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Que du vent !
A propos de l'AG élective de la FTF
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 03 - 2012

Il est grand temps de restituer autorité et crédibilité à la FTF. Inquiétant état des lieux
Comme les « règlements » introduits à différentes époques pour placer des candidats maison, pour barrer la route devant des candidats indésirables, concocter une liste bidon, la dernière en date étant celle d'Ali Hafsi. Une AG extraordinaire pour, par exemple, spécifier la périodicité du bureau fédéral, réexaminer le système électoral qui a montré ses limites au sein même des clubs (scrutin de listes), les critères d'éligibilité, l'interventionnisme absurde du Comité olympique tunisien dans l'opération électorale (autre héritage « chiboubien »), la composition des Ligues 1 et 2 (nombre de clubs), le maintien et la descente, les structures de financement des instances ...
Comme on le sait, la Constitution tunisienne est revisitée pour les besoins de la transition démocratique. Les lois du foot (et du sport en général) doivent donc être remises en question, car appartenant à une époque où une caste monopolisait la décision y compris le choix et le fonctionnement des bureaux fédéraux et des comités des clubs. De ce fait, on ne comprend pas l'urgence d'une assemblée générale élective. Si c'est pour remplacer un bureau fédéral par un autre, la démarche n'a aucune portée! Si pour maintenir le même schéma de «gouvernance» qui a complètement déstabilisé l'instance fédérale par le passé avec la succession de cinq comités en cinq ans, on va perpétuer une situation caduque et dans ce cas l'AG élective devrait être précédée par une AG extraordinaire pour corriger des règlements «répressifs». Si «tourner la page» équivaut à maintenir le système actuel, c'est la négation même de l'éthique!
Amendements pour des «hommes de main»
La FTF étant une instance d'utilité publique, il est urgent de lui restituer son autorité et sa crédibilité. La FTF ne dirige plus le football depuis une vingtaine d'années, depuis que Slim Chiboub, Abdelhamid Slama et les sbires du RCD se sont emparés de l'instance, imposant des instructions ayant force de « réglements». La FTF a largement été affaiblie aussi par des « serviteurs » zélés au sein du bureau fédéral. Après le 14 janvier, le foot demeure largement «pollué» comme plusieurs autres secteurs. Sans aucun scrupule, beaucoup tentent de se refaire une virginité, de revendiquer une «légitimité» démocratique, une vocation de «réformateurs». Or, l'étape implique une rupture définitive avec les pratiques ignobles du passé. Le plus curieux : le ministre actuel, qui a longtemps dénoncé ces pratiques, cautionne aujourd'hui le statu quo, au lieu de provoquer une large réflexion sur les options majeures du foot (et du sport). Il fallait mettre en place un comité provisoire pour identifier les amendements nécessaires à même de restituer sa dimension éthique au football.
Le sport tunisien, nous le disons encore une fois, n'a pas fait son 14 janvier. Rien à propos de la réorganisation des structures, des dossiers de corruption dans les instances sportives, y compris le Comité national olympique. Rien à propos des vieux clous dans plusieurs structures à commencer par le Comité olympique tunisien, à qui on vient d'accorder à tort des pouvoirs élargis. Le Cnot n'a jamais levé le petit doigt contre les ingérences du pouvoir. Qu'a-t-il fait pour la promotion de l'éthique dans le sport?
Pour emprunter un raisonnement similaire, une A.G. extraordinaire du Cnot devient nécessaire pour ne pas dire obligatoire car son statut et son comité n'ont aucune justification juridique. Plus grave, son interventionnisme, ces six dernières années, a complètement déréglé le foot. En mars 2010, le président du Cnot dirige lui-même l'assemblée générale extraordinaire de la FTF qui a procédé à l'amendement, notamment, des dispositions de l'article 29 relatif aux conditions d'éligibilité au bureau fédéral. L'amendement autorise les présidents des clubs affiliés à la FTF, qui ont exercé pendant au moins 6 ans, et les présidents des ligues nationales restés en fonction durant au moins 4 ans, à se porter candidats au bureau fédéral. Amendement introduit, précisons-le, sur instructions pour permettre à Ali Hafsi et Hedi Lahouar de siéger à la FTF.
Le bluff est très présent.Le paradoxe, c'est, d'un côté, organiser une AG extraordinaire en faveur de ces deux personnes au détriment du bon sens et, de l'autre, faire l'impasse sur une AG extraordinaire obligatoire pour revoir des textes désuets qui ont porté un préjudice énorme au foot. De ce point de vue, la tenue de l'AG élective à la fin de ce mois relève de l'illégalité, car elle s'appuie sur une réglementation dépassée. Inutile de dire aussi que le futur bureau fédéral n'aura aucune signification légale. D'autant que quatre membres de l'ancien bureau illégitime sont aujourd'hui candidats sur la même liste au nouveau BF. Ils sont d'autre part 48 candidats à se présenter aux élections pour 12 places, ce qui veut dire qu'il y aura 36 candidats sur la touche. Le scrutin de liste a d'ailleurs montré ses limites puisque depuis son entrée en vigueur, aucun bureau fédéral n'a terminé son mandat avec la totalité de ses membres. Au niveau des clubs, l'exemple de l'ESS est significatif de la fragilité du système qui donne un large pouvoir au président et donc favorise les excès les plus extravagants.
Que peuvent bien apporter finalement les candidats pour la rénovation du football tunisien? Comment et par quels moyens? On ne sait trop. On a beau chercher, on n'y trouve rien. Tous insistent sur l'importance de « relancer le foot », de « redonner son prestige au football tunisien », de « fournir les moyens financiers aux clubs»!! Avant eux, Ali Hafsi a parlé « d'introduire une révolution ». Que du vent! Faire croire aux Tunisiens que les affaires du football tunisien seront bien différentes, c'est bluffer encore et encore. Quand les structures ne changent pas, il est impossible de faire un pas en avant.
En sport aussi, le bluff est très présent. Les politiques ont fait croire que tout ira pour le mieux au moment où le pays allait mal.


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