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Les enseignants font de la surenchère
RENTREE SCOLAIRE
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 08 - 2015

Hier, les instituteurs ont tenu une réunion de la commission administrative de leur syndicat pour «définir les modalités du boycott de la rentrée scolaire et convenir de la date de la journée de la colère des instituteurs»
A mesure que la rentrée scolaire approche, les menaces du corps syndical se précisent. Et pour faire court, il faudra dire que les enseignants ne sont pas contents. Mécontents des heures de travail, des salaires insuffisants, des promesses non tenues par le gouvernement. Et, maintenant, dernier cri des revendications, les enseignants chapeautés par leurs syndicats généraux veulent supprimer les encouragements accordés aux écoles privées.
Autrement dit, ils veulent mettre la main sur le secteur et avoir le monopole de l'éducation. Ils rappellent un peu, toutes proportions gardées, certains industriels tunisiens qui vendent n'importe quoi aux consommateurs et exigent en même temps l'interdiction des importations, pour se partager le marché national et évincer la concurrence des produits de meilleure qualité parfois moins chers. L'enseignement gratuit redoute donc la concurrence du secteur payant.
Ceci signifie que l'enseignement public sait qu'il n'est pas compétitif et que les Tunisiens qui en ont les moyens inscrivent de plus en plus leurs enfants dans le privé.
Non contents de dispenser des enseignements gratuits et d'être payés par le contribuable, dont ils prennent les enfants en otage, nos syndicalistes veulent en plus une protection économique. En d'autres termes, une rente.
Ces mêmes syndicalistes demandent des comptes à l'Etat et à la collectivité. Encore plus de revendications et encore plus de l'argent public. Mais, il ne leur est jamais venu à l'esprit de s'auto-évaluer ni de rendre des comptes.
Certaines règles de démocratie
Pour rappel, l'une des règles en démocratie, c'est de laisser le libre choix au citoyen. C'est à lui de voir selon ses convenances et son niveau économico-social quel circuit choisir pour sa progéniture. Deuxième règle en démocratie, c'est de rendre des comptes lorsqu'on utilise l'argent public.
Nous ne disposons pas d'étude exhaustive sur l'évaluation de l'enseignement en Tunisie. Nous connaissons le niveau des apprenants tunisiens qu'ils soient au primaire, au secondaire ou au supérieur de fait et de visu, parce que les côtoyons au quotidien. Mais les chiffres restent imprécis. Et si l'on se basait sur les rapports de l'Unesco sur l'apprentissage de l'écriture, de la lecture ou du calcul, ou bien le classement des universités tunisiennes dans le monde, c'est un désastre sans nom. Or, cette démarche a ses limites. Elle est forcément réductrice, puisque tous les enseignants ne se valent pas. Les consciencieux, il y en a encore, sont-ils minoritaires ? On ne le sait pas. Ceux arborant une formation approximative, qui s'absentent très souvent, particulièrement dans les écoles des quartiers populaires avec souvent la complicité coupable du directeur de l'établissent existent aussi. Mais ceci est loin d'être une généralisation. Il faut dire cependant que depuis une année, les syndicats appuyés par une masse d'enseignants prennent nos enfants et le service public en otage, c'est une situation qui perdure et va en s'aggravant. Nous sommes donc en droit de rappeler ces vérités : les performances de l'enseignement en Tunisie sont loin d'être satisfaisantes pour ne pas dire quasi catastrophiques. Et sans vouloir parler de la classe aisée, pour celle-ci la question ne se pose même pas. Les familles de la classe même très moyenne préférèrent confier leurs enfants aux écoles privées, en se saignant par la même occasion, que de subir les affres du public : les grèves répétitives, les absences prolongées, l'indifférence totale à l'encontre du sens du devoir et l'arrogance vindicative pour compléter le tableau.
Si les Tunisiens ont fait leur révolution, plaît-il de le rappeler encore, ce n'est certainement pas pour changer la dictature d'un régime par celle des syndicats. La question qui se pose donc, vous qui exigez des hausses de rémunération en prenant nos enfants en otage, avez-vous rempli votre mission ?
Et au moment où Houcine Abassi fait tout son possible pour que le dialogue reprenne entre le ministère de l'Education et les syndicats des instituteurs et des enseignants du secondaire, Mastouri Gammoudi (instituteur) et Lassaâd Yacoubi (professeur) ne ratent aucune occasion pour faire monter les enchères et menacer la prochaine rentrée scolaire.
Hier, les instituteurs ont tenu une réunion de la commission administrative de leur syndicat pour «définir les modalités du boycott de la rentrée scolaire et convenir de la date de la journée de la colère des instituteurs», comme l'a souligné Mastouri Gammoudi, secrétaire général du syndicat général de l'enseignement de base. Quant à Lassaâd Yacoubi, S.G. du syndicat général de l'enseignement secondaire, il poursuit sa cabale contre le ministère de l'Education et rejette pêle-mêle toutes les propositions de réforme annoncées par le ministre qu'il s'agisse de la lutte contre le fléau des cours particuliers, de l'annulation du bonus des 20% lors de l'examen du baccalauréat ou même des décisions administratives, à l'instar des nominations de directeurs de lycées ou de leur mutation. En poussant un peu l'analyse pour comprendre pourquoi les instituteurs et les enseignants du secondaire agissent-ils ainsi, à travers leurs syndicats respectifs, l'on pourrait se demander: y a-t-il anguille sous roche derrière ces comportements ?
Beaucoup d'analystes et d'observateurs, plus particulièrement ceux qui sont au fait de ce qui se passe place Mohamed-Ali, n'hésitent pas à faire remarquer que la bataille en vue du prochain congrès national de l'Ugtt, prévu fin 2016, a déjà démarré.


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