En remportant le derby, l'ESM enfonce son voisin gafsien et s'empare de la troisième place Stade de Metlaoui, temps chaud, pelouse en tartan, assistance moyenne. Etoile Sportive de Metlaoui bat El Gaouafel Sport de Gafsa (1-0). Score à la mi-temps (0-0). But de Ziad Baccouche sur penalty (65'). Arbitrage de Haythem Guirat. Avertissements: Ayari 51' à l'ESM, Ghali 63' et 66' à EGSG Expulsions: Ghali 66' et Noureddine Aoua, médecin d'EGSG. Formation des équipes: ESM : Braiek, Mezni, Zouaghi, Ayari, Cissoko, Khelij, Bassirou, Belhaj (Baccouche 39'), Maâouani, Kheraifi (Amri 80'), Ernest (Charni 89') EGSG : Thamri, Salah, Abdi, Dridi, Bacha, Key (Chotbri 56'), Marios, Mhamedi, Chellouf (Mejri 78'), Ghali, Aïssaoui (Troudi 70') Metlaoui voit la vie en rose. Il a empoché hier sa troisième victoire en trois sorties à domicile. Et il l'a fait méritoirement malgré les récriminations de l'adversaire sur le penalty de la victoire des locaux qui ont démontré beaucoup plus d'envie et de maîtrise, notamment en seconde période. Les Etoilés n'ont vraiment rien volé. Par contre, El Gaouafel mange la soupe à la grimace. Le choc psychologique n'a pas eu lieu. Pour sa première sortie depuis son retour à Gafsa il y a moins d'une semaine, Khaled Ben Yahia n'a pas pu changer grand'chose à la spirale négative. Du coup, les Auriverde s'enfoncent dans les profondeurs du classement et courent toujours derrière leurs premiers points. Il y a sans doute urgence même si rien n'est perdu, le chemin étant bien long. S'il a déçu durant les 45 premières minutes, le derby du Bassin minier a en revanche proposé beaucoup d'émotions et de jeu après la pause. Globalement, il aura tenu ses promesses. La 5e explication entre les deux voisins est lente à démarrer. La chaleur écrasante explique en partie la piètre qualité de jeu qui produit tout juste quelques tentatives manquant d'inspiration, de conviction et de justesse: coup franc de Kheraifi de peu à côté (3'), frappe violente d'Aissaoui (4'), la tête de Cissoko à la reprise d'un corner passe légèrement au-dessus de la transversale (13'), Aissaoui, encore lui, adresse un heading qui manque le cadre (23'), Ghali, démarqué par Chellouf, met du gauche à côté (34'). Les deux ensembles se neutralisent: d'un côté, Ernest est mis sous l'éteignoir par Dridi, de l'autre, le tandem Ghali-Aissaoui est dominé par les jaillissements de l'excellent axial malien Cissoko Kimoko, une force de la nature, sans parler du sens du placement d'Aymen Ayari. Thamri limite les dégâts La rentrée de Ziad Baccouche pour remplacer peu avant la pause Belhaj, blessé, améliore le rendement offensif sang et or. Ernest trouve davantage de franches opportunités (tête qui caresse le montant gauche de Thamri 46'), Kheraifi aussi (54' tir repoussé sur la ligne par l'excellent Thamri, franches opportunités à la 59' et 61'). Puis le tournant, œuvre du remuant Foued Kheraifi qui profite d'une mésentente de l'axe défensif visiteur pour s'engouffrer dans les 16,50 où Amir Dridi commet sur lui une nette obstruction. Le penalty est transformé par Ziad Baccouche qui prend à contre-pied Thamri (65'). Les malheurs de l'équipe de Khaled Ben Yahia ne s'arrêtent pas là. Azer Ghali condamne un peu bêtement les siens à évoluer en infériorité numérique en prenant deux cartons en trois minutes synonymes d'expulsion: un premier pour simulation, et un second pour main volontaire (66'). La réaction d'El Gaouafel ne viendra qu'à la 86' lorsque Slim Bacha décoche un tir canon des 30m sur lequel se détend Marwane Braiek et met en corner. Huit minutes plus tôt, Mhamedi frappe largement dans le décor au lieu de servir Chellouf. Par contre, sans le brio de Thamri qui sauve parfois de manière miraculeuse sur les occasions d'Ernest (75'), Maâouani (76') et Amri (90+3'), sans aussi la maladresse de Baccouche qui rate un but tout fait et met au-dessus après avoir été servi par Amri au terme d'un joli contre (89'), la note aurait été plus salée. Mais cela suffit au bonheur de l'ESM, aujourd'hui surprenant troisième au classement et pour lequel cette première partie de saison ressemble à un conte de fées.