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Des solutions pratiques
Agricultrices et structures professionnelles
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 02 - 2013

Les femmes opérant dans le secteur agricole sont souvent confrontées à plusieurs contraintes. Travaillant toute la journée dans des conditions difficiles — notamment au cours des saisons froides —, elles ne sont pas souvent bien rémunérées. La femme rurale est souvent obligée de travailler seule ou avec son conjoint — et même parfois avec ses enfants — pour pouvoir subvenir un tant soit peu aux besoins de la famille. La vie dans le milieu rural en Tunisie, notamment dans les régions intérieures, est assez difficile et la femme occupe une place de choix dans la famille, dans la mesure où elle est parfois obligée de faire les travaux domestiques mais aussi de travailler à l'extérieur.
L'intégration de la femme dans les structures professionnelles peut lui ouvrir de nouveaux horizons. En effet, elle peut être sensibilisée et accompagnée en vue de bénéficier de ses droits, ne serait-ce que de façon progressive. Certes, par le passé, une grande partie des femmes n'ont pas cru aux organisations professionnelles — vu leur relation solide avec le parti au pouvoir — qui sont considérées comme inefficaces et servant des intérêts particuliers.
Dévouement et compétence
Aujourd'hui, la donne a changé et ces organisations professionnelles ont fait l'évaluation de leurs activités pour détecter les points faibles à traiter et mettre en question toutes les méthodes de travail utilisées. Ainsi, l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) est soucieuse d'intégrer les agricultrices dans les structures professionnelles pour renouveler les bureaux locaux et régionaux. D'ailleurs, une réunion élargie de la Fédération nationale des agricultrices a eu lieu le 8 janvier 2013 en présence du président de l'organisation agricole et des agricultrices provenant de plusieurs régions.
La présence de la femme dans les structures professionnelles est devenue nécessaire non seulement pour participer aux élections mais aussi pour prendre des décisions adaptées à sa situation et répondant à ses besoins en tant que productrice. D'autant plus que la femme a toujours montré un dévouement et une compétence sans limites lors de l'exécution de ses travaux sur le terrain. Les activités agricoles de la femme ne concernent pas uniquement les travaux simples comme la semence et la récolte, mais elles se présentent aussi comme vétérinaires, chefs de projets agricoles, chercheuses, analystes en laboratoire... Malheureusement, les femmes opérant dans ce secteur, même placées dans des postes à haute responsabilité, ne sont pas toujours bien traitées et leur promotion n'est pas faite de façon aisée malgré leurs diplômes et leurs compétences.
Le président de l'Utap a, en tout cas, rassuré les femmes opérant dans le secteur agricole en indiquant que l'organisation est disposée à encadrer les agricultrices membres dans les structures professionnelles et à renforcer leur formation. Ces femmes seront également assistées en vue de remédier aux difficultés auxquelles elles sont confrontées. Un intérêt sera accordé à l'intégration de nouvelles femmes dans les structures pour augmenter leur nombre.
Obligées de se débrouiller
Il faut dire que les agricultrices mènent depuis des années déjà une vie professionnelle très dure et arrivent difficilement à s'en sortir. Parmi les difficultés rencontrées, il y a celle qui concerne le financement de leurs projets. Les banques ne sont pas toujours prêtes, en effet, à mettre à leur disposition des crédits avantageux pour poursuivre leurs activités. Elles sont obligées de se débrouiller comme elles peuvent pour atteindre leur objectif, quitte à se tourner vers la famille ou les connaissances. Il faut tenir bon et résister pour voir son rêve se réaliser. Le rééchelonnement de la dette est une question qui revient souvent dans le débat.
Par ailleurs, les eaux d'irrigation constituent une source de préoccupation des agricultrices qui veulent avoir les équipements nécessaires et des prix adaptés à leur situation. Le système goutte-à-goutte s'est avéré dans plusieurs périmètres assez performant et peut économiser des quantités d'eau. Encore faut-il que les équipements nécessaires soient disponibles. Certes, le forage de nouveaux puits a été programmé par le ministère de tutelle, mais les besoins sont élevés. La multiplication des zones irriguées et leur entretien nécessitent donc la fourniture des équipements et la disponibilité de l'eau — à partir des forages, des nappes phréatiques... — à des prix abordables.
Le vol du bétail est un problème qui a concerné plusieurs fermes. Les voleurs agissent la nuit ou même au cours de la journée pour commettre leur forfait. Ils n'hésitent pas à embarquer des têtes ovines dans un camion pour aller les vendre ailleurs. Un renforcement de la sécurité est vivement demandé par les éleveurs afin de mettre un terme à ces actes irresponsables.
Revendeurs du circuit parallèle
Certains voleurs vont jusqu'à franchir les frontières pour vendre leur «butin» dans un pays voisin. Cela entraîne une perte séche pour l'éleveur qui est obligé de suspendre ses activités en attendant un nouveau financement. A cela s'ajoute le problème des produits fourragers dont le prix a connu une hausse importante avec l'entrée en jeu des revendeurs du circuit parallèle. Le bétail se trouve ainsi menacé et plusieurs éleveurs pensent s'en débarrasser pour ne pas supporter un surcoût. Ces problèmes concernent aussi bien les éleveurs hommes que femmes.
Des problèmes ont été également soulevés dans le secteur de la pêche qui a besoin d'une meilleure organisation pour intégrer les pêcheurs anarchiques dans le secteur organisé en leur fournissant les moyens nécessaires. Le respect des limites de navigation et des périodes de pause biologique constitue aussi un élément important dans une stratégie à promouvoir pour que chaque partie trouve son compte. Les difficultés liées à la commercialisation des produits agricoles occupent également une grande part des préoccupation des femmes.
Toutefois, l'encadrement et la formation des agricultrices se caractérisent encore par certaines lacunes. Cela explique, en partie, la maginalisation et l'absence de la femme — souhaitées d'ailleurs par plusieurs personnes — au niveau des structures professionnelles dans certaines régions. Compte tenu de tous ces problèmes, plusieurs femmes jettent l'éponge et renoncent à leurs activités. Certaines solutions ont été, cependant, proposées comme, à titre d'exemple, l'adhésion des agricultrices dans des sociétés mutuelles ou groupements de développement agricole, et ce, dans le but de remédier aux contraintes constatées dans plusieurs fermes agricoles gérées par des femmes. Dans ces mutuelles, le travail se fait collectivement, notamment au niveau de l'achat des intrants et de la commercialisation. Les problèmes sont également résolus en concertation avec les structures professionnelles et l'administration.


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