L'USM va-t-elle imposer sa constance et ses divers atouts face à un accrocheur CA ? Sur le papier, une finale de coupe n'a rien à voir avec un match de championnat. Généralement, il y a de l'équilibre, de l'intensité dans les débats, même si une équipe est mieux nantie. C'est comme cela qu'on à l'habitude de considérer les finales en basket. CA-USM constitue l'affiche de l'apothéose de cette saison en mode express (la dernière ligne droite a été infernale avec un match toutes les 48 heures et aucun plaisir à suivre les rencontres-clefs de la saison). Ça se jouera à Sfax à partir de 13h30, question de décentraliser les grands rendez-vous de la saison. Le duel CA-USM rappelle deux finales jouées avant. Celles de 1999 et de 2001 où l'USM a été «favorite», compte tenu de son effectif, mais à chaque fois, le CA avait réussi à rafler le trophée avec un inoubliable retour en force lors de la finale 2001 jouée à Nabeul (un retard de 17 points comblé en 3'!). Depuis, les choses ont changé, l'USM a investi dans son équipe pour devenir l'équipe à battre après l'ESR. Le cycle de l'USM se poursuit avec un 3e titre de champion consécutif gagné il y a quelques jours face à EZS. Les protégés de Safouène Ferjani sont au top de leur forme, et même quand ils sont gênés par un adversaire costaud (comme ce fut le cas au match retour contre EZS), ils ont des individualités capables de ressurgir. Cette USM a beaucoup de savoir, beaucoup de régularité avec une ossature blindée composée de Amor Abada, véritable tête pensante, Makram Ben Romdhane, Radhouène Selimène, Majok (un trio intraitable sous le panneau) sans oublier Bhouri, le Libanais Arakji, Ghayaza et Mornaoui. Une équipe complète et des joueurs qui se complètent et qui ont des automatismes huilés. Les Usémistes misent beaucoup sur ce titre pour confirmer leur ascendant, et pour aborder la coupe d'Afrique des clubs, dans les meilleures conditions. Le CA y croit ! Comme c'est une finale de coupe, les préjugés n'ont pas de signification. Ce CA, qui a mis le paquet en début de saison avec des renforts de taille, a été victime de la crise financière du club et du laisser-aller du temps de Younsi. Il a réussi à conserver l'enfant du club Chouya, mais a perdu les services de Mohamed H'didane, Crowford et Mouhli. Le groupe clubiste, entraîné par Kacem Ouerchefani, n'est pas si moyen que cela : il y a de la solidité défensive, et surtout du cœur. Sur un match, les coéquipiers de Hichem Ezzahi (véritable leader de l'équipe) ont les moyens d'aller jusqu'au bout. La présence de Maghrebi, Bechir H'didane, Chouya et Addami est un atout considérable. La seule question est alors de savoir si les Clubistes, qui ont un banc de remplaçants moins riche, sauraient tenir jusqu'au bout. Sûrement que des détails vont trancher lors de cette prometteuse finale qui mérite d'être suivie.