L'assemblée générale fut une parodie où le président a tenu la vedette La FTF vient de tenir son assemblée générale. Une AG dont l'issue des travaux était connue d'avance, dans la mesure où on avait tout ficelé et avec minutie s'il vous plaît ! Le président de l'instance, et quelques jours avant la tenue de ces assises, ne s'est pas privé de déclarer qu'il avait derrière lui aux environs de deux cents clubs. Le nombre exact importe peu, puisque c'est ainsi qu'on s'imagine imposer son «autorité» de la part du président de la FTF. Il est vrai que son mandat court encore, mais au vu des échecs répétitfs du bureau qu'il dirige, il aurait dû tout simplement céder la place à quelqu'un d'autre. Mais c'est demander la lune! Ce même président qui avait bien préparé cette assemblée avait tout mis de son côté pour faire passer tous les amendements qu'il avait prévus. Il n'a eu aucune difficulté à réussir ce qui s'apparente à un véritable passage en force, adossé en cela à une majorité de «béni oui oui» qui ont voté à main levée. Cette majorité est constituée de petits clubs, encore faut-il le rappeler. Les grands ou supposés comme tels doivent ainsi subir la loi des amateurs. Les clubs professionnels non seulement ne pèsent pas lourd en nombre, mais plusieurs d'entre eux font le jeu du président dirigeant le football dans le pays pour multiples raisons qu'il est préférable de ne pas énumérer dans l'intérêt du football et du pays surtout. Que les petits clubs m'excusent de les avoir ainsi qualifiés, mais chacun son statut et son rang. Et nos reproches formulés à l'encontre de leur alignement presque aveugle sur les vues du premier dirigeant du football tunisien vont à leurs responsables plutôt qu'à eux, en tant qu'associations ayant chacune ses supporters et son aura dans sa région ou localité. Précision faite, nous revenons à notre sujet pour soulever et informer tout en analysant et commentant les faits de cette assemblée qui n'était au fait qu'une sorte de mascarade au cours de laquelle on a vu le président du bureau fédéral, cynique et même arrogant à l'égard d'une certaine présence, qu'il ne porte pas dans son cœur. Il s'était illustré par un comportement où l'on sentait la rancœur et l'esprit revanchard. Sa manière de diriger les débats était loin d'attester de cette hauteur qu'il se devait de prendre en tant que président de l'instance qui dirige le premier sport dans le pays. Il a presque fait dans la provocation à l'égard notamment du secrétaire général de l'EST. De la hauteur, il en manquait ! Ce dernier était présent en tant qu'observateur qui n'avait pas droit à la parole. C'était le cas aussi de son collègue de l'Etoile du Sahel. Mais ce dernier avait quand même demandé à intervenir, chose qui lui fut accordée par le président de l'assemblée, mais qui fut refusée au représentant de l'EST. Ce dernier n'aurait pas dû faire comme son collègue de l'ESS, à qui la parole accordée n'était qu'une attrape pour lui, tendue par le président de la FTF qui allait la lui refuser pour ensuite faire étalage de l'étendue de sa prétendue autorité. Le représentant observateur n'a pas eu la présence d'esprit, — lui qui sait d'avance que ce président a toujours eu une dent contre l'EST — pour s'abstenir d'intervenir. Il était sans doute dans son tort. Mais celui qui l'était davantage, c'était au fait le président de la FTF qui se devait de veiller au respect des règlements en vigueur, et, dans le cas d'espèce, ceux régissant les débats de l'assemblée. En croyant avoir donné une leçon d'autorité, il n'a fait que se ridiculiser, tout en piétinant ces règlements. Dans son élan de rancune, il a, sans doute, oublié ce détail, ô combien révélateur du peu de cas que se fait l'actuel président du bureau fédéral de l'instance qu'il dirige et de la mission dont la majorité des clubs — sa majorité à lui — l'avait investie. Voilà où en sont les choses dans notre football qui ne fait que dégringoler pour presque toucher le fond au niveau des équipes nationales et des clubs. Mais quand on a des dirigeants de cette trempe, on ne doit nullement s'étonner de l'état de ce sport qui engloutit chaque année des centaines de milliards.