Rien ne va plus pour les «Bleus» de Lotfi Kadri, battus pour la troisième fois consécutive. Personne ne s'attendait à un parcours aussi catastrophique de l'USM depuis le début de la phase retour. La bande à Kadri — qui a relevé Samir Jouili — est tombée de très haut après avoir laissé des plumes successivement face au FCH et au CSK à domicile, et JS à l'extérieur. Distancés de quatre points par le nouveau leader de la poule A, le FC Hammamet, les camarades de Bédiri doivent réagir au plus vite s'ils veulent vraiment arracher une place au play-off, puisque la concurrence sera rude entre les prétendants. Kadri, expulsé lors du dernier match face au CSK pour contestations envers l'arbitre, est appelé plus que jamais à rectifier le tir dès ce jeudi au stade Ben Jannet devant l'USSbeïtla. Une occasion pour Bourkhis et consorts de se réconcilier avec leurs supporters, furieux de voir leur équipe perdre de sa ferveur et de sa vivacité de l'aller. Toutefois, malgré tous les efforts déployés par le staff technique et le comité qui vient de renforcer l'effectif par sept nouveaux recrutements ciblés, les résultats n'ont pas suivi, plongeant l'équipe dans le désarroi. Pis encore, le groupe sera face à l'US Sbeïtla privé des services des Ziad Mechmoum et Mohamed Sghaïer Nasri, tous deux exclus face au CSK, ce qui va compliquer davantage la tâche de Kadri, lequel suivra la rencontre à partir des gradins après sa suspension. «Le but précoce encaissé nous a mis devant l'obligation de réagir pour revenir dans le match. Malgré notre domination, le score est resté inchangé devant un adversaire qui a refusé le jeu et un arbitrage flottant qui nous a privés d'un but valable et a expulsé deux joueurs, rendant ainsi notre mission encore plus difficile», a commenté Kadri, qui a demandé aux supporters de soutenir leur équipe pour sortir de ce passage à vide. Ambiance morose De l'avis des observateurs, les relations très tendues entre les supporters et le coordinateur général, B. Znaïti, père du président H. Znaïti, se sont répercutées sur le groupe qui a perdu ses repères et, de surcroît, son jeu habituel en dépit d'une préparation psychologique poussée avant chaque match. Toutefois, la peur de perdre paralyse les joueurs, incapables de réagir pour renverser la vapeur, comme en témoignent leurs piètres prestations depuis la phase retour. Le comité des supporters devrait intervenir au plus vite pour calmer les esprits et surtout créer une ambiance plus saine susceptible de laisser le groupe travailler loin de toute pression pour espérer arrêter l'hémorragie avant qu'il ne soit trop tard. A six journées de la fin de la première phase, les «Bleus» ont malgré tout leur destin entre les mains. Ils sont largement dans les temps pour espérer obtenir le sésame des play-offs.