La victoire remportée avant-hier à Sfax devant le Young Buffaloes FC est la septième d'affilée depuis qu'il est en poste à Sousse. Lassaâd Dridi est sur un nuage et il n'est pas prêt à en descendre. C'est un passage à 180° que connaît Lassaâd Dridi depuis qu'il a élu domicile à Sousse le 11 janvier dernier. Alors qu'il cumulait les contre-performances à la tête du CA, il vit une situation totalement inverse depuis qu'il est entraîneur de l'ESS. En effet, Lassaâd Dridi vit de beaux jours à Sousse où il enchaîne les succès : 7 victoires en autant de matches. En championnat et grâce aux cinq victoires consécutives, le nouveau coach a permis à l'équipe de terminer la phase aller à la deuxième place du classement. Un statut de dauphin, mais aussi un sérieux candidat dans la course au titre de champion de Tunisie. En Coupe de la CAF, deux victoires remportées en matches barrages, chose qui a permis à l'équipe de se qualifier à la phase des groupes de cette joute continentale. Pourtant, le parcours de Dridi à la tête de l'ESS a été semé d'embûches. Outre le fait que l'infirmerie ne désemplit pas depuis sa prise de fonctions, le coach étoilé a fait un saut dans l'inconnu à l'occasion de sa première sortie continentale. Le Young Buffaloes FC est, certes, un novice, mais il est aussi inconnu sur la scène africaine, ce qui n'a pas facilité la tâche des Etoilés au match aller. Cela n'a pas empêché les hommes de Dridi, bien qu'ils aient fait le déplacement en Eswatini avec un effectif amoindri à cause des blessures, de prendre option en prévision de la manche retour grâce au doublé de Soulaymane Coulibaly. La manche retour n'a pas été facile. Les Swazis de Young Buffaloes FC, qui ont réduit le score à l'aller en marquant un but, ont fait preuve d'une résistance farouche au match retour, disputé avant-hier, avant que Yassine Chikhaoui ne parvienne, à la fin de la rencontre, à déverrouiller la défense en ouvrant la marque. Imposer la discipline Si la réussite est au rendez-vous, c'est grâce à la discipline imposée par le nouveau coach. Avec Lassaâd Dridi, il n'y a pas de joueurs vedettes, y compris le capitaine Chikhaoui qui a dû observer du repos quand cela s'imposait. Chikhaoui a répondu présent quand il le fallait, notamment avant-hier. Et pour amener un joueur de la trempe de Chikhaoui à s'appliquer tactiquement et à accepter de ne pas être titulaire, il faut avoir une grande personnalité et s'armer de pédagogie. Le nouvel entraîneur étoilé n'hésite pas non plus à faire confiance aux jeunes et ils lui rendent bien l'ascenseur. Fraj Kayramani ou encore Mohamed Haj Mahmoud, qui a doublé la mise avant-hier, sont généreux dans l'effort et, surtout, s'appliquent tactiquement. Et si les jeunes s'appliquent, c'est que l'entraîneur n'a pas hésité à sortir de ses plans un des joueurs-cadres qui n'a pas voulu entrer dans les rangs. Nous avons nommé Hamza Lahmar. Ce dernier ne faisait même pas partie de la liste des 18 avant-hier. Bref, si Lassaâd Dridi connaît jusqu'à présent un parcours sans faute, c'est qu'il a su prendre ses marques dès les premiers jours. Il faut avoir une grande personnalité pour le faire. Lu a, en plus, du cran. Il en faut pour s'imposer dans un grand club de la trempe de l'Etoile.