Circonstance oblige, l'attaquant étoilé sera au rendez-vous lors des deux chocs face au CSS et à l'EST. A chacune de leurs sorties, les protégés de Faouzi Benzarti montrent une variante supplémentaire de la solidité de leurs arguments sur le double plan mental et technico-tactique. Sans oublier cette remarquable faculté d'adaptation aux différents désagréments et aléas. En effet, tout le monde craignait une baisse de régime chez les coéquipiers de Ben Amor après le départ de Bounedjeh —joueur pilier dans le dispositif étoilé— mais finalement la machine continue à fonctionner sur le même rythme de performance. On redoutait un fléchissement mental et athlétique suite à la cadence effrénée que subit l'équipe depuis pratiquement deux ans, mais les résultats probants obtenus jusque-là son venus contredire ces allégations. La dernière illustration de cette capacité d'adaptation de la formation sahélienne a eu lieu mercredi dernier face à la JSK dans son fief, où les camarades de Acosta ont pu prendre le dessus brillamment sur les protégés de Janin grâce à leur jeu basé sur une seule touche de balle et leurs diagonales, en dépit d'un terrain synthétique de piètre qualité. Une nouvelle donne Après le départ de Bounedjeh et l'expulsion de Diogo Acosta, duo ayant le profil d'avant-centre classique et de joueur-station, le staff technique de l'Etoile se trouve face à une situation insolite en l'absence d'un troisième joueur ayant le même statut que l'Algérien et le Brésilien — ce dernier a reçu pas moins de 40 ballons de ses coéquipiers face à la JSK. De ce fait, la présence de Akaïchi pourra certes combler le vide laissé par l'attaquant «carioca», mais tout le monde sait que le profil de l'ex-attaquant de l'EST est différent de celui de Acosta. Akaïchi est certainement plus rapide donc affectionnant les appels de balle et les contres rapides, mais il n'a pas le talent de remiseur et de joueur de déviation permettant d'ouvrir des brèches à ses camarades, autant de qualités qui sont l'apanage du Brésilien. Une chose est certaine, la suspension de Acosta —le malheur des uns fait le bonheur des autres— offre une occasion en or à Akaïchi pour signer efficacement son retour dans le giron du club sahélien et reconquérir ainsi l'adhésion d'un public étoilé qui était par moment réticent au come-back de l'ancien sociétaire de l'EST. D'ailleurs, ce dernier n'a pas fait le déplacement à Kairouan justement pour parachever à Sousse un programme spécifique qui lui a été concocté par Faouzi Benzarti en prévision des prochaines sorties de l'équipe, à commencer par le sommet de dimanche prochain face au leader sfaxien, où la bande à Benzarti récupère Tej et Brigui qui ont purgé leur suspension. Le public étoilé a été grandement déterminant dans les performances de l'équipe face aux ténors de la compétition locale et continentale, au point de faire préfigurer le stade olympique de Sousse comme un véritable chaudron par les adversaires de l'Etoile. «Quand j'ai vu le public de l'Etoile et l'ambiance spéciale qu'il a créée, j'ai tout de suite compris que les choses seraient difficiles à gérer», a déclaré l'ex-entraîneur d'Ezzamalek, le Portugais, Jesulado Ferreira. L'apport de ce public sera encore une fois déterminant lors des prochains chocs face respectivement au CSS et à l'EST, pour booster le moral des joueurs dans ce cycle harassant et les stimuler contre toute sorte de lassitude mentale et physique. «Nous comptons énormément sur notre public pour soutenir notre équipe dans ces moments d'accumulation d'épreuves. Il a été grandement déterminant dans les moments difficiles, il nous a permis de gagner des matches carrément», a déclaré le directeur exécutif, Houssein Jenayeh, dans une déclaration-message à l'adresse du public étoilé.