Des jeunes manifestants se sont rassemblés, samedi après-midi, à la Place des Droits de l'Homme et à l'Avenue Habib Bourguiba, à Tunis, pour réclamer la libération de personnes condamnées dans des affaires de consommation de cannabis et au Kef et dont les peines sont jugées trop sévères. La manifestation a duré trois heures environ et aucun affrontement avec la police n'a été enregistré. Les manifestants ont, cependant, jeté des bouteilles d'eau sur les forces de l'ordre, scandant des slogans provocateurs à l'attention de la police. Ils ont, également, réclamé réclamant la libération des personnes arrêtées lors des derniers mouvements sociaux. La police anti-émeute déployée au milieu de l'Avenue a empêché les manifestants, non sans retenue, d'avancer vers le siège du ministère de l'Intérieur, rapporte le correspondant de la TAP. Une source de la coordination de soutien de quatre condamnés dans une affaire de détention de stupéfiants, au Kef, a déclaré que la coordination, qui a pris part à cette manifestation, réclame le gel des peines privatives de liberté dans les affaires de drogues douces, tel que le cannabis ainsi que la libération des condamnés jusqu'à l'amendement des lois en vigueur, jugées sévères. Le tribunal du Kef a condamné à 30 ans de prison trois jeunes et à 5 ans un quatrième pour détention et de consommation de drogue « dans un établissement public. »
