L'Onth table sur une augmentation de 8% par an de la capacité d'accueil des centres et prévoit de drainer 375.000 curistes par an, outre l'objectif de porter le nombre des centres à 90 d'ici 2020 L'Office national du thermalisme et d'hydrothérapie a organisé, hier, un séminaire sur le thème de la norme internationale ISO 17680 présidé par M. Said Aidi, ministre de la Santé. Cet événement est l'aboutissement du processus de consultation et de concertation engagé par les directions générales de l'Office national du tourisme tunisien (Ontt), l'Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle (Innorpi) ainsi que d'un groupe d'experts tunisiens afin de doter le secteur de la thalassothérapie de la certification internationale ISO 17680, une norme connue internationalement comme étant le garant de la qualité des services des centres qui en sont dotés. « Elle offrira une multitude d'avantages aussi bien pour les curistes que pour les professionnels et viendra maintenir et consolider le positionnement de la thalassothérapie tunisienne dans le classement mondial », a affirmé, à ce propos, le directeur général de l'Office national du thermalisme et de l'hydrothérapie et vice-président de la Fédération mondiale du thermalisme et du climatisme, M. Rzig Oueslati. Le premier centre de thalassothérapie a ouvert ses portes en 1994. Depuis, une stratégie de développement a été mise en place afin d'offrir un produit de qualité et se positionner favorablement sur le marché mondial de la thalassothérapie. La réputation des centres de thalassothérapie a vite fait de dépasser les frontières tunisiennes grâce aux mesures judicieuses qui ont été prises, dont l'élaboration d'un cahier des charges qui comporte les règles et pratiques de référence en matière de création et d'exploitation de centres de thalasso, l'instauration d'un système national de formation continue spécialisé dans les « soins de l'eau », la valorisation du statut du personnel médical et paramédical des centres, l'enrichissement du produit thalasso par des produits spa, le maintien et la qualité des prestations et des services et la satisfaction des attentes des curistes par la garantie d'un produit de très bonne qualité. Adopter une démarche qualité Quant aux objectifs à l'horizon 2020, ils ont déjà été établis. Ainsi, l''exigence de la qualité du produit demeure l'une des priorités principales de l'Office du thermalisme. Par ailleurs, l'institution table sur une augmentation de 8% par an de la capacité d'accueil des centres et prévoit de drainer 375.000 curistes par an outre l'objectif de porter le nombre des centres à 90 d'ici 2020, ce qui permettra la création de nouveaux postes d'emploi, a relevé M. Griri Abdelhakim, directeur des études et projets à l'Office. Pour consolider leur position sur le marché, l'Office et ses partenaires ont engagé la procédure de normalisation des centres de thalassothérapie. La dernière norme ISO 17680 intitulée « Tourisme et services connexes » vient d'être publiée en mars 2015. Elaborée par l'Onth en collaboration avec l'Ontt et l'Institut national de normalisation et de propriété industrielle, elle vient confirmer l'expérience acquise par la Tunisie qui s'est progressivement imposée en tant qu'un des meilleurs prestataires de services en matière de thalassothérapie. « La certification est une démarche volontaire mais nécessaire pour une stratégie d'amélioration et une vision avant-gardiste dans un secteur de plus en plus concurrencé comme la thalassothérapie, a souligné, M. Chokri Makhlouf, chef du service de la normalisation à l'Innorpi, insinuant dans ses propos que cette certification internationale va obliger les opérateurs du secteur à hisser la barre plus haut, en répondant aux conditions qu'elle impose pour maintenir un haut niveau de compétitivité sur le marché. Les centres qui répondent à cette norme doivent, en effet, s'engager à adopter une démarche qualité, à répondre aux attentes de leurs clients, à former leur personnel et mettre en place une procédure spécifique de gestion des réclamations.