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Déni de démocratie
Point de Mire
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 08 - 2015


Par Abdelhamid Gmati
Assurément, l'instauration de la démocratie relève d'un processus de longue haleine. Il est essentiellement question de partager un ensemble de valeurs, dont l'égalité entre tous les citoyens, les libertés, la tolérance, le respect des institutions et de la loi. Cela prend du temps pour un tel apprentissage et un tel changement de mentalités. On aurait néanmoins espéré que les élites auraient été rapidement imbues de ces valeurs. Visiblement, ça n'est pas le cas, du moins pour certains. Et avant tout, le respect de la volonté populaire, comme cela sied à toute démocratie où la souveraineté est détenue par le peuple qui l'exerce à travers ses représentants au sein d'une assemblée dont les membres sont élus.
L'Assemblée des représentants du peuple a adopté la loi de finances complémentaire 2015, après d'âpres débats dans les commissions et à la session plénière. Certes, cette «complémentaire» n'est pas parfaite et n'a été proposée que pour pallier certaines déficiences. Le chef du gouvernement l'a expliqué : «Ce projet de la LFC a été élaboré afin de maintenir les équilibres financiers, de réduire le budget général de l'Etat de 29 à 27 milliards de dinars pour l'année 2015, d'abaisser le déficit budgétaire à 4,8% et l'endettement d'un montant de 1,90 milliard de dinars. Il vient répondre aux exigences de ce contexte particulier qui a incité à la prise de ces mesures urgentes et limitées dans le temps, dans l'attente de l'élaboration du budget de l'Etat et de la loi de finances pour l'exercice 2016 ». Cela n'a pas empêché le président de la commission des finances, Mongi Rahoui, de déclarer, extramuros, que cette loi «profite aux hommes d'affaires ayant des antécédents fiscaux». Il a dû certainement exprimer son opinion librement au sein de la commission et à la plénière. Et il a décelé ce que les 126 députés ayant voté la loi n'ont pas vu. Ce qu'il regrette, en fait, c'est que l'on n'ait pas tenu compte de ses propositions. Voilà donc un monsieur qui fait fi des choix des députés majoritaires que les électeurs ont mandatés pour décider en leurs noms. Un déni de la volonté populaire.
De la même manière, l'ARP a adopté le projet de loi portant recapitalisation de la Société tunisienne de banque (STB) et la Banque de l'Habitat (BH) pour un montant total de 867 millions de dinars environ pour les aider à surmonter la situation difficile à laquelle elles font face, au terme de débats virulents sur les conditions de son passage. Mais là aussi, certains députés, en particulier Samia Abbou et Imed Daïmi, ont exprimé leur refus de sauver des banques publiques ayant largement contribué à la dynamisation de l'économie nationale. Qu'il y ait eu mauvaise gestion et autres malversations relève de la justice, mais les institutions bancaires publiques ne doivent pas être bradées. Et eux aussi ont vu ce que 106 députés votant pour n'ont pas vu. Un autre déni.
On a fait tout un plat concernant sept présumés terroristes libérés par un juge d'instruction mais immédiatement arrêtés pour d'autres délits. La même députée du Courant démocratique, ex-CPR, s'est insurgée contre «des agents en civil» qui auraient enlevé les sept membres de ce qu'on a appelé la cellule de Kairouan. La députée a également parlé de traces de torture sur les corps des accusés. Une autre islamiste, Imen Triki, présidente de l'organisation Liberté et Equité, a dénoncé dans un communiqué «les violations commises par l'unité d'El Gorjani contre les sept individus, arrêtés après leur libération par le juge». Elle accuse cette unité d'avoir torturé les suspects et d'avoir fabriqué des charges contre eux. Cela a été démenti par le ministre de l'Intérieur qui a affirmé que les arrestations ont été effectuées de manière légale et par une commission parlementaire ad hoc qui précise qu' «il n'y a pas eu d'enlèvement de suspects impliqués dans des crimes terroristes et les traces retrouvées sur leurs corps ne peuvent être associées à des actes de torture». Imen Triki va jusqu'à appeler à la dissolution de ladite brigade.
De la même manière, Chihebeddine Tlich, secrétaire général du syndicat des imams et des cadres religieux, a demandé le départ du ministre des Affaires religieuses, dénonçant «des exactions et des dépassements du ministère des Affaires religieuses» et demandant à être consulté «pour tout accord ou décision concernant les dossiers religieux» et «refuse catégorique quant à l'obtention des gouverneurs du pouvoir et l'autorité pour désigner ou limoger un imam». Un autre syndicaliste, Mastouri Gammoudi, secrétaire général du syndicat de l'enseignement de base, débouté par le Tribunal administratif qui a rejeté sa plainte contre le ministre de l'Education nationale, n'a pas hésité à accuser «les juges du tribunal administratif de partialité et d'avoir prononcé leur verdict, non pas en leur âme et conscience, mais sous la pression de partis politiques, et que cette décision n'avait aucun fondement juridique».
Ce ne sont là que quelques exemples de personnes qui ne veulent pas se plier aux règles démocratiques et ne cherchent qu'à imposer leurs propres idées. Envers et contre tous.


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