A travers les différents mécanismes de financement, l'Etat compte fournir des financements, au cours de cette année, en vue de soutenir les jeunes diplômés à créer leurs microprojets dans les différentes régions du pays. Les projets d'artisanat et de petits métiers peuvent contribuer dans une large mesure à résoudre le problème de l'emploi, notamment dans les régions intérieures qui manquent d'infrastructure économique solide et complète. En effet, ces petits projets n'exigent pas un investissement lourd mais assurent à leur initiateur un revenu régulier. Certes, certains handicaps, relatifs notamment à la commercialisation, se posent pour certains artisans qui n'ont pas trouvé des solutions pour écouler leurs produits à large échelle. L'Etat pourrait intervenir à ce niveau en vue d'aider ces artisans à vendre leur production. Il y a quelque temps, le ministère de la Femme avait créé une plate-forme comportant un catalogue des produits fabriqués par les artisanes qui ont des difficultés de commercialisation. Cette expérience a donné des résultats encourageants dans la mesure où plusieurs artisanes ont pu améliorer leurs revenus grâce à la vente en ligne des produits à des consommateurs habitant les différentes régions du pays. Certaines associations ont contribué, elles aussi, à fournir l'assistance nécessaire aux artisanes pour améliorer leurs ventes. De nouveaux financements En tout cas, l'Etat compte poursuivre le soutien du secteur de l'artisanat et des petits métiers pour réduire un tant soit peu le taux du chômage dans toutes les régions. Dans ce cadre, le Fonds national de promotion de l'artisanat et des petits métiers va financer quelque 1.000 projets avec un coût estimé à près de 28 millions de dinars. La somme qui sera octroyée au promoteur lui permettra de lancer son projet qui comprend l'acquisition des équipements et du matériel de travail, les matières premières, le recrutement d'un ou deux apprenants ou stagiaires et, éventuellement, la location d'un local. Cependant, le promoteur doit savoir tenir une comptabilité en vue de gérer, d'une façon rationnelle, ses ressources financières en remboursant dans les délais impartis son ou ses crédits ainsi que les impôts dus à l'Etat. Pour faciliter le lancement de la micro-entreprise, l'Etat supportera un montant oscillant entre 32 et 36% de la valeur de l'investissement, qui sera restitué après le remboursement du crédit. En outre, une prime à l'investissement de 6% de la valeur du projet sera accordée au promoteur. En fait, le premier problème rencontré par tout promoteur concerne l'autofinancement. Les banques sont réticentes quand il s'agit d'octroyer un crédit à un artisan ou à un promoteur qui veut lancer son micro-projet. D'où l'importance des interventions du Fonapram ainsi que de la Banque tunisienne de solidarité et les associations de développement qui ont pu fournir au cours des dernières années depetits financements pour la création des micro-projets. Mieux encore, le Fonds national de l'emploi supportera un montant estimé à 30 millions de dinars en vue d'octroyer des micro-financements d'une valeur de 70 mille dinars. Ainsi, 30 MD seront alloués en vue de soutenir 25 mille micro-projets. L'essentiel ne consiste pas uniquement à créer des micro-projets mais aussi et surtout à assurer leur pérennité pour garantir des revenus réguliers aux promoteurs et les encourager à recruter et à développer leurs affaires. Par ailleurs, une enveloppe de 10 MD sera consacrée au cours de cette année pour le financement du programme relatif au sauvetage des projets en difficulté. L'objectif est de leur fournir l'assistance nécessaire pour qu'ils puissent reprendre leurs activités normalement.