Dalila Ben Mbarek Msaddek décrit l'état préoccupant des détenus en grève de la faim    Tunisie – METEO : Pluies orageuses parfois abondantes    Tunisie – La ministre en charge des transports en visite d'inspection au port de Rades    Tunisie – L'ISIE va se réunir pour arrêter et annoncer le calendrier des élections présidentielles    L'Université de San Francesco rejoint le mouvement de soutien à G-a-z-a    La BFPME annonce une augmentation de capital    Enseignants suppléants: Rassemblement national ce jeudi pour défendre les revendications du secteur [Déclaration]    Aid Al Idha : Le prix du mouton atteindra les 1700 dinars au Kef    1er mai: Ce mercredi, accès gratuit aux musées    Abdellatif Mekki : le président s'est contenté de lancer des accusations sans changer grand chose    Bayern Munich - Real Madrid : Sur quelle chaîne voir le match de la Ligue des champions ?    Le ministre du tourisme appelle à l'essor du tourisme intérieur    Les Totally Spies sont de retour après 11 ans d'absence : Date et chaîne de diffusion    Vers une réforme du marché face à la hausse des prix de la viande de mouton    Coupure de l'eau potable dans certaines zones de Sfax    CITY CARS: Des revenus en progression de plus de 29% au premier trimestre    MSF: "Le système de santé à G-a-z-a est dévasté"    OMS-Tunisie : Vers un renforcement de la production locale de vaccins    Chawki Tabib entame une grève de la faim    Béja: Prix au marché Beb Zenaiez [Photos+Vidéo]    Malmö Arab Film Festival 2024 : Des artistes et réalisateurs tunisiens se distinguent (palmarès)    Attaque armée dans un restaurant célèbre à Istanbul    Tunisie Telecom remporte le prix Brands pour la publicité ramadanesque la plus engagée    Les Indiscretions d'Elyssa    Mounir Majdoub, consultant en politiques de développement durable, à La Presse : "L'économie bleue représente un enjeu crucial"    Mostafa Abdelkebir : plus de cent mille migrants subsahariens irréguliers présents en Tunisie    «Moving figures» à la galerie Gorgi : Des personnages porteurs de rêves...    Au gré des cimaises : Climax !    Une délégation tunisienne au Forum économique arabe de Doha    C'est le 23ème anniversaire des hypermarchés Carrefour en Tunisie !    MEMOIRE : Ameur HECHEMI    Daily brief national du 30 avril 2024: TRE: Hassen Laabidi annonce les bonnes nouvelles en cascade    CONDOLEANCES    Attendu : Les USA Washington s'opposent à l'action de la CPI contre Israël et Netanyahu    Radiation de la société Servicom    Tunisie – Jumelage entre l'amphithéâtre d'El Jem et le Colosseo de Rome    Hand – Coupe de Tunisie : programme des quarts de finale    Palestine occupée : plus de 200 colons profanent la mosquée d'Al-Aqsa    Non, le Sénégal n'a pas adopté la langue arabe à la place du français    HAYA : Journée sportive pour le jeunesse    Ons Jabeur se qualifie en quart de finale du Tournoi de Madrid 2024    Journées Romaines de Thysdrus : retour en vidéos sur la manifestation qui a animé la ville d'El Jem    Les étudiants tunisiens manifestent pour une Palestine libre et indépendante    Conférence de la ligue des parlementaires : Le soutien de la Tunisie au peuple palestinien est indéfectible    Joueurs agressifs sur les terrains : Pourquoi pas un contrôle antidopage ?    Au fait du jour | Un mal nécessaire    Le SRS lance son académie de basket Ball : Une tradition restaurée !    Elections de la FTF : rejet de l'appel de Wassef Jlaiel, réexamen des listes de Ben Tekaya et Tlemçani    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La prévention, la recherche et le recueil des données en priorité
Premier congrès national sur les perturbateurs endocriniens
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 09 - 2015

Place au réseautage des sociétés savantes et des institutions concernées pour une meilleure lutte contre les perturbateurs endocriniens.
La deuxième journée du premier congrès national sur les perturbateurs endocriniens, tenu les 8 et 9 septembre 2015, à Gammarth et organisé par l'Agence nationale du contrôle sanitaire et environnemental des produits (ANCSEP), en collaboration avec la Société tunisienne d'endocrinologie, de diabétologie et de maladies métaboliques (STEDIAM) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a été consacrée à la réflexion sur l'instauration d'une action commune, impliquant toutes les parties et institutions concernées afin de limiter l'exposition de la population — et des populations cibles en particulier — aux perturbateurs endocriniens. Réunis autour d'une table ronde, les participants à cet évènement ont été unanimes quant à l'impératif de créer une base de données nationales sur la corrélation entre substances perturbatrices endocriniennes et état des lieux épidémiologique.
Rappelons qu'on appelle perturbateur endocrinien toute molécule simulable à une hormone. Certaines risquent même de bloquer ou encore de modifier l'action d'une hormone, ce qui engendre des perturbations au niveau du fonctionnement de l'organisme. Ces molécules sont contenues dans les substances chimiques. Elles sont présentes aussi bien dans les produits utilisés quotidiennement, notamment les produits détergents, les insecticides, les pesticides dans le domaine agricole, dans les produits cosmétiques, mais aussi dans les produits alimentaires industrialisés. Ces substances portent atteinte et à l'environnement ( la qualité du sol, la faune, la flore ) et nuisent à la santé de l'Homme. Leurs répercussions sur l'organisme sont décelables à moyen et à long terme.
Lors de la première journée du congrès, les représentants des sociétés savantes et les spécialistes ont expliqué le rapport de cause à effet entre le contact direct et indirect du corps humain avec ces molécules et l'apparition de perturbations endocriniennes et de maladies souvent graves, dont le diabète, l'obésité, les cancers hormono-dépendants (comme le cancer du sein et le cancer de la prostate ), les maladies métaboliques et autres, neuro-dégénératives mais aussi sur la santé reproductive et la fertilité. La liste des perturbateurs endocriniens compte 500 substances, ce qui reflète l'ampleur d'un problème de santé publique. D'où l'urgence d'asseoir un plan d'action de lutte contre les perturbateurs endocriniens.
Les axes d'un plan performant
Au cours de la table ronde, l'assistance, formée essentiellement de scientifiques, de médecins, de chercheurs et de responsables des institutions concernées, s'est penchée sur l'approche à adopter pour coordonner les actions des parties prenantes et œuvrer pour la maîtrise de ce dossier. Elle s'est montrée unanime quant à l'indispensable recueil des données à l'échelle nationale. Les données disponibles restent insuffisantes, car régionales. Pour ce, l'instauration d'un réseau de sociétés savantes s'impose, dans la mesure où seul un travail coordonné et complémentaire permettra aux intervenants de cerner l'incidence nationale, les populations cibles et opter pour les solutions appropriées. Il convient aussi de tabler sur les études épidémiologiques pour avoir des données claires et actualisées sur l'évolution épidémiologique de la population.
L'assistance a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de procéder à des études de bio-surveillance, lesquelles seront focalisées sur les populations les plus à risques, notamment les diabétiques, les professionnels du secteur industriel, les habitants des zones polluées, etc. «Nous devons collecter le maximum de données sur l'état des lieux épidémiologique et étudier les éventuelles corrélations avec les perturbateurs endocriniens. Des données à recueillir à travers des enquêtes menées sur la population cible, notamment des enquêtes sur la nutrition, le mode de vie, les activités, la profession, l'état de santé, les produits utilisés et autres, consommés, etc. Ce travail doit être mené en collaboration avec les sociétés savantes et les institutions concernées, dans l'attente de l'élaboration d'un protocole national régissant ce dossier», souligne Mme Hédia Gouiaa, directrice du contrôle sanitaire des produits au sein de l'ANCSEP. Et d'ajouter qu'il est recommandé de travailler sur trois plans parallèles : la prévention et la sensibilisation des Tunisiens quant aux risques sanitaires et environnementaux des perturbateurs endocriniens, la recherche afin de percer le mystère de certaines molécules soupçonnées être perturbatrices endocriniennes ainsi que la collecte des données et l'instauration progressive d'un réseau de travail performant.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.