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Crise du secteur touristique : Les professionnels attendent impatiemment les mesures gouvernementales
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 12 - 2020

Le secteur du tourisme continue à souffrir des effets néfastes du Covid-19 et les professionnels attendent avec impatience les mesures gouvernementales prises en leur faveur pour pouvoir relancer leur activité dans des conditions proches de la normale.
La confirmation d'une année touristique morose est soulignée par les autorités publiques. En effet, le directeur général de l'Office national du tourisme (Ontt), Mohamed Moez Belhassine, a indiqué que l'année 2020 était «catastrophique» pour le tourisme national et mondial, notant qu'entre le 1er janvier 2020 et le 20 décembre 2020, une baisse de 78% du nombre de touristes avait été enregistrée. Les citoyens ont, d'ailleurs, constaté de visu que les bus touristiques n'étaient pas nombreux à circuler dans les artères de la capitale. Les professionnels, quant à eux, font face à des hôtels presque vides alors que d'habitude, en cette période de fin d'année, nombreux sont les touristes qui se déplacent de l'Europe pour fêter la nouvelle année. La haute saison n'a pas été, non plus, prospère dans la mesure où peu de touristes ont osé se déplacer dans notre pays pour tirer profit des zones balnéaires.
C'est dire que les professionnels dans le secteur du tourisme ont enregistré un manque à gagner énorme, et ce, à cause de la propagation de la pandémie du Covid-19. En effet, plusieurs touristes ont annulé leur réservation même si l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a rassuré les voyageurs potentiels que la Tunisie ne représente pas un risque pandémique et peut accueillir les touristes en toute sécurité. Mais par souci de protection contre la pandémie, les Européens ont préféré rester chez eux ou se déplacer dans des zones proches de leur lieu de résidence.
Les recettes en chute libre
Cette situation morose s'est répercutée sur les recettes touristiques qui ont chuté de 64 % en 2020 par rapport à l'année écoulée, selon le directeur général de l'Ontt, ajoutant que le nombre de nuitées passées a aussi baissé de 80%. A noter que plusieurs hôteliers sont surendettés et ne parviennent pas ou trouvent beaucoup de mal à payer les salaires de leurs employés et de s'acquitter de leurs engagements vis-à-vis de leurs fournisseurs. Une unité hôtelière a besoin d'un entretien continu pour pouvoir se maintenir en vie et honorer les frais de gestion. Les dispositions prises par les autorités publiques en faveur du secteur, non encore appliquées, sont insuffisantes pour relancer le secteur d'autant plus que l'absence des visiteurs étrangers est encore constatée dans les zones touristiques.
Autant dire que l'un des moteurs de la croissance économique et qui nous rapporte un panier de devises est en panne. Certes, cette situation est exogène et ne peut pas être maîtrisée par les hommes du métier. Mais ces derniers sont appelés à bien se préparer à l'après-Covid pour renouer avec les bénéfices provenant d'un secteur qui a, malgré tout, des perspectives prometteuses.
En ce qui concerne les mesures d'accompagnement des entreprises touristiques annoncées par le gouvernement mais qui ne sont pas appliquées jusqu'à présent, le DG de l'Office national du tourisme a souligné la nécessité de la conclusion d'un accord entre les banques et la société tunisienne d'assurance précisant que cet accord avait été retardé. C'est que la Tunisie est l'un des pays touristiques les plus appréciés dans la Méditerranée grâce à ses sites pittoresques et aux différents produits proposés. Le séjour dans notre pays est, en outre, a un coût abordable par rapport à d'autres destinations. Tous ces avantages séduisent les touristes qui préfèrent se déplacer dans ce site lors de leurs vacances.
Des mesures pour alléger la pression
Le Covid-19 n'a fait qu'aggraver une situation déjà précaire du secteur. Si certains établissements hôteliers avaient réussi à réaliser des bénéfices conséquents suite à une stratégie de communication et marketing bien ficelée, d'autres n'ont pas réussi à séduire les touristes, même pendant la haute saison, et ce, à cause de plusieurs facteurs dont certains sont pourtant maîtrisables comme, à titre d'exemple, la hausse des prix du séjour tout inclusif, la qualité des services en deçà du niveau demandé, le manque de diversification des produits proposés... Les hôteliers doivent s'atteler dès à présent à combler ces lacunes avant d'entamer la nouvelle saison touristique qui peut être, elle aussi, lugubre en termes d'arrivées et de nuitées des touristes. Les mesures prises par le gouvernement pourraient alléger la pression exercée sur les professionnels du tourisme sans, cependant, résoudre totalement leurs problèmes. La diminution progressive de la pandémie pourrait insuffler une lueur d'espoir de voir la prochaine haute saison retrouver un rythme plus accéléré de l'activité. A préciser que plusieurs activités appartenant au secteur touristique sont touchées par la crise et non uniquement l'hôtellerie. Ainsi, on peut citer ceux de l'artisanat, des agences de voyages, des restaurants touristiques et des lieux de loisirs situés dans les zones touristiques. Ces activités vont également bénéficier des mesures de soutien décidées en faveur d'un secteur en berne.
Quoi qu'il en soit, tous les intervenants du secteur (y compris l'administration et les professionnels) doivent se mobiliser pour le sauver et lui permettre de réaliser la relance tant espérée. Les hôtels doivent avoir un accès rapide au financement avec l'implication effective et soutenue des banques.
Le report du remboursement des crédits arrivés à échéance pourrait, par exemple, alléger un tant soit peu la pression sur les professionnels qui sont tenus, chaque mois, de dépenser des sommes faramineuses pour maintenir en vie des unités qui n'accueillent plus, depuis l'avènement de la pandémie, le nombre minimum de touristes.


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