Dans les années 1970 et même une décennie plus tard, de petits clubs étaient spécialisés dans la formation des jeunes. Nous citerons le Club Olympique des Transports (COT), la Jeunesse Sportive d'El Omrane (JSO), l'ASAriana, le Sfax Railway Sport (SRS), le Club Sportif des Cheminots (CSC), le Stade Africain de Menzel Bourguiba (SAMB) et nous en oublions peut-être. Beaucoup de talents ont été formés dans ces clubs pas nantis sur le plan financier puis ont été cédés aux grands clubs de la capitale. Parmi ces talents, nous citerons Tarek Dhiab, Taoufik Belghith, Abdelmajid Jlassi, Hédi Bayari, Mohamed Ayari, Mohamed Ali Moussa. D'autres ont fait les beaux jours de leurs équipes. Nous avons toujours en mémoire les prouesses d'autres joueurs talentueux comme Goundi (CSC), Mohieddine Hbita (COT), Haddad (CSC), Ben Mansour (COT), Ghézala (CSC) qui ont évolué en division nationale. Ces clubs qu'on disait «petits» pour leurs budgets limités étaient une source intarissable de grands joueurs. Ils étaient toutefois obligés de céder leurs pépites pour survivre. Malheureusement, ces clubs ont presque disparu de la circulation. Ils sont rentrés dans les rangs, faute de moyens sans doute. Ils n'ont plus de joueurs exceptionnels à proposer sur le marché. Ce sont peut-être les centres de formation privés qui les ont tués. C'est pratiquement devenu une affaire de gros sous et les petits clubs en pâtissent sûrement. Les temps sont durs pour ces associations qu'on n'a pas essayé de sauver. Dommage, car avec un peu plus de moyens, elles auraient pu offrir à notre football d'autres joueurs talentueux.