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Comment faire appliquer les décisions visant à freiner la propagation du coronavirus ? : Entre vague, conditionnel et subjonctif
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 08 - 2020

Très peu de citoyens se soucient vraiment d'appliquer les gestes barrières... Bien que le coronavirus soit en train de se propager rapidement, il ne semble plus inquiéter grand monde
On nous a appris que le subjonctif s'emploie « quand la réalisation de l'action exprimée par le verbe est mise en doute (est incertaine) ou rejetée ».Il semble que la majorité, qui ont en main ce qui leur reste de responsabilité, aient choisi d'en faire un usage effréné. Pour varier leurs sorties, ils plongent dans le vague ou mettent une pincée de conditionnel.
Le seul qui sait ce qu'il fait dans cette mêlée est bien le Covid-19 qui ne pardonne pas, fonce en toute sécurité vers les espaces qui lui ont été concédés par ces être humains qui semblent n'avoir rien compris.
A l'entrée d'une grande surface, tous les points de vente relevant de cette enseigne ont fait la même chose, on vous confirme que « le port du masque est obligatoire ».
Une fois entré, ni le personnel de cette grande surface, ni les caissières, ni la majorité de la clientèle qui se trouve à l'intérieur n'en portent. Ceux qui ont obéi, donnent l'impression d'être de curieuses créatures qui se baladent sur une autre planète.
Une boulangerie qui vante le bon goût de son pain. Un intérieur impeccable, de l'air climatisé, de jolis gâteaux minuscules à un prix dépassant tout entendement, et un préposé au rayon boulangerie qui ne porte pas de masque mais des gants. Il était en train de repousser ce qui devrait être des restes de pain avec un balai.
Pas plus sale que l'argent
Il délaisse son balai et se précipite pour recevoir votre commande, plonge ses mains gantées dans la caisse pleine de bon pain et vous les livre. Il prend en main l'argent que vous lui tendez et vous rend la monnaie. Et au suivant.
Comment peut-on servir du pain sans se laver les mains alors que l'on a manié un balai ? Comment expliquer que l'on touche à de la monnaie, à de l'argent qui passe pour ce qu'il y a de plus sale, au pain, sans prendre ses précautions ? Inacceptable en temps normal, à plus forte raison en temps de pandémie.
Le ministère de l'Education donne quelques « précisions » en ce qui concerne la prochaine rentrée scolaire avec obligation de porter les masques pour ceux qui sont âgés de plus de douze ans. Comment va-t-on surveiller et faire appliquer ces consignes ? Personne ne le sait. Une commission, semble-t-il, travaille sur ce dossier pour mettre en place les dispositions à appliquer. Autant dire que l'essai est botté en touche et que ce sera au prochain responsable de répondre. Espérons que ce sera à temps, car il n'est pas facile de doter des centaines de milliers d'enfants, et de jeunes élèves, de ce masque qu'exige la situation dans un milieu fertile en éléments favorisant la contamination. Et comme il ne s'agit pas d'un masque par an, la solution n'est pas facile à trouver.
Début de réponse
En attendant, il n'y a qu'un début de réponse. C'est ainsi que « les protocoles sanitaires relatifs aux structures d'enfance et aux établissements scolaires et universitaires publics et privés, réalisés par la direction de la médecine scolaire et universitaire au ministère de la Santé pour lutter contre la propagation du coronavirus, seront bientôt finalisés», a souligné mardi Jalila Ben Khalil, membre du comité scientifique de lutte contre le nouveau coronavirus.
Dans une déclaration à l'agence TAP, Ben Khalil a souligné « qu'il est encore possible de vaincre le coronavirus si tout le monde respecte les protocoles sanitaires et adopte les gestes barrières (ah bon ? et comment être sûr de l'application de ces protocoles ?).
Dans ce contexte, elle a souligné la nécessité de se préparer à tous les scénarios, vu la hausse des contaminations mettant l'accent sur l'importance de protéger les sujets à risque notamment les personnes atteintes de maladies chroniques.
De toutes les façons, personne n'a soulevé la question relative au retour de ces élèves chez eux, en leur qualité de possibles porteurs du virus au sein de leurs familles. Va-t-on mettre toutes les familles de ceux qui vont à l'école, au collège et au lycée sous surveillance ?
L'exemple à donner est le premier élément pédagogique à intégrer : On ne peut pas concevoir la vue d'un ministre se promener sans masque et négligeant les gestes barrières que son collègue de la santé ne finit pas de rappeler.
A partir de quelle date les touristes seront-ils obligés de présenter ce sésame qui leur permettra d'entrer sur notre sol ? Personne ne le sait encore. Entre-temps le compteur Covid-19 tourne !
Dans l'attente de l'intelligible
Maintenant que les choses sont claires, il s'agit tel qu'on nous l'a dit il y a quelques semaines déjà « d'apprendre à vivre avec le virus ». Dans l'attente que nos scientifiques mettent au point un vaccin. Nous préférons consommer tunisien. Mais, pour éviter qu'il y ait de la confusion, il faudrait parler le langage de la vérité, ne rien négliger, ne rien cacher et rappeler sans cesse que le seul moyen de tenir bon est bien de se plier à une discipline de fer.
Ces « décisions » que l'on prend, sans véritable engagement de les mettre en exécution ou sans préciser les dates d'effet, désorientent et finissent pas faire perdre la confiance qui devrait être de rigueur entre le citoyens et les gestionnaires de cette mauvaise passe sociale, économique et sanitaire que traverse le pays.
Espérons que ce sera plus intelligible dans les jours qui viennent.


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