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Tfanen — Projet de préservation de l'équitation traditionnelle: Honneur, gloire et beauté
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 03 - 2021

L'art équestre tunisien est une pratique traditionnelle de l'équitation, composé des techniques du "M'Daouri", du "Minchef" et du "Aaged", des spécialités régionales qui se transmettent aux jeunes générations au sein des familles par les cavaliers
Imaginez-vous dans une vaste plaine, rangés en ordre, des centaines de cavaliers qui vont s'élancer dans l'arène. A leur tête, des hommes à fière allure, le regard brillant, le front haut comme à la veille d'une bataille. Les cavaliers aux burnous de pourpre éclatante, les fantassins agiles et les porteurs des munitions se pressent en foule autour des cavaliers. Les chevaux frémissent d'impatience, l'écho sonore répercute les hennissements joyeux, les harnachements de maroquin rouge, brodés d'or, les brides ornées de soie, aux larges œillères, les longs étriers damasquinés, scintillant de pierres fines, tout cela illuminé par un soleil intense, forme un magnifique désordre, un de ces désordres éblouissants où l'esprit cherche à saisir un souvenir joyeux, une volupté étrange, bâtie au gré d'un caprice, forgée souvent au feu d'un enthousiasme excessif, rayon radieux d'une belle pensée !
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Ces cavaliers, aux longs vêtements blancs soulevés par la course, semblent voler au-dessus des obstacles; rapides comme l'aigle, brandissant leurs longs fusils, ils se précipitent, arrivent à votre portée, s'arrêtent soudain, tirent et s'éloignent, pour recharger et revenir encore. C'est un immense tourbillon, où hommes et chevaux partagent la même furie et se communiquent leurs passions. C'est ce beau souvenir de l'équitation traditionnelle qu'essaye de préserver un projet ambitieux financé par Tfanen dans le cadre du fonds de pérennisation des festivals et de la valorisation du patrimoine culturel. Trad Ben Gobrane, chef du projet et président de l'association Usic, avec le concours de Mourad Sakly et Najla Chaar, se propose de réaliser l'inventaire du patrimoine culturel immatériel rattaché à l'équitation traditionnelle et de valoriser ce patrimoine pour créer une dynamique de développement durable dans les zones où se pratique l'équitation traditionnelle.
Trad Ben Gobrane explique que la finalité de ce projet est de «remettre une jeunesse dans le présent par la connaissance de ce passé glorieux qui la mènera vers une redécouverte de sa civilisation ».
Cherif Zaouech, un passionné de l'équitation traditionnelle, affirme que « des régions comme, Béja, Jendouba, Le Kef, Siliana, Gafsa, Sidi Bou Zid, Kasserine ou Gabés naguère berceau des guerriers numides, disposent d'un formidable patrimoine équestre »
Dans ces régions, véritables terroirs d'un héritage commun où se pratique depuis des siècles une équitation traditionnelle, « aucun programme d'animation et de valorisation de cet héritage n'est proposé, aucune action de reconnaissance historique ni de réconciliation culturelle n'est entamée », déplore dans un constat une étude réalisée à ce propos.
Pourtant, des jeunes sans expérience, sans connaissance et sans encadrement ni soutien continuent à pratiquer cet art équestre en voie de déperdition. Pour pallier cette sinistrose patrimoniale, l'Usic, en partenariat avec l'association « Al Adyet », a organisé, mardi dernier, une rencontre avec des personnalités hippiques, des experts et des spécialistes pour exposer les résultats des travaux qui ont été menés pendant deux ans en vue de faire revivre cette passion et de participer à la valorisation d'un patrimoine ancestral, socle d'une histoire commune et d'une civilisation millénaire.
A cet effet, trois régions liées à ce patrimoine ont été au cœur d'un programme d'inventaire et de valorisation de cet art, à savoir La Manouba, Ariana et Siliana. Grâce à un inventaire du patrimoine culturel immatériel rattaché à l'équitation traditionnelle, « un pan entier de notre patrimoine est en voie de sauvetage et de pérennisation », a souligné Khadija Ben Hassine, présidente de l'association Al Adiyat.
Une rencontre
Mourad Sakly, ancien ministre de la Culture, se remémore de sa rencontre avec Trad Ben Gobrane il y a sept ans, «J'ai rencontré un homme déterminé et dont la volonté est tendue vers l'action pour la préservation de ce patrimoine ». Son objectif était de préserver le droit de propriété intellectuelle de ce patrimoine et de l'inscrire auprès de l'Unesco, rappelle-t-il.
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Mais le démarrage a eu lieu en 2013 avec une consultation nationale autour de la filière équine menée par l'Usic et agréée par le ministère de l'Agriculture qui a permis de classer l'équitation traditionnelle comme patrimoine menacé de disparition. C'est ce qui a encouragé l'Usic à concevoir un programme autour de l'équitation traditionnelle comportant « l'identification des principaux détenteurs du savoir ancestral de chaque région, ainsi que l'organisation de festivals régionaux en vue de sélectionner les cavaliers, de les encadrer et de former des jeunes intéressés par les métiers liés à l'équitation traditionnelle et enfin pour le sauvetage des métiers menacés », explique Khadija Ben Hassine.
Trad Ben Gobrane affirme que grâce à ce travail et à l'appui de l'ancien ministre de la Culture, Mourad Sakly, « un premier spectacle équestre son et lumières a été réalisé à El Jem ». « Ce fut un grand succès qui a redoré le blason à la Fourroussiya, cet art équestre traditionnel tunisien », souligne Trad Ben Gobrane, président de l'Usic.
Fouroussiya
Exhorté par ce succès, Mourad Sakly a encouragé l'Usic à participer à un appel à projet lancé par Tfanen dans le cadre du Fonds de pérennisation des festivals et de valorisation du patrimoine. Nassim Groum, expert à Tfanen, indique à ce propos que le projet de la préservation de l'équitation traditionnelle a été sélectionné parmi les 8 projets retenus sur 150 dossiers déposés et qui ont bénéficié d'un financement. « Sa spécificité, ainsi que la bonne présentation du projet ont pu convaincre les membres du comité », souligne-t-il.
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Le projet, qui a démarré en 2018, consiste à effectuer l'inventaire des techniques et des savoirs traditionnels en rapport avec l'équitation traditionnelle et le patrimoine qui lui est rattaché.
Il s'agit de réaliser au moins 60 fiches inventaires et 35 heures d'enregistrement pour préparer le dossier d'inscription de ce patrimoine auprès des instances internationales responsables de la préservation de la propriété intellectuelle. « Il est aussi question d'assurer un fil conducteur entre les personnes ressources et les cavaliers dépositaires afin de réactiver ce lien culturel, de provoquer, auprès des jeunes impliqués, une réconciliation culturelle et une réappropriation de leur identité, de leur histoire et des valeurs morales dont elle est porteuse (honneur, bravoure, prestige), de proposer aux autorités responsables un Business Plan, élaboré à partir de la réalité vécue à travers le projet, pour garantir la durabilité des actions engagées et enfin de valoriser ce patrimoine et cette réconciliation pour créer une dynamique d'emplois durables et contribuer à promouvoir l'enracinement des jeunes dans leur région », soulignent les responsables du projet. A la clôture de ce travail en décembre 2019, le résultat « dépassait nos espérances », souligne Trad Ben Gobrane. En effet, 120 Fiches inventaires selon les normes de la Convention 2003 de l'Unesco et 75 heures d'enregistrements ont été réalisées au bout d'un périple de plus de 2.000 heures de travail de traitement des données, ajoute Trad Ben Gobrane.
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En effet, une feuille de route a été établie pour chaque équipe et chaque région comprenant « une liste exhaustive des cavaliers à interviewer et des acteurs rattachés tels que les musiciens, les grooms, les familles des cavaliers, les corps de métiers, la sellerie ».
L'inventaire réalisé comporte des enregistrements, des photos, des vidéos ainsi que les commentaires des experts et des anthropologues impliqués. « Cette iconographie a été numérisée et incluse dans une base de données », indique Khadija Ben Hassine, présidente de l'association Al Adiyat..
Mme Houda Bouriel, représentante du ministère des Affaires culturelles, a invité les responsables du projet à remettre l'ensemble de ce travail au ministère des Affaires culturelles pour son inscription auprès de l'Unesco.
Une pratique traditionnelle
Haj Mohamed Aouadi est l'un des descendants d'une famille réputée pour sa dextérité dans l'équitation traditionnelle. Il assure que l'art équestre tunisien est une pratique traditionnelle de l'équitation, composé des techniques du "M'Daouri", du "Minchef" et du "Aaged", des spécialités régionales qui se transmettent aux jeunes générations au sein des familles par les cavaliers. En effet, les études réalisées au sein de ce projet ont défini les pratiques équestres selon les régions et les racines. Ainsi, il apparaît que, la pratique du "Minchef" est très répandue du côté de la frontière tuniso-algérienne, "Fantasia" (Kairouan, Zlass), "Aaged" (Sud tunisien à Mareth) ou encore "M'Daouri" (Nord et Cap Bon).
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Hassan Kilani est de la lignée d'une grande famille d'écuyers auprès du Bey. Il a commencé à monter à cheval à l'âge de 4 ans. Sa spécialité est M'Daouri. « Ce sont des figures à cheval individuelles ou en duo où le cavalier fait montre d'habileté et de voltige et montre le degré de dressage de son cheval qui danse au rythme de la musique, par exemple », explique-t-il tout en signalant que cette pratique est « une spécialité tunisienne».
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Pour sa part, Haj El Fahem Zouari souligne que l'importance de l'équitation traditionnelle découle aussi dans la restitution d'une atmosphère de fête joyeuse au son de la Zokra et du Tabbal et des youyous des femmes. Pour lui, l'équitation traditionnelle véhicule des valeurs de noblesse et de bravoure. « Un cavalier doit être dominateur et puissant, au cœur vaillant. Quand il apparaît ,monté sur son cheval favori, le fusil jeté sur le burnous rouge, le yatagan passé sous la selle, on pourrait entendre battre le cœur des jeunes filles et comme un doux murmure d'amour
traverser la place», martèle-t-il.
Cherif Zaouech, abonde, pour sa part, dans l'histoire de l'équitation traditionnelle indiquant à cet effet qu'elle résulte des conquêtes islamiques quand le prophète disposait d'une cavalerie importante et qui a su d'ailleurs valoriser cet outil. En effet, l'équitation traditionnelle, rappelle l'étude réalisée dans le cadre de ce projet, « est souvent appelée "Fantasia". Elle est l'expression d'une pratique de guerre développée à l'origine par les cavaliers numides et retrouvée aussi sous la même forme chez les cavaliers arabes ». Les premières illustrations de la fantasia remontent à 1535.
Il s'agit d'une manifestation publique à l'occasion des cérémonies où les cavaliers des diverses régions invitées démontrent prouesses équestres ainsi que la manipulation de l'arme. « Toutes ces figures, empruntées aux techniques guerrières, sont régies par une codification spécifique à chaque région. Celle-ci est souvent considérée comme une expression patronymique de la communauté. L'exécution de plusieurs épreuves en public permet aux spectateurs d'observer les compétences déployées par les cavaliers pour dresser leurs chevaux à effectuer certaines figures périlleuses telles que le coucher, l'attaque, la cabrade », lit-on dans le rapport des experts.
Mais c'est aussi « un moyen de transmettre aux jeunes générations des valeurs sociales importantes et propres à leur communauté telles que le respect, l'égalité, la générosité, l'entraide entre les membres de la communauté ainsi que la solidarité avec les communautés voisines ».
Pour assurer la survie de ce savoir ancestral, Trad Ben Gobrane souligne que « ce sont des impacts hautement identitaires et économiques que nous cherchons à reproduire en nous intéressant à la mise en valeur de notre équitation traditionnelle ».


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