Les agriculteurs ont exprimé leurs préoccupations au sujet de certains problèmes qui risquent de porter atteinte à la production agricole Les présidents des unions locales de l'agriculture et de la pêche, réunis le samedi 17 octobre dernier, dans le cadre de leur conférence périodique, au siège de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), en présence de M. Abdelmajid Ezzar, président de cette structure professionnelle, ont examiné les activités des unions régionales ainsi que la situation générale du secteur agricole. Les agriculteurs ont exprimé leurs préoccupations au sujet des difficultés rencontrées en matière de manque des semences des céréales et des pommes de terre, et de leur qualité en dessous du niveau demandé. Par ailleurs, les agriculteurs demandent aux autorités concernées d'accélérer la résolution des problèmes relatifs à l'endettement bancaire et à l'eau dans les zones irriguées. Il est nécessaire, selon les mêmes agriculteurs, d'activer les comités locaux agricoles afin qu'ils effectuent normalement leurs tâches en matière de contrôle et de distribution des fourrages compensés, et ce, dans le but de contrecarrer les circuits parallèles et d'assurer l'acheminement de ces produits aux agriculteurs en toute transparence. Révision du système des crédits D'autre part, les agriculteurs demandent une accélération de la révision et de la réforme du système des crédits saisonniers et la simplification des procédures pour que les professionnels puissent en profiter dans les délais impartis. Les participants à la réunion n'ont pas apprécié la méthode de travail adoptée par le ministère de tutelle à l'égard des producteurs de dattes, dans la mesure où il n'intervient pas, de façon sérieuse et efficiente, pour la protection des récoltes des agriculteurs des pratiques spéculatives de certains intervenants — qualifiés de «barons» — chargés de l'exportation. Un appel a été lancé aux autorités compétentes en vue de faire preuve de plus de patience et d'étudier les impacts de l'Accord de libre-échange global et approfondi entre la Tunisie et l'Union européenne sur le secteur agricole. Les représentants des unions locales de l'agriculture et de la pêche renouvellent, en outre, leur appel au gouvernement et aux structures concernées en vue d'exécuter tous les accords et les dispositions annoncés suite à «la journée de la colère» qui a eu lieu le 2 septembre 2015. Ils responsabilisent le ministère de l'Agriculture à propos de la lenteur et du piétinement de leur application. Un tel comportement peut susciter la réaction des agriculteurs qui sont toujours soucieux de défendre leurs intérêts et leurs droits. A chaque début de saison, les agriculteurs prennent les dispositions nécessaires pour labourer la terre et assurer les emblavures en vue d'avoir des récoltes conformément aux objectifs fixés, qualitativement et quantitativement. Pour ce faire, ils ont besoin des intrants nécessaires et en quantités suffisantes, comme les semences, les engrais, l'eau... Le manque ou l'absence de l'un des intrants peut avoir des répercussions négatives sur la production. Les conditions climatiques ont également un rôle important dans ce secteur qui a réalisé, malgré tout, des résultats satisfaisants lors de la dernière année et dans plusieurs cultures, de l'huile d'olive, le lait, les tomates... C'est un secteur qui bénéficie d'un soutien permanent de la part du gouvernement qui est toujours à l'écoute des propositions des agriculteurs.