Le ST évolue en fonction des objectifs immédiats et à court terme. C'est une exigence au quotidien, où seule la vérité du terrain compte La Coupe peut-elle réconcilier les gens du Stade autant qu'elle est capable de les exciter et de les diviser? Peut-elle contribuer à ce que l'équipe retrouve l'esprit et l'unité, après avoir bouclé la phase aller avant-dernière avec seulement 10 points au compteur, neuf défaites, quatre matches nuls et rien que deux victoires? Durant toute la phase aller, l'équipe stadiste a sombré dans un profond anonymat. Elle n'enchaînait que les mauvaises nouvelles et les échecs. C'était d'une telle pauvreté dans l'ambition et dans le jeu... En dessous de tout techniquement et mentalement, elle ne pouvait pas prétendre à des résultats meilleurs. Le Stade tarde visiblement à redresser la barre. Le rendement de l'équipe et la prestation des joueurs n'ont pas atteint jusqu'ici la régularité et la continuité escomptées. Les Stadistes s'offrent aujourd'hui un temps de sursis, notamment suite aux derniers recrutements que l'on considère, à tort ou à raison( l'avenir le prouvera), comme étant de véritables renforts pour l'effectif. Alaâ Ben Dahnous, Alaeddine Bouslimi, Achref Zitouni, Arbi Jabeur, Adama Traoré, Zied Ounelli, et la liste est encore longue, ont débarqué au stade du Bardo. Ils feront cet après-midi à Béja leur première apparition sous le maillot stadiste. Il se peut que l'image renvoyée par ce genre de renfort puisse lancer une nouvelle dynamique, si l'on saurait cependant en profiter et souder un groupe dont le but ne peut être que de déclencher le compteur des victoires avant qu'il ne soit trop tard. Avec une pareille pression et même si l'on craint toujours que les résultats positifs ne deviennent le maillon manquant, les Stadistes ne se déplacent pas à Béja en victimes expiatoires. Tous ceux qui connaissent Kanzari, appelé à la rescousse après la séparation avec Dridi, savent qu'il s'emploie tout le temps à gagner et qu'il n'a peur d'aucun adversaire. De même qu'au-delà d'une victoire pour bien commencer, la signification d'une qualification en coupe pourrait soulager l'équipe, ses supporters et toutes les parties prenantes, il faut dire que c'est toute une stratégie et un programme de travail qui sont à prendre aujourd'hui en considération et qui devraient permettre au ST de ne plus être là où il est. Le ST est encore loin de ce qui se réalise dans d'autres clubs. Beaucoup de choses sont à faire et un long travail attend les joueurs et leur entraîneur. Une précision toutefois: tout changement devrait se conformer à l'obligation de résultat. L'espoir est-il encore permis? Même s'il a été cette saison difficile à l'équipe de revendiquer un statut et un style de jeu qui lui soient propres, elle reste en mesure de se relancer. On ne cessera jamais de le répéter: l'épanouissement des joueurs stadistes ne dépend pas seulement du registre de jeu dans lequel ils évolueront, mais aussi et surtout de l'encadrement et de l'assistance dont ils ont vraiment besoin dans un contexte plus que jamais contraignant. L'absence de soutien et la démobilisation risquent forcément d'engendrer des insuffisances techniques, tactiques, physiques et surtout mentales. C'est toute la politique du club qui est aujourd'hui mise en cause et qui demande à être révisée... L'espoir n'appartient qu'à ceux qui veulent y croire. Et pour rendre les choses encore plus simples, nous dirons que le ST évolue en fonction des objectifs immédiats et à court terme. C'est une exigence au quotidien, où seule la vérité du terrain compte.