La Fédération générale des municipaux (FGM), structure relevant de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), en réunion d'urgence depuis hier matin, a durci le ton envers le «laxisme» affiché par le gouvernement, menaçant d'observer une grève générale. Dédiée à l'examen des revendications professionnelles et administratives des municipaux, la réunion urgente de la commission administrative survient suite au « laxisme de la présidence du gouvernement à honorer son engagement pris depuis un an sur certaines revendications professionnelles et réglementaires », a déclaré à l'agence TAP, Naceur Salmi, secrétaire général de la FGM. « Ces revendications consistent essentiellement à publier la deuxième partie du code de la profession des agents municipaux paru depuis 2014 », a-t-il cité, faisant remarquer que la présidence du gouvernement estime « la mise en œuvre de la deuxième partie du code depuis le 26 mai 2015, une étape tributaire de la publication d'un décret à cet effet ». Au rang de ces revendications, le responsable syndical a mentionné la « prolongation de la durée du travail des agents et ouvriers âgés dont la situation professionnelle a été régularisée depuis 2011 ». «Il s'agit là d'une revendication qui vise à assurer aux agents municipaux une retraite décente, dès lors que leur situation professionnelle a été régularisée dans une période très courte», a-t-il poursuivi. Exaspérés par le laxisme du gouvernement, le mouvement de protestation des agents municipaux ne cesse de prendre de l'ampleur. Ainsi, la municipalité de Kef-Ville est fermée pour la troisième journée de suite, de même qu'une grève régionale de trois jours est observée, depuis hier, dans le gouvernorat de Nabeul.