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Bon grain ou ivraie ?
Déclarations fracassantes de Moëz Ben Gharbia
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 10 - 2015

Moëz Ben Gharbia, propriétaire de la chaîne Attassia TV, affirme connaître les assassins de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Est-il possible de demander son retour en Tunisie pour qu'il vide son sac devant la justice tunisienne ?
Moëz Ben Gharbia, animateur TV considéré comme l'un des meilleurs du paysage audiovisuel tunisien et propriétaire de la chaîne «Attassia», dispose-t-il réellement des preuves incriminant les assassins de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi comme il le souligne dans une vidéo d'environ 30 minutes diffusée hier sur Internet ?
C'est la question qui a relégué, hier, au second plan la démission de Lazhar Akremi de son poste de ministre chargé des Relations avec l'Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Hier, tout le monde se demandait si les informations et les données que Ben Gharbia affirme détenir peuvent réellement amener à débusquer les assassins et les commanditaires du double meurtre des deux martyrs de la révolution.
C'est une question qui reste pour le moment sans réponse dans la mesure où même si le ministère public a décidé, hier, l'ouverture d'une enquête judiciaire à propos des déclarations fracassantes de Ben Gharbia, il va falloir attendre la réponse des autorités judiciaires de la Suisse, pays où l'animateur dit être et bénéficier déjà d'une protection policière.
Une source sécuritaire informée confie à La Presse : «Pour le moment, nous ne savons pas si les déclarations de Moëz Ben Gharbia sont fondées ou non. Nous allons contacter les autorités judiciaires suisses et leur demander de l'interroger dans le cadre de l'enquête ordonnée par le ministère public. Nous voudrions qu'un juge tunisien écoute le propriétaire d'Attassia TV. Au cas où les Suisses n'accéderaient pas à notre demande, nous voudrions que le juge tunisien assiste au moins à son audition».
La même source ajoute : «Les accusations contenues dans la vidéo postée par Moëz Ben Gharbia sont très graves pour la sécurité nationale. Depuis que la protection sécuritaire dont il bénéficiait lui a été enlevée, Moëz Ben Gharbia manifestait des signes inquiétants et croyait qu'il était la cible d'un éventuel attentat de la part de personnes inconnues. Avec la libération, au début de la semaine dernière, des trois personnes qu'il a accusées injustement de vouloir l'assassiner, il paraît qu'il a changé d'attitude.
Maintenant, il prétend que les assassins de Belaïd et Brahmi qu'il connaît sans en révéler l'identité à la justice (ce qui pourrait le faire accuser de complicité) cherchent sa peau».
Il doit tout dire
Du côté du Front populaire, on exige que «Moëz Ben Gharbia révèle tout, principalement les noms des assassins et de leurs commanditaires au cas où ses déclarations se révéleraient fondées», comme le souligne Jilani Hammami, député du Front populaire et porte-parole du Parti des travailleurs.
«Malheureusement, ajoute-t-il, on a le sentiment en suivant ses affirmations, a priori très dangereuses, qu'il cherche à s'assurer une quelconque contrepartie. Au sein du Front, nous nous demandons pourquoi il a attendu jusqu'à aujourd'hui pour s'exprimer. En tout état de cause, il est obligé par la loi de tout révéler à la justice. Et même s'il se trouve actuellement en Suisse, et sous la protection de la police, le gouvernement, par le biais du ministère public, est appelé à l'interroger officiellement sur ce qu'il vient de révéler».
S'agit-il d'une nouvelle manœuvre dans le but de faire régner plus de doute sur l'affaire de l'assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ?
Jilani Hammami ne cache pas son scepticisme et sa méfiance. «Depuis le démarrage de l'instruction, nous avons l'impression que le dossier des assassinats n'est pas traité avec le sérieux et le professionnalisme requis», relève-t-il.
Et si Ben Gharbia refusait de rentrer en Tunisie ?
Maintenant que l'affaire Moëz Ben Gharbia a pris une dimension juridique certaine avec la décision du parquet d'ouvrir une enquête judiciaire, l'on se demande si, au cas où il serait à l'étranger, il est possible de l'obliger à rentrer en Tunisie afin de répondre aux questions du juge d'instruction tunisien en charge du dossier.
«Avant de répondre à cette question, note le Pr Abdelmajid Abdelli, enseignant de droit public à l'université El Manar, il faut savoir s'il va être interrogé en tant qu'accusé ou en tant que témoin. En cas d'inculpation, on peut demander son extradition en recourant à l'accord d'entraide judiciaire signé entre la Tunisie et la Suisse depuis les années 60 du siècle précédent.
S'il a déjà demandé l'asile politique en Suisse, il ne sera pas livré à la Tunisie. On attendra la décision des autorités suisses de lui accorder ou de lui refuser le statut de réfugié politique. Et l'attente peut durer des années».


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