Le point commun entre les poissons gras (sardines, harengs ou encore saumons), et les noix, le colza et le soja, c'est qu'ils sont riches en oméga 3. Ce sont des acides gras essentiels, c'est-à-dire indispensables au bon fonctionnement du cerveau, du système nerveux et de la rétine mais qui sont également censés avoir un effet bénéfique sur le cœur et la santé mentale. Selon un groupe de chercheurs australiens et autrichiens, dont les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Nature communications, une supplémentation en oméga 3 pourrait ainsi réduire sensiblement le risque de développer une schizophrénie chez des jeunes à risque. Cette maladie est un trouble mental sévère qui apparaît généralement à l'adolescence ou au début de l'âge adulte et se manifeste par une perte de contact avec la réalité. Elle touche environ 600.000 personnes en France. Pour arriver à cette conclusion, l'équipe a donné des compléments alimentaires à base d'oméga 3 pendant 12 semaines à un groupe de 41 personnes âgées de 13 à 25 ans, considérées comme très exposées au risque de développer des psychoses. Dans leur étude, les chercheurs estiment que leurs premiers résultats «offrent l'espoir d'alternatives aux traitements psychopharmacologiques chez des jeunes à risque de développer des psychoses». Cependant, ils reconnaissant également que leur échantillon reste limité (une quarantaine de personnes par groupe seulement), et que de nouvelles études seront nécessaires pour confirmer leurs observations, voire découvrir le mécanisme d'action par lequel les oméga 3 pourraient prévenir les psychoses.