« Dattes tunisiennes à prix imbattables : rendez-vous sur l'avenue Habib Bourguiba ! »    Haykel Abidi : un Tunisien parmi les experts du World Cheese Awards    Concours tunisien des produits du terroir : lancement de la 5ème édition    Ras Angela : quatre constructions illégales démolies    Météo en Tunisie : températures maximales comprises entre 15 et 21 degrés    Aslen Ben Rejeb : La culture d'entreprise, le vrai moteur caché des PME tunisiennes    La médina au temps des pachas beys de Mohamed El Aziz Ben Achour: Entre demeures et monuments    Alerte Technique : Cloudflare frappé par un ''pic de trafic inhabituel''    Arbitrage Chaudron: Un Corps Français aux Commandes du Tunisie-Brésil    Justice : Non-lieu en faveur de l'ancien ministre de l'Economie, Samir Saïed    Le SNJT organise un mouvement national dans toute la Tunisie pour défendre la liberté et la dignité des journalistes    B7L9 accueille "Fi Dar Khalti" : une exposition immersive de Fredj Moussa à Bhar Lazreg    Les Happy Days de nouvelair: 30 % de réduction vers l'Allemagne et la Suisse    Les jeunes médecins tunisiens tirent la sonnette d'alarme et annoncent une grève nationale    La lecture du Pr Slim Laghmani de la résolution du conseil de sécurité relative au plan Trump pour Gaza    FIFA Pass ouvre les portes des Etats-Unis aux fans du Mondial 2026    Météo en Tunisie : temps nuageux, pluies éparses    Pluies fortes et orages dès ce soir sur le centre et le sud de la Tunisie    Le docteur Mohamed Jemaà, lauréat du Prix de Recherche sur le Cancer King Hussein, édition 2025    Ce soir à 20h30: Tunisie × Brésil...sur quelles chaînes suivre le match?    Samsung récompensée pour sa technologie transformatrice par la Consumer Technology Association    Les JCC 2025 dévoilent les films tunisiens en compétition et son affiche haute en couleurs    49 certificats falsifiés : Tunisair appliquera la loi    Ooredoo Tunisie relance son initiative nationale de reforestation    Institut Salah Azaiez : une intervention chirurgicale exceptionnelle permet à une fillette de 5 ans de respirer,    Tunisiens en France : êtes-vous concernés par la fin de la gratuité des soins ?    La protection des enfants contre la violence dans le cyberespace : conférence de l'ATNU le 19 novembre 2025    Hafida Ben Rejeb Latta : Une force kairouannaise (Album photos    Ridha Bergaoui: Des noix, pour votre plaisir et votre santé    La Tunisie accueille les nouveaux ambassadeurs du Soudan, du Danemark et du Canada    La tunisienne Amani Ben Khalifa présente le programme Al Abtal al khamsoun (Les 50 Héros) sur Alaraby 2    Match Tunisie vs Jordanie : où regarder le match amical préparatif à la CAN 2025 du 14 novembre?    Les IPDAYS X GITS 2025 : Ouvrir les portes de l'écosystème tunisien vers l'extérieur    Hafedh Chekir: Accroissement naturel de la population en Tunisie    Jamila Boulakbèche et Isra Ben Taïeb remportent 2 médailles d'or aux Jeux de la Solidarité islamique 2025    Match Tunisie vs Mauritanie : où regarder le match amical préparatif à la CAN Maroc 2025 du 12 novembre?    Drones en Tunisie : des mesures pour encadrer leur usage    Hafida Ben Rejeb Latta ce vendredi à Al Kitab Mutuelleville pour présenter son livre « Une fille de Kairouan »    Quand Mohamed Salah Mzali encourageait Aly Ben Ayed    Amina Srarfi : Fadl Shaker absent des festivals tunisiens    Tunisie : Le budget de la Culture progresse de 8 % en 2026    Qui est le nouvel ambassadeur de Palestine en Tunisie, Rami Farouk Qaddoumi    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    Elyes Ghariani: Comment la résolution sur le Sahara occidental peut débloquer l'avenir de la région    Congrès mondial de la JCI : la Poste Tunisienne émet un timbre poste à l'occasion    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    Ligue 1 – 11e Journée – EST-CAB (2-0) : L'Espérance domine et gagne    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Commission parlementaire de l'Agriculture : Le secteur agricole a besoin d'une vision
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 03 - 2021

La Commission de l'agriculture, de la sécurité alimentaire et du commerce s'est réunie hier dans la matinée, dans une des salles dédiées du palais du Bardo. La réunion devait plancher sur deux points : financement du secteur agricole et perspective de création de banques coopératives pour le financement des entreprises sociales et solidaires. Sept députés « seulement » étaient absents. Le gouverneur de la Banque centrale y participait en visioconférence.
Pilier de l'économie tunisienne, secteur stratégique, l'agriculture est de plus en plus confrontée à des problèmes récurrents, outre les conditions métrologiques capricieuses, l'endettement des agriculteurs, la faiblesse de leurs revenus due à la baisse constante des prix de vente (stade producteur). Moez Belhaj Rhouma, président de la commission donne le ton : rappel des problèmes du secteur dont les recommandations de l'Etat restées lettre morte. La question du financement étant la pierre angulaire du débat. L'élu a rappelé la mission initiale de la Banque nationale agricole (BNA) chargée de financer les agriculteurs. Or, l'Etat n'y détient que la moitié du capital. L'autre moitié appartenant à des actionnaires privés. Résultat, d'agricole, l'institution bancaire n'en garde plus que le nom. Les prêts accordés aux agriculteurs sont, en conséquence, très réduits, «je ne parle pas des industries agro-alimentaires », a-t-il précisé. Et le député de s'interroger si une des solutions ne consistant pas à garantir les crédits aux agriculteurs. Il suggère également la mise en place de mécanismes de financement préférentiels aux structures économiques, sociales et solidaires.
Le secteur agricole présente de nombreuses difficultés, telles que la limitation des ressources en eau. Sans parler du foncier qui représente un problème à part. La fragmentation des exploitations agricoles, la faible rentabilité de certaines activités agricoles, la faiblesse des revenus des petits agriculteurs, le coût de production élevé et l'absence d'un système qui protège les producteurs contre les fluctuations climatiques. Et un niveau d'endettement très élevé. Cela a entraîné des pertes de production qui ont conduit à l'accumulation de dettes, notamment chez les petits producteurs.
Les mutuelles d'assurance déjà essayées en Tunisie et abandonnées
Marouane Abassi a dit comprendre « la situation de plus en plus précaire des agriculteurs qui n'arrivent plus à rembourser leurs crédits aux banques. Interdits de chéquiers, ne bénéficiant plus de sources de financement, ils entrent dans un cercle vicieux ». Le gouverneur a appuyé son exposé par des chiffres. La législation permet aux banques d'accorder de nombreux types de prêts aux agriculteurs. « A ce titre, le montant des prêts directs et indirects s'élève à plus de 7 MD, avec environ plus de 3 MD de prêts directs et 4 MD de prêts indirects dont bénéficient davantage les organismes liés, tel l'Office des céréales ».
De nombreuses mesures doivent être prises, préconise encore M. Abassi, pour faire face à l'endettement du secteur agricole, tel le rééchelonnement des dettes. Mais ces mesures, reconnaît-il, sont insuffisantes, au regard des résultats. Selon le gouverneur de la Banque centrale, des lois devraient être amendées pour permettre la création d'un nouveau système efficient. «Nous savons que la loi relative à l'économie sociale et solidaire est importante. Nous n'avons aucun problème. Mais il faut étudier quel est le modèle adéquat pour créer des banques mutualistes. Des études doivent être faites afin de pouvoir présenter un modèle économique conforme à la réalité tunisienne».
Le gouverneur a encore donné l'exemple des mutuelles d'assurance déjà essayées en Tunisie et abandonnées.
« Il ne s'agit pas de mettre en place des mécanismes qui s'avèrent contre-productifs. Il faut sortir du réflexe de faire des lois dont la mise en application est inefficace », a-t-il encore mis en garde. « Tous les problèmes doivent être étudiés afin de trouver des solutions appropriées. Le débat doit se poursuivre sur le financement participatif avec les spécialistes du métier ». En d'autres termes, M. Abassi s'est montré pragmatique, en expliquant que le problème est plus complexe et qu'il ne faut pas se laisser séduire par les solutions toutes faites.
Dans leurs rôles, les députés ont déploré la souffrance des petits agriculteurs et pointé du doigt les intermédiaires qui s'engraissent sur le dos et de l'agriculteur et du consommateur. L'élu Hatem Mansi a déploré « le traitement discriminatoire de certaines banques à l'endroit des agriculteurs selon leurs régions», a-t-il encore regretté.
Or, le secteur agricole est pratiquement le seul à rester opérationnel depuis la révolution, enregistrant un taux de croissance positif de 4,4%. Sauf que l'Etat, pour avoir délaissé un domaine stratégique, est contraint et forcé aujourd'hui d'importer les oignons et les tomates d'Egypte pour couvrir les besoins du marché national. « Des cultures accusées d'être irriguées avec des eaux non salubres » !
En définitive, cette réunion n'a pas permis d'avancer. Les députés ont essayé de se faire l'écho de leurs électeurs et de leurs régions, rapportant leurs doléances. Le gouverneur de la Banque centrale n'a pas donné de promesses ni d'engagements au problème supposé central qui est celui du financement. Car à chaque problème, les Tunisiens se tournent vers l'Etat pour lui demander plus d'argent. L'agriculture tunisienne a du potentiel.
C'est une certitude confirmée par les professionnels du secteur. Elle vit cependant une problématique complexe et a besoin d‘une vision. C'est une question de souveraineté alimentaire, mais c'est aussi un important relais de croissance. Et puis, comment accepter d'importer les oignons et les tomates, alors que nous sommes censés en produire et même en exporter !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.