Les grandes épreuves amènent les grandes évolutions. Après les Foulées du Megara, c'est au tour du «Run In Carthage» d'occuper le devant de la scène. Les événements de ce genre ne sont pas seulement gagnés par les plus forts, ou les plus avertis, mais aussi par ceux qui n'abandonnent jamais. C'est le cas de Riadh Ben Zazia et tous les membres de l'Association Megara pour la Jeunesse. Interview Vous avez été lié et associé depuis longtemps aux Foulées du Megara de la Marsa, et on vous retrouve aujourd'hui loin de votre fief et hors saison pour une formule modifiée mais toujours avec les mêmes proportions de succès. Parlez-nous de cette nouvelle expérience et de l'idée d'organiser l'épreuve du «Run in Carthage» Faute de temps, nous n'avons pas eu l'occasion d'exposer le concept, les objectifs et la vocation d'une épreuve comme le «Run In Carthage», ou encore d'organiser une conférence de presse à l'instar de ce que nous faisons toujours dans les Foulées du Mégara. Je voudrais vous dire que Carthage a toujours été dans nos têtes et dans notre ligne de mire. Megara ne désigne-t-il pas les faubourgs de Carthage ? Il est vrai cependant que nous avons attendu de mûrir suffisamment notre expérience pour étendre notre activité à cette prestigieuse localité qui, ne l'oublions pas, force par sa gloire et sa culture le respect du monde entier depuis la nuit des temps. «Run in Carthage» s'est donc imposé comme une idée persistante née de la succession de réussites connues par les différentes éditions des Foulées du Mégara et l'initiative de la Municipalité de Carthage est venue à point nommé pour donner le coup de pouce à la concrétisation de cette idée. Des raisons précises pour le choix de la distance et du parcours? Certainement. Je voudrais préciser que c'est un choix dicté par les objectifs que nous nous sommes fixés et que ce choix a été établi conjointement et à la faveur de longs débats avec nos partenaires, la municipalité de Carthage et Mme la déléguée, que je voudrais remercier au passage, pour leur compréhension, pour leur soutien et pour toutes les formes d'interventions qu'ils ont dû faire pour rendre la réussite d'un pareil événement une réalité plus qu'évidente. La distance de 12.5Km nous a été inspirée par le souci de faire de cette course une étape de préparation pour les athlètes qui entament leur saison afin de ne pas les rebuter par la distance habituelle d'un semi-marathon. L'idée était aussi de rendre cette course accessible au grand public sans qu'elle soit pour autant une épreuve à courte distance, genre 5 km. Le parcours, quant à lui, répondait à une symbolique que nous n'avions pas le droit de négliger. Le tracé devait rappeler la puissance et la gloire de Carthage en frisant les différents monuments historiques, dont notamment le Théâtre Romain de Carthage qui a vécu l'ambiance des départ-arrivée et l'Acropolium. Ce parcours fait aussi un clin d'œil de paix et de maturité citoyenne au reste du monde par un passage hardi devant le Palais de la Présidence et les nombreuses demeures de personnalités politiques et diplomatiques en soulignant fortement la détermination des Tunisiens à relever tous les défis. Pour preuve, le prix Nobel de la Paix que la Tunisie vient d'obtenir face à deux cents candidats. En parlant du reste du monde, vous avez enregistré des participations étrangères à cette manifestation? Nous avons en fait enregistré une participation massive (près de 2500 inscrits) et nous avons décompté plus de trente nationalités différentes parmi les participants. Quel est le secret de cette réussite? Avez-vous une recette spéciale pour cela? Un réussite ne se revendique pas, elle se mérite. Elle se construit aussi au quotidien et à force d'abnégation, de persévérance et la mobilisation et l'implication de toutes les bonnes volontés. Je voudrais à ce sujet remercier vivement toutes les personnes et instances qui ont payé de leur temps et de leurs moyens pour assurer cette grande réussite. Je cite en particulier tous les membres du comité d'organisation du «Run In Carthage», les responsables et le personnel de la mairie de Carthage, Mme la déléguée de Carthage, l'Institut national du patrimoine et l'Agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle, M. le ministre de la Jeunesse et des Sports qui a rehaussé de sa présence cette manifestation, les forces de l'ordre et l'ensemble de nos sponsors. «Run In Carthage» and «Fly to Rome», est-ce bien un slogan et qu'avez-vous voulu dire par cela? Un de nos sponsors a bien voulu primer la course par l'offre d'un billet aller-retour et d'un séjour pendant deux jours pour deux personnes à Rome selon un tirage au sort et nous en avons profité pour tourner l'opposition historique qu'il y avait entre Carthage et Rome, les deux superpuissances antiques en un signe de rapprochement entre peuples et civilisations modernes de ces deux contrées. Quels sont vos projets futurs? Le repos du guerrier d'abord, puis nous reprendrons avec la préparation des Foulées du Megara, dans une version new-look.