Peur, fébrilité et angoisse: tels sont les principaux écueils que doit surmonter le Club Africain prochainement. Après avoir disposé de l'Etoile Sportive Khemirienne sur un score fleuve, le CA a, dans la foulée, trébuché face aux Algériens de Nasr Hussein Dey, vainqueurs par la plus petite des marges (1-0). Indépendamment du déroulement dudit stage de Hammam-Bourguiba, ce rassemblement a été plus que profitable pour le groupe. Un camp de base au vrai sens du terme avec une infrastructure adéquate, un environnement propice aux répétitions, sans tapage, nuisances sonores et pression d'un public impatient et mécontent. Bref, cela permet de passer un cap, en termes de concentration et de remise en selle. Et c'est pour cela que «la bulle» de Aïn Draham a du bon. La pression imputable aux derniers résultats, ça ne sert à rien de s'en mettre davantage. Rentrer désormais sur le terrain avec la «boule au ventre», ça ne fera que maintenir un certain blocage psychologique. Peur, fébrilité et angoisse: tels sont les principaux écueils que doit surmonter le CA prochainement. Car si la récente série de contre-performances a forcément réveillé les vieux démons du CA, une bonne partie du travail de Nabil Kouki durant ce stage a été axé sur la recherche d'une cohésion de groupe. Chasser «ses fantômes» et jouer les psychologues, le staff clubiste y a forcément consacré du temps. Revanchard, blessé, piqué au vif, vexé et tantôt rongé par une certaine fatalité, tous les superlatifs sont utilisés pour décrire l'état d'esprit du groupe, du moins celui d'avant-stage de Aïn Draham. Maintenant que le groupe semble requinqué, il se doit d'être dans un esprit de défi et de combat. Il n'y a pas de place au doute, aux incertitudes, aux interrogations. Il ne faut pas avoir de fébrilité et d'anxiété qui peuvent nuire à la marche de l'équipe. Le haut niveau, c'est l'agressivité et l'engagement. Il faut aller au bout de soi-même et engranger de la confiance pour atteindre un degré de performance qui cadre avec le potentiel sous la main et les ambitions du prochain représentant tunisien en ligue des champions. On dit souvent que l'habit ne fait pas le moine. Car, pour enfiler le costume de postulant, favori ou autre concurrent traditionnel, il faut toujours relativiser, se remettre en confiance et surtout faire preuve d'humilité. Il faut bien avouer que ces qualités ont manqué au CA de ce début de parcours. En football, dans ces moments capitaux, la hiérarchie peut facilement être bousculée par le stress et la nervosité. D'autant que comme l'a rappelé Daniel Sanchez en début de saison, le CA sera attendu au tournant tout le temps. Maintenant que le mal est fait (un club largué au classement), pour s'accorder une bonne dose de tranquillité, Nabil Kouki a «fermé à double tour» le centre de Aïn Draham. Ce qui n'a nullement choqué des joueurs qui ont besoin de se créer leur propre sphère et de renforcer l'alchimie de groupe. Rester groupés et solidaires peut avoir des vertus incommensurables. Jouer relâché, sans pression, ne pas avoir peur. Evacuer les mauvais esprits après une période noire, et ce, pour regagner le cœur du public. C'est la voie à suivre pour des Clubistes encore fragiles mais pas totalement fébriles... Revoilà Djabou Le lutin algérien va entamer sa dernière phase de rééducation en milieu de semaine. Le staff médical lui a ainsi concocté un programme détaillé avec travail spécifique et mise à dispostion d'un kinésithérapeute pour des séances durant trois jours. Par la suite, il retrouvera les terrains du Parc A de manière progressive. Enfin, volet entourage de Djabou, ce dernier s'est récemment fendu d'une déclaration ou il réfute certaines allégations mensongères colportées çà et là. Il s'avère que ce dernier ne s'est pas blessé alors qu'il s'adonnait à un football de quartier. Djabou a même fait allusion à un ex-responsable du CA qui aurait répandu cette rumeur... Ruptures ou renouvellements en hiver ? Lors de son intronisation, l'on se rappelle que Nabil Kouki avait affirmé qu'il ramènera son groupe à 25 joueurs au lieu des 35 actuellement sous la main. Si la liste des partants locaux est presque achevée, celle des étrangers peut varier selon les exigences de l'équipe. Un autre problème relatif au renouvellement des contrats se poserait même avec acuité. A notre connaissance, Nater, Mikari et surtout Tijani Belaïd, n'ont pas encore prorogé leurs engagements respectifs. Pis encore. Leurs baux respectifs (ceux de Nater et Belaïd) vont expirer la veille du début de la phase des poules de la Ligue des champions (même s'il ne faut pas vendre la peau de l'ours... et disputer tout d'abord les tours préliminaires). Une donne est certaine. Certains parmi ces noms pourront signer des pré-contrats bientôt, en cas de non-renouvellement...