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Climat: Effets vicieux d'un constat d'échec
Les Bloc-notes
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 08 - 2010


Par Soufiane BEN FARHAT
La nature dérégulée se rappelle au bon souvenir des mortels. Canicule et incendies de forêt ravageurs en Russie, tempêtes et inondations meurtrières en République tchèque, Allemagne et Pologne, pluies torrentielles et coulées de boue tueuses en Chine, inondations désastreuses au Pakistan, sécheresse et crise alimentaire au Niger…
En quelques jours, les catastrophes climatiques ont affecté des millions de personnes et engendré des milliers de morts.
Les observateurs avertis sont angoissés. Une telle conjonction subite de tant de fléaux à des milliers de kilomètres de distance n'augure de rien de bon. Pourtant, les hommes semblent sinon résignés du moins impuissants à imaginer la parade nécessaire.
Témoin, la semaine de nouvelles négociations à Bonn en vue d'un accord sur le climat. Les négociateurs des Nations unies s'y étaient attelés à préparer la conférence de Cancun. Prévue fin novembre, ladite conférence est chargée de compléter l'ébauche de l'accord arraché péniblement à Copenhague en décembre 2009 en vue de contenir la hausse du thermomètre mondial à 2° C maximum.
Autant y souscrire sans fioritures. La rencontre de Bonn a été un fiasco. Aussi bien les Etats-Unis d'Amérique que l'Union européenne et des petits pays en développement en conviennent. Ils ont tout bonnement dénoncé le recul des négociations d'un nouvel accord contre le changement climatique.
Le représentant américain, Jonathan Pershing, est catégorique: "A ce stade, je suis très inquiet. Ce que nous n'avons cessé de voir cette semaine, ce sont des pays qui reviennent sur les engagements pris à Copenhague et sur nos accords. Nous observons des reculades de la part de tous. Si nous continuons ainsi, il n'y a aucun espoir d'accord", a-t-il annoncé lors d'une conférence de presse.
Le représentant de la Commission européenne, Artur Runge Metzger, n'est pas en reste. Il dénonce le surplace de fait en évoquant "l'impression d'entendre le même disque rayé. Ça me rappelle l'an dernier, quand nous sortions de chaque session en disant, oui des progrès ont été faits mais ils sont insuffisants".
Certains des pays les plus pauvres expriment leur désarroi. On leur avait bien promis à Copenhague une aide immédiate de 30 milliards de dollars sur trois ans (2010-2012). "On en parle peu et les versements sont encore plus rares. Or on est déjà au mois d'août", fait valoir l'un d'eux. Pourtant, ce sont bien les pays les plus vulnérables aux dérèglements climatiques.
Pour l'instant, tout le monde souscrit au constat d'échec de la rencontre de Bonn. D'ici Cancun, il y aura bien, en octobre, une dernière rencontre à Tianjin à l'Est de Pékin. Ce sera la première fois que la Chine accueillera des négociations sur le climat. Un fait important lorsqu'on sait que certains pays occidentaux accusent Pékin de faire de l'obstruction dans les conciliabules climatiques.
Mais la question dépasse les impressions pour s'inscrire dans l'urgence. Elle menace l'existence et la sécurité de populations disparates dans la planète. L'exemple de la vague de chaleur, des pluies torrentielles et des incendies l'illustre on ne peut plus tragiquement. Cela est à l'origine d'une vague de panique sur le marché céréalier mondial. Et pour cause : cela est bien susceptible d'être à l'origine d'une hausse inévitable des prix alimentaires. "Le prix du grain et de la farine augmente chaque jour. Sans exception. Le prix du blé grimpe quotidiennement de six euros par tonne à la bourse de Paris, de 110 le mois dernier à 210 hier", indiquait vendredi 6 août un analyste polonais. Il faut savoir que le prix du blé a crû de 60% le mois dernier. Et cela constitue bien la plus forte hausse depuis 1959. Et la situation ne semble pas prête de s'améliorer de sitôt. Surtout au lendemain de la décision du gouvernement russe, jeudi dernier, de stopper les exportations de céréales.
Encore une fois, le spectre de la faim du monde menace. Avec tous les bouleversements sociaux que cela suppose. En fait, dans maints pays en développement, on s'arrange davantage de la hausse des prix du pétrole que de ceux du blé et des céréales.
C'est dire que si péril en la demeure il y a, il menace toute l'humanité. Indistinctement.


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