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Faculté des Lettres de Raqqada-Kairouan – «Dirasset fi elogha, wel adeb wa el fikr » (Etudes en langue, Littérature et Pensée ), sous la direction de Mohamed Sahbi Baâzaoui : Un beau collectif en hommage à la mémoire de Nébil Radhouane
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 06 - 2021

La beauté, la gratitude et la générosité intellectuelle viennent cette fois-ci du côté de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Raqqada-Kairouan qui célèbre cette année le 35e anniversaire de sa création et dont l'Ecole doctorale, dirigée par Mohamed-Sahbi Baâzaoui, maître de conférences en linguistique arabe, a profité de l'occasion pour éditer un beau volume de 464 pages comprenant un ensemble de travaux divers réalisés, en langues arabe, française et anglaise, par un grand nombre de professeurs-chercheurs de différentes universités, dont Mohamed-Sahbi Baâzaoui, lui-même, qui a aussi conçu ce collectif, a collecté la précieuse matière pour le rendre possible, l'a introduit et l'a publié sous sa direction.
Radhouane Briki, maître de conférences en langue et littérature françaises et nouveau doyen de cette Faculté où il avait fait le plus clair de ses études universitaires, a contribué, lui aussi, à la réalisation de ce bel ouvrage collectif auquel ont pris part de nombreux autres collègues ayant souvent exercé dans cet établissement et favorisé sa marche et son rayonnement, tels que Hamadi Massoudi, actuel président de l'université de Kairouan, Ahmed Hizem qui a entamé sa longue carrière universitaire dans cette Faculté, Moncef Louhaïbi, dont la grande poésie a souvent tonné dans les amphithéâtres de cet établissement, Mohamed Khbou qui a été aussi parmi les plus illustres professeurs du département d'arabe de cette Faculté et, bien sûr, feu Néjib Ayad dont on a publié, dans ce collectif, un vieil article, particulièrement long et consistant, fourni au comité scientifique par le professeur émérite Khaled Miled, et qui, avant de fonder la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Sousse, a beaucoup travaillé dans cette Faculté du Centre de la Tunisie. L'auteur de ces lignes, en signe de gratitude à cette Faculté où il avait passé quelques années au début de sa carrière et où il avait appris son métier d'enseignant universitaire, a apporté sa pierre à l'édifice en publiant dans ce collectif l'un de ses articles sur le poète italien francophone Giovanni Dotoli. A ces contributeurs s'en ajoutent bien d'autres, non moins intéressants, parmi lesquels nous citons Khaled Miled, Taoufik Grira, Mohamed Ben Youssef Driss, Abdelfatah Farjaoui, Shamseddine Rahali, Naîma Meftah Tlili, Salah Harzallah, Hamdi Mlika, Adel Bahroun, Lazhar Aydi et Anissa Zrigue.
Mais le plus lumineux dans ce riche collectif où les plumes de nos collègues — femmes — soit dit en passant — sont, hélas, fort peu nombreuses, est de toute évidence l'article sur « Les Fleurs du mal » de Charles Baudelaire, brillamment écrit par feu Nébil Radhouane à la mémoire de qui tout ce collectif est dédié. Car Nébil Radhouane est l'un des fondateurs et constructeurs du département de langue et de littérature françaises de cette Faculté qu'il a aussi présidé durant quelques années. Très longtemps, il a été considéré comme l'un des meilleurs enseignants de ce département. De double culture, française et arabe, il avait eu aussi de beaux échanges et débats avec ses collègues du département d'arabe, dont notamment Néjib Ayad, Ahmed Hizem , feu Ahmed Lahdiri et bien sûr les professeurs-poètes Moncef Louhaïbi et Mohamed Ghozi dont il traduisait la poésie en français, dans le quotidien francophone « Le Temps » où il était chroniqueur littéraire. De très longues années, il a été le pionnier de la poésie, de la stylistique, de la rhétorique, de la versification, de la lexicologie et de la grammaire françaises dans cette Faculté où il a aussi dirigé, entre autres, le mémoire de DEA de l'actuel doyen qui, lui, est resté scientifiquement fidèle et qui a sûrement soutenu cette belle initiative de dédier ce collectif à sa mémoire, mais aussi de donner son nom à une nouvelle salle de conférences dans cette Faculté, en signe de reconnaissance : « Salle de conférences Nébil Radhouane », voilà un geste noble qui en dit long sur la générosité intellectuelle de la nouvelle équipe dirigeant cette Faculté et qui nous paraît toute décidée à lui faire retrouver le rayonnement scientifique et culturel qu'elle avait surtout à la fin des années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt-dix.
Dans son texte qui ouvre la section en langue française de ce collectif trilingue et que nous avons fourni au directeur de ce collectif, feu Joëlle Gardes-Tamine qui était professeur à l'Université de Provence avant d'être mutée à Sorbonne Université, et qui a dirigé la thèse d'Etat de Nébil Redhouane, présente cette importante thèse sur « La syntaxe dans l'œuvre poétique de Saint-John Perse » et en dit de très bonnes choses. Nébil Redhouane avait en partage avec elle surtout le savoir philologique, la passion pour la langue et la littérature françaises, le dévouement à l'enseignement, mais aussi, hélas, cette maladie pernicieuse et traîtresse qui l'a emportée, elle, en septembre 2017, et qui l'a emporté, lui, en novembre 2018, après en avoir beaucoup parlé avec elle qui connaissait bien la perfidie et les caprices de cette maladie fatale.
Le poète français Jean-Claude Villain qui, le 23 avril 2014, avait chaleureusement, poétiquement, accueilli dans sa maison « verticale » de Sidi Bou Saïd, cette éminente professeure et son ancien brillant étudiant Nébil Radhouane avec l'auteur de ces lignes, écrit dans les Mélanges que nous avons dirigés et offerts, en 2020, à cette « Intelligence supérieure », sous le titre de « Image, Rythme, traduction » (Paris, L'Harmattan, 544 pages) ce qui suit : « Mon cœur est serein, et même joyeux au souvenir de ce moment de vie capté dans le fil des jours, joyeux de la poésie et de l'amitié partagée. Mais mon cœur aussi est triste car, malgré la promesse échangée, je n'aurai rencontré Nébil qu'une unique fois. Et du sérieux de l'apposition, comme de la légèreté de tout le reste, avec Joëlle, je ne peux plus parler » (p. 28).


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