Plusieurs agriculteurs ont organisé, hier, un sit-in devant le siège du gouvernorat de Kébili ainsi qu'une marche dans les principales artères de la ville pour dénoncer, disent-ils, des pressions exercées sur eux par les revendeurs afin de les contraindre à baisser leurs prix. « Nous sommes victimes de pressions de la part des revendeurs, des marchands et des exportateurs pour vendre sur pied les dattes à prix bas », ont indiqué certains manifestants au correspondant de l'agence TAP, appelant les autorités à intervenir pour remédier à cette situation. Ils déplorent le manque d'engouement des revendeurs et des exportateurs pour l'achat de dattes et l'approvisionnement des grossistes afin d'agir sur les prix. « Bien que les opérations de collecte de dattes n'aient pas encore démarré, la récolte s'annonce prometteuse cette année», ont-ils ajouté. « Le prix proposé actuellement dans les points de collecte des dattes est de 2D le kg », ont-ils regretté, précisant que ce prix ne couvre pas les coûts de la production (main-d'œuvre, fertilisation, irrigation...). Ils appellent à la création d'un groupement des dattes ou d'une autre structure qui veille à la protection des droits des agriculteurs. Ils revendiquent, également, la suppression des restrictions imposées aux commerçants libyens qui contribuent à l'exportation vers leur pays d'importantes quantités de dattes, chaque année. « Ce sit-in est tenu à l'appel de l'Union régionale des agriculteurs», a affirmé son président, Taoufik Toumi, soulignant l'impératif de créer un office des dattes du sud qui se chargera de régler les différents problèmes que connaissent les producteurs de dattes dans la région, notamment dans les gouvernorats de Kébili et Tozeur.