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Un aveu d'impuissance
Image réductrice d'une sélection aux abois
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 02 - 2016

Visiblement, la marche sur le toit de l'Afrique s'est avérée bien trop haute pour une équipe de Tunisie impuissante et qui a laissé aux vestiaires toutes les vertus du football...
L'image est réductrice. La sélection tunisienne, très décevante, est sortie par la petite porte du Chan. Les joueurs ont encore une fois brillé plus par leurs déconvenues, leurs insuffisances, ou encore leurs dérives que par leurs exploits dans ce genre d'épreuve.
Faut-il répéter les mêmes constats et les mêmes causes qui font l'histoire d'une équipe qui suscite l'espoir un jour, et qui s'écroule le lendemain? Emoussée mentalement et physiquement,elle reste sur une série de mauvaises performances. Au final, ses joueurs ont craqué, en donnant l'impression de former une équipe très moyenne.
Les défaillances plombaient l'équipe dans tous les compartiments de jeu. Défense aux abois. Bataille perdue au milieu de terrain. Silence en attaque. Aucun joueur ne s'était montré capable d'assurer le rythme et la solidité nécessaires dans ce genre de confrontation. Désorientation, fautes de placement, lenteur, absence d'anticipation, retard sur les accélérations adverses, ils étaient incapables d'apporter la moindre petite pierre à l'édifice. Ceux qui étaient censés faire la différence, grâce à leurs aptitudes individuelles, n'ont jamais tenu leur rôle à cause de leur manque d'investissement et d'une inutilité dans la création du jeu.
Gardons-nous de le penser en termes de situation et d'histoire toujours accessible aux répétitions, aux recommencements: les joueurs de la sélection sont tout le temps menacés par la révélation de démons intérieurs, qui peuvent être le doute, la nervosité, l'anxiété, l'inconstance, les états d'âme. C'est pourquoi, nous pensons qu'avoir de bons joueurs est une chose, avoir une bonne équipe en est une autre.
Cela va au-delà de la déception. Un camouflet. Une honte. On ne trouve pas mieux à dire sur des joueurs réduits à de simples spectateurs. Nous sommes sûrs qu'ils ont pu mesurer à l'occasion l'énormité du fossé qui les sépare des meilleurs du continent. Paralysés dans tout ce qu'ils devaient entreprendre, ils avaient visiblement laissé aux vestiaires toutes les vertus du football, celles qui font les grands joueurs, celles qui favorisent les performances et les consécrations. Lourds, sans idées et sans boussole, ils ont réalisé un match d'une pauvreté navrante. Visiblement, la marche sur le toit de l'Afrique s'est avérée bien trop haute pour une équipe de Tunisie impuissante et qui s'est vue plus belle qu'elle ne l'était. Pour n'avoir pas su profiter de son ascendant du début de match et ne parvenant pas à remettre du rythme ni à développer de nouveau les enchaînements flamboyants aperçus lors des vingt premières minutes de jeu, mais aussi et surtout victime des choix de son entraîneur, elle s'est fait punir par la suite, subissant ainsi les dérives d'un système incapable de hisser le niveau de jeu des joueurs et leur degré d'efficacité.
Au-delà de l'élimination
Convaincu qu'il a raté son coaching, Hatem Missaoui a courageusement annoncé qu'il assume la responsabilité de cette élimination et des choix adoptés en deuxième mi-temps. Tout comme le sélectionneur, la responsabilité des joueurs est tout autant engagée dans ce qui semble être une faillite caractérisée et battant en brèche tout ce qui se disait, auparavant, sur la prétendue solidité de l'équipe et son degré d'inspiration. Une équipe qui tient assurément son nom de cette tendance à tromper l'opinion publique.
Au fait, la sélection avait manqué de tout lors des quarts de finale : maîtrise collective, sérénité offensive et solidité défensive. De façon générale, elle baigne, transpire, dégage et produit la médiocrité. C'est à croire qu'elle évolue dans une atmosphère instable où on ne sait pas justement si on peut parvenir à quelque chose. On réalise ainsi qu'il lui manque du fond, du style et une capacité générale à gérer une série de matches avec aisance et supériorité. C'est énorme. D'autant que nous n'évoquons pas l'inaptitude de certains joueurs à se fondre dans le cadre défini et à en accepter les règles.
Depuis l'arrivée de Kasperczak, rien n'a été fait. Comme le prouve à juste titre la préparation mise au point en prévision du Chan. Le sens et la contrainte de la construction oubliés, l'on n'avait pas cessé de miser sur une conjonction immédiate de facteurs peu favorables pour finalement obtenir des résultats aussi décevants.
Les raisons de la débâcle de l'équipe de Tunisie remontent, en effet, à l'avant-Chan. On pensait que le Franco-Polonais arrivait avec un projet de reconstruction, charpenté autour d'une réflexion portée par de grandes idées. Au fait, cela ne pouvait pas seulement dépendre d'un sélectionneur aigri par l'âge. Car, plus pitoyable qu'une élimination, plus sinistre qu'une ambiance polluée jusqu'aux racines, c'est dans les coulisses ouvertes à tous les vents que se décide l'avenir de l'équipe de Tunisie.
C'est une nouvelle désillusion au cœur d'une période de doute. La sélection est moribonde et le climat d'incertitudes est d'autant plus grand, les responsables de la fédération ont d'ailleurs montré depuis longtemps leur paralysie et leur affaissement à gérer un environnement miné et qui les dépasse à tous les niveaux.


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