Le CA et Nabil Kouki ne voient plus le bout du tunnel. Hier, Metlaoui leur a infligé une nouvelle défaite Stade de Metlaoui, beau temps, pelouse en tartan, public assez nombreux. Etoile Sportive de Metlaoui bat Club Africain (1-0). Score à la mi-temps (0-0) - But de Bassirou Bamba (56'). Arbitrage de Haythem Guirat. Avertissements : Zouaghi (50') et Atoui (89') à l'ESM ESM : Souissi, Mazni, Zouaghi, Ayari, Cissoko, Bassirou, Khelij, Atoui, Kheraifi (Mejdi 87'), Amri (Maâouani 73'), Baccouche (Timoumi 85'). CA : Ben Mustapha, Coulibaly (Hedhli 75'), Bouslimi, El Ifa, Tka, Ghandri, Khelil, Oueslati, Ayadi (Jaziri 60'), Chenihi, Meniaoui (Khelifa 75'). Jusqu'où ira la chute libre du Club Africain qui croyait bien faire en limogeant le Français Daniel Sanchez au bénéfice de Nabil Kouki ? Eh bien, cette mesure a été contre-productive en ce sens qu'elle a précipité la dégradation des performances des joueurs de Bab Jedid. Par comparaison avec un club comme l'Etoile de Metlaoui dont le budget est à des années lumière par rapport à celui de son adversaire du jour, le CA paraît évoluer dans une autre galaxie. Sauf dans l'essentiel, soit les résultats et l'esprit que dégage l'ensemble rouge et blanc. L'explication de Nabil Kouki est trop étroite: il invoque la malchance, et prie afin que la roue de la fortune tourne. De ce pas-là, il risque d'attendre trop longtemps, car rien n'indique que le CA va pouvoir un jour redécoller. Loin s'en faut... Première conséquence de la défaite d'hier: onzième au classement, le CA fait ses adieux à la course au titre. Il doit regarder plutôt derrière lui et se garder de tomber dans une lutte pour le maintien qui n'est pas faite pour lui. Après des défaites contre Sidi Bouzid, Zarzis et Metlaoui, il risque de tomber dans la banalisation de l'échec, y compris contre le premier venu. Un électrochoc s'impose. Avec Nabil Kouki, cela ne peut plus aller plus mal encore. Le bilan de l'ancien joueur clubiste est de 3 défaites, 2 nuls et une victoire. Soit 5 points sur 18 possibles, une marche d'un futur relégable... Metlaoui rêve les yeux ouverts A contrario, avec l'autre Kouki, Mohamed celui-là, l'Etoile Sportive de Metlaoui vit un conte de fées et rêve les yeux grands ouverts. Elle fait mieux encore qu'avec Chokri Khatoui qui a laissé d'excellents souvenirs dans la cité minière. Hier, elle a attendu patiemment son heure, fermant les espaces, remportant un maximum de duels et surtout, ne commettant aucune faute. Une marque de maturité lorsqu'on réussit cela devant l'armada clubiste privée au départ de Sabeur Khelifa qui n'effectuera son entrée que pour le dernier quart d'heure. C'est-à-dire alors que les carottes étaient déjà cuites. Car, à la 56e minute, le Malien Bassirou Bamba avait déjà frappé. Coup franc côté gauche joué par Achraf Zouaghi qui balance un long centrage dans le paquet. Bamba met habilement la tête devant son cerbère pour placer un heading hors de portée de Farouk Ben Mustapha. Le CA mène depuis une fébrile course contre la montre, jetant toutes ses armes dans la bataille. Trois minutes après le but, Bilel El Ifa essaie d'imiter le Malien de l'ESM, mais sa tête à la réception d'un centre de Chenihi trouve la transversale. Un autre heading, de Bouslimi celui-là, a failli faire mouche sans la spectaculaire envolée de Bilel Souissi (82'). Dans les arrêts de jeu, El Ifa, transformé en désespoir de cause en avant-centre supplémentaire, rate la déviation sur la ligne de but. Mais les gars du Sud-Ouest tenaient leur victoire: après l'ESS, ils viennent de faire tomber un autre ténor, ou ce qui y ressemble quand on regarde la pitoyable image qu'il dégage cette saison. Après la malédiction d'Adrie Koster, voici venue l'heure de celle de Daniel Sanchez. Il y a des changements qui ressemblent à une bourde de débutants. Quant à Metlaoui, son courage, sa fraîcheur et son football intelligent et efficace doivent faire énormément d'envieux parmi les grosses écuries de la Ligue 1...