Alors que Mohamed Chamli, chargé de communication à la Société nationale de transport, évoque une grève non annoncée, le secrétaire général du syndicat régional de Tunis de l'Ugtt, Farouk Ayari, indique qu'une correspondance a été envoyée en date du 8 juillet 2020 mais n'a pas abouti à une réunion de travail de première nécessité. Une grève sans préavis observée par les agents de la Société des transports de Tunis (Transtu) a pris de court les usagers des bus et métros et perturbé, très tôt dans la matinée d'hier, mercredi 22 juillet, le trafic sur le Grand Tunis. Mohamed Chamli, chargé de communication à la Société nationale de transport, a indiqué dans une déclaration accordée à une radio privée, que la grève a duré deux heures, de 4h00 jusqu'à 6h00, soulignant que les grévistes n'ont pas précisé leurs revendications. Selon lui, l'activité a repris son cours normal. Mais les usagers ne sont pas au bout des surprises et les prochains jours seront décisifs. « La voix de l'Union générale tunisienne du travail devient nécessaire pour connaître les griefs des agents qui ont débrayé en guise de protestations. Une grève non déclarée qui ne comporte aucune demande ou revendication matérielle auprès de l'établissement de transport national », de l'aveu de Chamli. Farouk Ayari, secrétaire général du syndicat régional de Tunis de l'Ugtt, est intervenu pour donner d'amples détails à ce sujet. L'Ugtt condamne fermement Le sit-in se poursuit « et va durer quotidiennement à raison de deux heures par jour jusqu'à l'obtention d'un accord avec la direction générale de la société », avance Ayari. Ce dernier contredit les propos de Chamli en prétextant l'envoi d'une correspondance en date du 8 juillet en cours mais qui n'a pas abouti à une réunion de travail de première nécessité. Il condamne le manque de matériel roulant de la société nationale ainsi que l'état déplorable des bus qui mettent en danger la vie des citoyens. « Il n'y a pas de pneus, de pièces de rechange et les éléments les plus essentiels. La direction générale croit qu'il s'agit simplement de faire fonctionner la boîte et de distribuer des salaires aux agents pour atteindre ses objectifs ». Mais les citoyens ne sont pas avisés de cette situation rocambolesque et continuent d'avoir confiance en les moyens de transport mis à leur disposition.