dernier. En dépit des tentatives de faire capoter la rencontre, elle a bien eu lieu, en présence de nombreux dirigeants nationaux du parti comme Taïeb Baccouche, secrétaire général, Mohsen Marzouk, Noureddine Ben Ticha, Moncef Ben Chérifa, Leïla Hamrouni…Produisant l'effet contraire, les agissements pour empêcher le tenue du meeting l'ont plutôt servi, en le projetant en un évènement de grande portée. Taïeb Baccouche n'a pas manqué au début de son intervention de dénoncer les agissements qui ont eu lieu avant la tenue du meeting. Il déclare en substance que ceci nécessite une enquête sérieuse. Nida Tounès est habitué à ces tentatives de sabotage visant à empêcher la tenue de ses réunions publiques. Il a condamné toutes les tentatives de mettre la main sur les rouages de l'Etat et de porter atteinte aux libertés. « L'utilisation de l'administration pour des raisons politiques et partisanes étriquées confirme encore une fois que ces responsables nommés sur la base de leur obédience à la Troïka, n'ont aucun sens de l'Etat, ce qui est contraire au principe de la continuité de l'Etat. Ces pratiques révèlent un esprit destructeur. C'est une mentalité qui ne répond pas aux attentes des jeunes qui ont fait la Révolution. La violence subie par Nida Tounès était auparavant dirigée pour empêcher la construction du parti, aujourd'hui elle vise à empêcher sa croissance et la poursuite de ses activités », dit-il. Au sein de Nida Tounès tous les Tunisiens sont les bienvenus tant qu'ils n'ont pas d'antécédents avec la justice. Ils peuvent être d'anciens Rcdistes, des syndicalistes, des progressistes de la gauche modérée. L'essentiel est qu'ils soient engagés pour la réalisation des objectifs du parti, visant plus de liberté et de développement pour les régions et de démocratie….Certaines forces politiques cherchent à faire fi des institutions et abstraire tous les fondements modernes de l'Etat tunisien bâtis depuis l'indépendance. Elles veulent détruire graduellement un pan entier de l'histoire de la Tunisie moderne. A propos de la légitimité Taïeb Baccouche a rappelé que celle-ci a pris fin le 23 octobre 2012. Il ya eu prolongement. Elle ne peut durer de façon indéterminée. Il a rappelé les propos de Sahbi Atig lors du rassemblement tenu à l'avenue Habib Bourguiba pour « soutenir la légitimité » et a dénoncé leur soutien aux Ligues de protection de la Révolution et leurs menaces contre ceux qui occuperaient la rue pour remettre en question cette légitimité. Il a rappelé qu'Ennahdha ne répugnait au début à participer au dialogue national initié par l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) prétextant que Nida Tounès y faisait partie. « Ce sont des pratiques faites pour gagner du temps. Nida Tounès appelle à la paix, la Démocratie et à l'alternance pacifique au pouvoir », dit-il en ajoutant que la situation actuelle ne peut durer telle qu'elle est. Pour sortir de la crise politique, économique et sociale, il faut un dialogue permanent, sérieux et responsable. Concernant le dialogue national, Taïeb Baccouche a affirmé que « la Tunisie est à la croisée des chemins. Nida Tounès ne peut accepter l'idée de poursuivre le dialogue si on s'aperçoit que c'est de la perte du temps. Il faut des engagements et des garanties véritables, officiels, signés et règlementés. Faute de garanties la poursuite du dialogue sera une perte du temps ». Concernant le Gouvernement actuel, il a rappelé que plus de 90% de ses membres appartiennent au premier Gouvernement qui avait échoué. « Ces 90% qui étaient à l'origine de l'échec du premier gouvernement, ne peuvent réussir le second. Nous sommes entrés dans une étape où on ne peut laisser l'avenir de la Tunisie entre les mains de la Troïka seule au pouvoir. Ou elle se démet ou elle accepte la présence d'une instance placée à un niveau supérieur qui veille au parachèvement de la période transitoire et à sa réussite ». Au sujet des alliances et des Fronts à contracter, Taïeb Baccouche a précisé que Nida Tounès compte jouer un rôle central. Le dialogue et les concertations au sein de l'Union pour la Tunisie (UPT) se poursuivent. De même le dialogue avec le Front populaire continue. A la fin, il a réitéré la cohésion au sein de Nida Tounès et l'absence de clans. De son côté Mohsen Marzouk dans une intervention enflammée a mis en exergue les qualités du leader éternel Habib Bourguiba et précisé que Nida Tounès est le prolongement du mouvement national. C'est le parti de l'espoir formé au moment où le désespoir frappait de grandes franges. Non seulement, il a assuré l'équilibre des forces politiques, il cherche surtout à offrir au jeunes un programme pour les trois décennies à venir. Il a clôturé son allocution en rappelant que « Béji Caïd Essebsi, restera le président de Nida Tounès et son candidat aux prochaines élections présidentielles parce qu'il est le candidat de la Tunisie ».