Le deuxième jour de la grève observée par le personnel et les agents de la municipalité de Sfax a été marqué par des actes de violence ayant nécessité une intervention des forces sécuritaires. Selon le personnel de la municipalité qui a revendiqué, lors de ce mouvement de protestation, le départ du président de la municipalité, les forces sécuritaires ont fait usage de la force en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser les grévistes. Un certain nombre de policiers ont affirmé que leur intervention sécuritaire était «dans les normes et conformément à la loi dans le but de protéger le président de la municipalité, qui était menacé par les protestataires». Le secrétaire général du syndicat des agents de la municipalité de Sfax, Ali Khalif, a indiqué que les grévistes ont tenté d'empêcher le président de la municipalité de rejoindre son bureau et ont bloqué l'accès du siège de la municipalité. Le secrétaire général du Syndicat national des forces sécuritaires à Sfax, Ezzeddine Amri, a rappelé que les «policiers sont appelés à intervenir et à appliquer la loi, loin des tiraillements politiques». «Les grévistes ont enfreint la loi en bloquant la voie vers le siège de la municipalité en plus des actes de violence perpétrés à l'encontre du président de la municipalité qui est aussi un citoyen et il faut le protéger», a-t-il souligné.