Célébration de l'événement par l'Orchestre Symphonique Tunisien dirigé par le maestro Hafefh Makni , jeudi dernier, au Théâtre de la Ville de Tunis. Extraordinaire soirée que celle proposée jeudi dernier par l'Orchestre Symphonique Tunisien, qui a sonné, comme à l'accoutumée, l'ouverture de la nouvelle saison musicale au Théâtre de la Ville de Tunis. Un concert à marquer d'une pierre blanche a été organisé pour célébrer la Journée internationale de la musique et également pour rendre un hommage posthume à feu Alexandrov Krasimir Dimitrov, professeur de cor et de trompette à l'Institut supérieur de musique de Tunis et corniste à l'Orchestre Symphonique Tunisien, qui, de retour de vacances de son pays natal la Bulgarie, a rendu l'âme dans son pays d'accueil, la Tunisie, il y a quelques jours. «Nous avons partagé avec M. Krasimir des moments musicaux et humains très agréables et qui demeureront inoubliables. Nous garderons de M. Krasimir l'image d'un homme organisé, objectif, souriant qui a donné énormément à la Tunisie», affirmait Caroline Felfel, membre de l'orchestre, appelant ensuite les présents à observer une minute de silence en sa mémoire. Un moment chargé d'émotion a donc marqué le début de la soirée dont le programme s'est distingué par sa richesse et sa diversité. Côté exécution, le public s'est délecté du jeu de l'Orchestre sous la houlette du maestro, qui, tout en générosité conquérante et richesse, a su extraire des sonorités d'une pureté minérale livrant toute la beauté des plages classiques de divers répertoires de compositeurs européens, tunisiens et algériens. L'Intermezzo de P.Mascagni à l'italienne à Alger de G. Rossini, Nimrod de E. Elgar, Habanera de Bizet, puis s'ensuivent des airs magnifiques de compositeurs tunisiens tels que Les dunes de H.Makni, Nuit andalouse de K.Srarfi, des airs populaires tunisiens et Des airs du désert de M. Makni. Changement de registre ensuite avec des fantaisies sur des airs algériens arrangés par le jeune compositeur tunisien Jawher Matmati. Des morceaux dont le mystère et le lyrisme ont été parfaitement mis en valeur par les musiciens. Soulignons également la qualité du public, attentif et recueilli, devant quelques œuvres et qui n'hésita pas de manifester sa satisfaction en applaudissant entre chaque mouvement ! Le concert s'est achevé en beauté et sur une note festive avec les trois danses, à savoir celle de Sirtaki (traditionnel grec), Espana Cani de P.M.Narro et l'incontournable Libertango d'A. Piazzolla. Une pure merveille exécutée avec fougue et passion. Encore deux concerts à venir pour l'Orchestre Symphonique Tunisien et qui auront lieu à la bonbonnière dont la date du démarrage des travaux de restauration reste indéterminée, nous annonce le maestro Hafedh Makni. Autant en profiter, donc, le 10 octobre (concert de musiques de films classiques) et le 13 novembre (Symphonie : Le lac des cygnes). Deux rendez-vous à ne pas rater !